Conduite & infrastructures routières : (suite)

Dernier point, les stations services : elles sont parfois distantes les unes des autres, if faut alors penser à bien vérifier son niveau de carburant. Il s’agit généralement de pompes automatiques avec paiement par carte bancaire. Avant de se servir, il faut indiquer à l’automate un montant que l’on peut considérer comme maximum : 20.000 couronnes islandaise est une valeur pratique, de toute façon, seule la somme vraiment dépensée sera prélevée du compte en banque. Pour avoir un ticket à la fin du plein, il faut remettre sa carte bancaire dans la machine ! Pour gonfler les pneus, c’est tout automatique : il faut saisir la pression désirée dans la machine (attention, c’est en bar ou en PSI), raccorder le tuyau à la valve du pneu et quand la pression désirée est atteinte, la machine bippe très fortement (elle s’arrête de bipper quand le tuyau est déconnecté de la valve) ! En dehors de Reykjavík, toutes les stations services suffisamment grandes proposent le lavage gratuit (avec un balai-brosse à passage d'eau et de l’huile de coude).

Nourriture :

Le passage obligé pour ne pas se ruiner en Islande est d’aller faire ses courses dans des supermarchés "low-cost" (mais qui ne sont pas tout à fait des magasins "hard discounts"). Nous pouvons citer principalement deux chaînes assez équivalentes : Krónan (dont le logo est une grosse pièce de monnaie jaune) ou Bónus (dont le logo est un gros cochon rose). Histoire de vous habituer au froid islandais, les supermarchés Bónus ont une particularité : ils n’ont pas de frigo, juste des chambres froides où vous trouverez les produits frais sur des étalages standards. On n’y discute alors pas des heures pour savoir si on préfère tel produit par rapport à un autre... De toute façon, c’est inscrit en islandais, on prend donc ce qui visuellement nous semble bien  ! Nous étions parfois un peu déconcerté par le prix des affichettes (les chiffres sont la seule chose que nous comprenions en islandais ) : le prix en grand est souvent celui du prix au kilo (ouf, la petite barquette de saumon fumé ne vaut heureusement pas 5.800 kr). Après, on retrouve à peu près tout ce que l’on a l’habitude de trouver en France au détail près que les tranches de rôti de bœuf sont en fait des tranches d’agneau fumé (mais c’est très bon) et que la viande fraîche (des côtelettes d’agneau, par exemple) est souvent vendue en grande quantité, marinée et emballée sous vide (ce qui nous convenait bien pour le petit frigo du camping-car).

Vu le niveau d’équipement en ustensiles de cuisine du camping-car, nous avons donc fait simple : le midi, des sandwichs à l’agneau fumé ou au saumon (ou autre charcuterie) et le soir, un sachet de "Tortellini Barilla" avec un peu de sauce tomate... En dessert : du skyr, la sorte de fromage blanc islandais que l’on peut manger sans modération car il est très pauvre en matière grasse et il est délicieux. C’est vraiment LE produit islandais à goûter absolument !!!

Nous n’avons mangé que 4 fois en dehors du camping-car : deux fois du "Fish & Chips" à Húsavík (sur le port ; très bon, surtout le poisson, très frais), une fois de délicieuses langoustines au restaurant "Humarhöfnin Veitingahús" à Höfn (capitale de la langoustine en Islande) et une fois au restaurant Lækjarbrekka à Reykjavík, un restaurant un peu touristique situé dans une vielle maison de 1834, où nous avons pu enfin manger quelques spécialités islandaises, comme :

• de l’agneau fumé : en fait, c’est là que nous avons réalisé que les tranches de viande fumée que nous achetions au supermarché étaient de l’agneau fumé (l’odeur n’est pas spécialement terrible mais au goût, c’est très bon),

• du poisson séché, à tartiner de beurre comme une biscotte (cela a donc le goût de beurre),

• du requin faisandé : les deux minuscules morceaux de requin faisandé étaient servis dans une petit verrine bien fermée par un gros joint en caoutchouc orange, pour préserver la senteur ammoniaque de ce met islandais particulier (heureusement que c’était accompagné d’un petit verre de Brennivín, une vodka islandaise aromatisée au carvi),

• de la bisque de langoustines, excellentissime,

• de l'agneau grillé...

• et bien évidemment, du skyr !

Au passage, en parlant de langoustine, le nom de ce crustacé est souvent assez mal traduit de l’islandais dans les menus des restaurants : la meilleure traduction que nous ayons lue est "icelandic lobster" car une langoustine ne peut tout de même pas être confondue avec une langouste antillaise ou un homard breton (les anglais ont un seul mot, "lobster", pour nommer tous ces excellents crustacés) !