Campings :
Les campings sont nombreux en Islande, on les trouve généralement près des installations sportives (terrain de foot ou piscine) que possèdent pratiquement tous les villages islandais. Les campings sont généralement calmes, spacieux (en tous cas en juin, on n’est pas les uns sur les autres sauf exception qui confirme la règle), les sanitaires sont propres, l’eau chaude pour la vaisselle est généralement disponible dans la cuisine commune. Bref, rien à redire, c’était vraiment une bonne solution de camper en Islande (sauf en tente, notamment à cause du vent) !
Le mode d’emploi des campings islandais est simple : on choisit son emplacement et on va payer ensuite, s’il y a quelqu’un à la réception du camping (et s’il y en a une) ! Sinon, quelqu’un passe dans la soirée pour collecter l’argent des nuitées (au pire, il faut passer le lendemain matin régulariser sa situation à la piscine ou dans un des restaurants, pardon, dans le restaurant du village). On récupère alors un autocollant à placer derrière le pare-brise (ou à coller sur la tente). Nous avons payé les campings entre 1.200 et 2.000 couronnes islandaises ("kr" en version islandaise ou "ISK" en version internationale) par personne et par nuit, avec une moyenne autour 1.500 kr (soit 10 euros environ). La douche chaude n’est parfois pas comprise, il faut alors rajouter entre 200 et 500 kr par personne.
Quant à l’électricité, nous n’avions rien pour raccorder le fourgon mais certains "grands" campings proposent de louer un adaptateur pour se raccorder aux bornes électriques, pour environ 500 kr par nuit avec 5.000 kr de caution, mais il faut quand-même prévoir une rallonge car l’adaptateur ne fait qu’une vingtaine de centimètres de long (en l’absence de cette dernière, nous nous sommes débrouillés avec un sac étanche où nous laissions nos chargeurs de batteries d’appareil photo, au pied des bornes électriques, quand nous avions besoin de recharger).
Conduite & infrastructures routières :
Avec une densité de 3,2 habitants au kilomètre carré, nous n’avons pas croisé pas grand monde, en dehors d’autres touristes, sur les routes, surtout dans le nord de l’île. Et même à Reykjavík et ses environs proches, ça roule tout cool, sans stress (même si les feux de circulation aux croisements sont un peu stressants car ils ne restent pas longtemps au vert). Les Islandais conduisent généralement très bien !
En Islande, il faut circuler avec les feux allumés quelque soit l’heure de la journée (les feux de position semblent suffire mais on oublie vite de les allumer) et faire attention aux moutons en liberté sur le bord de la route (surtout quand il s’agit d’agneaux séparés de leur mères : leur réflexe sera de rejoindre au plus vite leur mère, même s’ils doivent traverser la route juste devant un véhicule) et aux canards eiders (même s’ils semblent s’éloigner du danger dans un premier temps, ils peuvent quand-même faire un brusque virage pour venir tester la robustesse des pare-chocs). Il convient aussi de faire attention aux bas-côtés instables ou inexistants (parfois, le dénivelé est très impressionnant) et au vent au moment de se garer (le vent est capable de retourner une portière très facilement, il convient donc de se garer face au vent) ! Après, il y a quelques panneaux spécifiques à l’Islande mais ça ne pose pas de réel problème.
Quant aux routes non goudronnées (même une portion de la route circulaire n° 1 est non goudronnée), il convient de redoubler de prudence et de bien diminuer sa vitesse, surtout dans les virages et lors de changement de revêtement. Il est parfois bien utile de ne pas suivre son GPS et de faire quelques kilomètres de plus pour emprunter des routes goudronnées : on gagnera alors du temps et le trajet sera plus sécuritaire ! La pire route non goudronnée que nous avons eu à affronter est la piste pour rejoindre à Dettifoss par la rive droite : il y a des courts passages sableux qui peuvent se révéler très dangereux (perte de contrôle du véhicule, heureusement, cela ne nous est pas arrivé en Islande mais nous avons connu ce genre de piste en Namibie et au Chili). De plus, certains touristes sont complètement inconscients du danger : une voiture nous a doublés sur la piste de Dettifoss, alors qu’elle ne voyait rien dans le nuage de poussière que notre fourgon soulevait, et que Christophe faisait régulièrement de brusques écarts pour éviter les zones de sable...