Samedi 19 mars : (suite)
De retour à la chambre d'hôtel, Anne-Marie prend sa douche en premier (pour passer ensuite à la réception pour payer la note : 260.000 roupies pour 2 Coca-Cola, 2 jus de fruit et 2 "piñas coladas"). Christophe passe ensuite sous la douche mais après s'être savonné, lorsqu'il ouvre à nouveau le robinet, l'eau coule deux secondes et s'arrête ! Anne-Marie est tordue de rire mais cela ne fait pas du tout rire Christophe qui finit par ressuyer le savon avec une serviette. Alors qu'il est descendu au bord de la piscine pour, au moins, se rincer le visage, il apprend que l'eau est revenue ! Il retourne alors se rincer complètement sous la douche.
A 10 heures et demie, nous sortons les bagages de la chambre et nous quittons l'hôtel à 11 heures moins le quart (alors qu'initialement, nous ne devions partir qu'à 11 heures du matin). Tout le monde est ponctuel, c'est vraiment très appréciable ! Après 20 minutes de route, nous nous arrêtons à une ferme perlière pour la visiter. En fait, la visite est assez restreinte car nous n'avons pas le droit de rentrer dans les installations. Nous restons donc loin des bassins d'élevage des larves (les huîtres ne sont placées dans des paniers suspendus en mer que lorsqu’elles possèdent une coquille suffisamment grande) et devant les vitres du laboratoire où sont cultivées les algues servant de nourriture aux larves. Les explications données sur la culture des huîtres sont intéressantes mais manquent un peu d’éléments concrets, à l'exception de la démonstration de pose d'un nucléus et d'un greffon. Bien évidemment, le principal de cette visite se déroule surtout dans le magasin où nous avons parfaitement le droit d'entrer . Le détail amusant est qu'un grand écriteau indique que ce sont les soldes de fin de saison, avec des rabais allant jusqu'à -70 %, mais Nicolas nous affirme qu'il a toujours vu cet écriteau, tout le long de l'année... (Au passage, il est important de noter que l'achat de perle ne fait pas du tout partie du budget indiqué dans le chapitre "En pratique" de ce carnet de voyage, même si Anne-Marie est restée très raisonnable).
Nous reprenons ensuite la route en direction d’Amed. Pour le déjeuner, nous nous arrêtons à moitié chemin, au niveau de Kubutambahan. De la route, le restaurant ne ressemble pas à grand chose mais à l’intérieur, le cadre est exceptionnel : les tables sont situées sous un grand carbet (un toit et des poteaux, sans mur) ouvert sur un très beau jardin avec vue magnifique sur la mer (nous avons donc pu saluer l’équipage du Markisa quand il est passé devant le restaurant peu de temps après).
Comme les jus de fruit ne sont pas chers, c’est Abyss qui paie la première tournée (mais les bières ne comptent pas) en plus des bouteilles d’eau. Christophe prend un jus de pitaya, le fruit du dragon : c’est sans goût et fade (cependant, il peut confirmer les effets secondaires colorés de ce jus, lors de ces passages aux toilettes le lendemain et le surlendemain ; c’était la remarque scatologique du récit, passons ). Le repas est heureusement meilleur que le jus de pitaya : délicieux "mie goreng" avec des petits morceaux de poulet et un œuf au plat ! En dessert, nous avons une assiette de fruits : Christophe a donc une nouvelle dose de pitaya, pour continuer de voir la vie (aux toilettes) en violet
!
Nous faisons ensuite quelques heures de bus pour rejoindre Amed où nous arrivons vers 5 heures un quart de l’après-midi. Amed s’étale le long d’une longue rue étroite qui serpente le long du littoral. Au début, alors que l’on est encore éloigné de la mer, la rue est bordée par les habitations des locaux, mais dès que l’on se rapproche de la mer, ce n’est plus qu’une succession de clubs de plongée et d’hôtels : un club de plongée, un hôtel, un club de plongée, un hôtel, exception, une boutique à touriste, un club de plongée, un hôtel, etc... En pleine saison touristique (juillet, août et septembre), ça doit être l’enfer : Il doit y avoir plus de plongeurs sous l’eau que de poissons !
Notre hôtel (certainement situé entre deux clubs de plongée) est fort joli, situé en bord de plage et composé de petits bungalows disposés autour d’une belle piscine. On nous offre alors un verre de bienvenue, un délicieux jus de pastèque. Pendant que Nicolas nous fait un petit briefing (essentiellement pour nous indiquer nos numéros de chambre), Christophe ne peut s’empêcher d’aller faire quelques photos sur la plage : la lumière est magnifique en cette fin de journée et le cadre est fort sympathique avec les pirogues à balanciers traditionnelles des pêcheurs locaux posées sur le sable. Nicolas nous raconte d’ailleurs une anecdote à ce sujet : les pêcheurs partent très tôt en mer et s’ils reviennent au moteur, c’est que la pêche a été bonne, ils veulent alors revenir au plus vite pour être les premiers à vendre leurs poissons. Sinon, ils rentrent à la voile pour économiser l’essence (comme ils ont alors le temps).