Samedi 11 juin : (suite)
Nous passons ensuite prendre la douche (l'eau est bien chaude mais elle ne vient pas des sources d'eau chaude naturelles) et nous mangeons nos premiers tortellini du séjour, les premiers d'une longue liste (mais, c'est facile à préparer et avec un peu de sauce tomate, ce n'est pas mauvais du tout). Après la vaisselle (faite par Anne-Marie puisque Christophe est grièvement blessé au petit doigt), nous retournons admirer de nouvelles éruptions de Strokkur. Le soleil est toujours présent (derrière les nuages) mais la température à commencé à bien baisser.
Météo de la journée :
Pas une goutte de pluie, quelques lambeaux de ciel bleu en début d'après-midi mais le gris est resté prépondérant tout de même (l’atmosphère est comme toute pâteuse !).
Dimanche 12 juin : Beautiful roads...
Après le petit-déjeuner, nous retournons voir Strokkur qui nous gratifie d'une triple éruption avec trois jaillissements d'eau et de vapeur, coup sur coup. Ce geyser est assez surprenant, ses éruptions se suivent sans se ressembler. Nous reprenons ensuite la route pour nous rendre à Gullfoss, deux grandes chutes d'eau situées à une dizaine de kilomètres de Geysir, tout au bout de la route n° 35 carrossable (après, ça devient de la route de montagne, même si elle n'est pas estampillée "F" sur la carte, et elle n'est pas encore ouverte à la circulation en cette fin de printemps ; puis, de toutes façons, cette route nous est interdite par le loueur du camping-car).
Les chutes d'eau de Gullfoss sont très impressionnantes : le fleuve, bien large en amont des chutes, semble comme disparaître sous terre après les chutes ou, en tous cas, au fond d'un étroit et profond canyon. Nous empruntons alors le sentier qui permet d'accéder au plus près de la premier chute, c'est un peu humide, pas à cause de la pluie (car il ne pleut pas) mais à cause des millions de gouttelettes d'eau qui ressortent de l'étroit canyon où s'engouffre la seconde chute. Le spectacle est exceptionnel, il ne manque qu'un peu de ciel bleu (au loin, vers le sud, il semble y avoir une belle éclaircie, mais même si le vent souffle dans la bonne direction, cette éclaircie ne semble pas venir vers Gullfoss). Espérons que quand nous reviendrons dans les parages, nous pourrons profiter d'une journée ensoleillée pour revenir contempler ces chutes.
Pour l'instant, nous avons pas mal de route à faire pour rejoindre le nord de l'île où il devrait faire beau les 3 prochains jours. Comme nous ne pouvons pas emprunter la route n° 35, nous faisons donc demi-tour et nous repassons par Þingvellir où nous bifurquons sur la route n° 52, notre premier tronçon de route non goudronnée. Nous avons hésité entre cette route ou redescendre jusqu'à Selfoss pour revenir au plus vite sur la route circulaire n° 1. Mais comme cette dernière n'est tout de même pas une autoroute, nous avons pensé que nous ne gagnerons pas de temps en passant par Selfoss.
En fait, même si nous avons incontestablement gagné en nombre de kilomètres parcourus, nous ne savons pas si nous avons vraiment gagné en temps car rouler sur la piste n'est pas bien aisé et nous ne pouvons pas rouler trop vite (même si la route n° 52 possède un tronçon goudronné au milieu de nulle part, entre deux parties non goudronnées). Mais au moins, côté paysage, nous découvrons un impressionnant désert de pierres qui nous fait penser à l'altiplano bolivien. Puis, un peu avant d'arriver sur le tronçon goudronné, de l'eau bouillonnante surgissait au plein milieu de la route, la magie de l’Islande...
Quand nous rejoignons la route n° 50, goudronnée, nous profitons de l'aire de stationnement située à l’intersection avec la route n° 52, pour manger un sandwich. Quand nous repartons, nous bifurquons à gauche sur la route n° 50, comme si nous revenions sur Reykjavík. Mais nous tournons aussitôt sur la route n° 510 (non goudronnée) qui nous permet de rejoindre la route circulaire n° 1 au plus vite, en passant sur un surprenant petit pont très pentu, puis un petit pont de bois tout à fait charmant. Quand nous rejoignons enfin la route n° 1, Christophe est rassuré car nous ne devrions plus avoir à emprunter de route non goudronnée aujourd'hui. La petite centaine de kilomètres de piste que nous venons de parcourir était bien fatigante.
La route circulaire prend ensuite de l'altitude et nous rentrons dans le brouillard et la pluie, ce qui est guère mieux que la piste. Heureusement, en revenant près de l'océan, le soleil fait sa réapparition. Le paysage est même magnifique car nous découvrons alors les sommets enneigés qui bordent les fjords du nord-ouest (ça a l'air bien joli par là-bas mais ce n'est pas prévu au programme, même si le loueur du camping-car nous a dit qu'on avait le temps de les faire en 15 jours).