Nourriture : (suite)
A Reykjavík, nous avons vu au moins un restaurant (à touristes) mettre en avant sur sa carte du macareux moine (puffin) et de la baleine... Que les Islandais en mangent, c’est une chose, ce sont leurs traditions et ils ne sont tout de même pas nombreux mais que les touristes se mettent à manger de ces espèces en danger (la population de macareux moines sur les côtes islandaises a diminué ces dernières années), c’est assez choquant ! Pour la viande de baleine : seule une petite partie de la population islandaise en consomme et ce sont principalement les touristes qui en consomment ! Certes, nous avons mangé du requin mais vu la taille des minuscules morceaux, il y a fort peu de chance que nous ayons mis une quelconque espèce de requin en danger (avec un seul requin, il y a de quoi écœurer des milliers de touristes).
Pression touristique :
Elle était faible dans le nord de l’île, dans les alentours du lac Mývatn et d’Húsavík. Mais elle était de plus en plus importante au fur et à mesure que nous nous rapprochions de Reykjavík. Donc, forcément, il y avait du monde aux points touristiques majeurs du "Cercle d’Or", comme Þingvellir (beaucoup trop de monde pour un intérêt mineur à nos yeux), Geysir ou encore Gullfoss. Il nous semble (c’est juste une impression mais pas une illusion ) qu’une grande partie des touristes logent sur Reykjavík et ne font que des excursions à la journée car il n’y avait vraiment pas beaucoup de monde sur les sites touristiques avant 10 heures du matin ou après 8 heures le soir. L’horreur était bien évidemment "Blue Lagoon" où, avant 8 / 9 heures du soir, largement plus de 200 personnes barbotent en même temps dans le bassin (qui est grand, mais quand-même).
Le problème des touristes est la présence dans leurs rangs de "serial selfiers" : ceux qui font des selfies, des centaines de selfies, en escaladant les colonnes de basalte par exemple, pour se prendre en photo dessus ! Donc, si vous êtes "serial selfiers", nous vous proposons de commencer votre séjour islandais par "Blue Lagoon" où vous prendrez votre smartphone dans le bassin pour vous prendre en photo... Puisque la pesanteur étant identique au "Blue Lagoon" qu’ailleurs sur Terre, vous aurez donc 1 chance sur 5 (le mot "chance" est judicieusement choisi) de laisser tomber votre appareil dans l’eau qui est composée en grande partie d’eau de mer, donc salée et impitoyable pour l’électronique !
De cette manière, vous n’ennuierez pas les photographes avec vos selfies sur les colonnes de basalte (oui, c’est une chance pour les photographes, pas pour vous ). D’ailleurs, nous nous demandons combien de smartphones tombent, par jour, dans l’eau à "Blue Lagoon" ? Nous en avons vu au moins un en trois heures de temps mais ça ne devait pas être le seul...
Quant aux photographes en Islande : sans trépied photo en carbone, sans gros boîtier reflex avec poignée pour les photos verticales (au fait, prière d’accrocher nonchalamment ce boîtier à quelques milliers d’euros à hauteur de ceinture, dans la poussière soulevée lors de la marche), sans objectif 800 mm ouverture 2,8 et sans toute une panoplie de filtres, vous aurez l’air d’un petit amateur ! Nous nous sommes donc classés dans cette catégorie puisque nous avons dû faire le choix entre notre lourd trépied et nos sacs de couchage au moment de faire nos sacs de voyage (mais nous n’avons pas hésité longtemps, nous avons préféré dormir au chaud). Quoiqu’il en soit, entre les touristes asiatiques (il y avait beaucoup de touristes asiatiques et pas forcément en voyage de groupe organisé) et allemands, la débauche en matériel photographique était au rendez-vous !
Autre bête féroce :
Le (ou la) midge, une sorte de moustique qui ne pique pas vraiment mais qui essaie de pénétrer partout, dans les trous de nez, les oreilles et bien évidemment la bouche (d’après Anne-Marie, les midges ont un petit goût salé). Nous en avons rencontré beaucoup autour du lac Mývatn (qui signifie le "lac des mouches",) un peu moins autour de Geysir et Gullfoss, mais que les jours de grand soleil (quand on roulait avec le fourgon, on avait l’impression qu’il pleuvait alors que le ciel était tout bleu : c’étaient les insectes qui s’écrasaient par milliers sur le capot et le pare-brise). Cela dit, les midges sont surtout nuisibles pour les photographes, en se posant sur les objectifs, mais ces bestioles avaient aussi un point positif : les "serial selfiers" prenaient moins de temps pour commettre leurs crimes, ils faisaient vite pour ne pas attirer les midges.