Lundi 13 juin : (suite)
L’endroit le plus intéressant de Dimmuborgir est localisé à l’opposé du parking, sur la boucle rouge des sentiers de randonnées : c’est la formation nommée Kirkjan (l'église), un très impressionnant tunnel de lave, avec des couleurs de lave différentes, que nous rejoignons en même pas une demi-heure du parking (la boucle rouge est donnée, d’après les cartes affichées au départ des sentiers, pour 2 heures et demie de marche, mais nous l’avons faite en même pas une heure, en prenant le temps de prendre des photos).
Après cette petite balade de mise en bouche, nous déjeunons dans le camping-car sur le parking de Dimmuborgir avant de reprendre la route. Il fait beau aujourd’hui, un grand soleil avec du ciel bien bleu, nous allons en profiter pour aller visiter l’un des plus beaux sites touristiques d’Islande, les chutes de Dettifoss ! Nous programmons alors notre GPS pour nous y rendre mais visiblement, la cartographie ne semble pas être bien à jour car le GPS veut nous faire emprunter la piste située sur la rive orientale de la rivière "Jökulsá á Fjöllum", alors que notre carte papier indique qu’une bonne route goudronnée, la n° 862, permet de rejoindre les chutes par la rive occidentale (où il serait préférable d’y aller, pour ne pas se retrouver avec les chutes en contre-jour). Nous loupons donc la bifurcation avec la route n° 862 mais, vu le peu de fréquentation sur la route circulaire n° 1, ça ne pose pas de problème pour faire demi-tour.
Depuis le parking des chutes où nous arrivons vers 14 heures, il reste une centaine de mètres à parcourir à pied, en traversant quelques passages encore enneigés, pour rejoindre la chute (principale) de Dettifoss. Une fois arrivé sur le haut du canyon qui surplombe cette chute, le spectacle est exceptionnel : la chute la plus puissante d’Europe gronde sous nos pieds ! Avec l’arc en ciel qui se forme dans les embruns soulevés par le vent, le spectacle n’est que plus saisissant. Nous parcourons alors tous les points de vue à proximité de la chute, même ceux bien humides à cause des embruns, avant de remonter la rivière en direction du sud, pour nous rendre à la chute de Selfoss située 1 km en amont.
En fait, de ce côté de la rivière, on a un peu de mal à vraiment distinguer la chute de Selfoss mais on a toute de même une belle vue sur le petit canyon situé entre les deux chutes, dont la falaise est constituée de belles colonnes de basalte.
Nous repassons ensuite par la chute de Dettifoss (pour refaire une série de photos) avant de reprendre la direction du parking. Une randonnée de 6 km (un peu sportive et vertigineuse avec un bon dénivelé) permet de rejoindre la chute d‘Hafragilsfoss, située 2 km en aval de celle de Dettifoss, mais comme l’heure tourne, nous préférons reprendre le camping-car pour essayer de nous en rapprocher au plus près. Pour cela, nous bifurquons à droite sur le chemin de pierre qui débute une centaine de mètres avant de revenir sur la route n° 862. Celui-ci est étroit (heureusement, nous ne croisons aucune autre voiture) mais il nous mène facilement jusqu’à un parking où nous continuons à pied. 200 mètres plus loin, nous arrivons sur un belvédère qui surplombe de plusieurs centaines de mètres la chute d’Hafragilsfoss, mais aussi un grand et profond canyon au fond duquel coule la rivière "Jökulsá á Fjöllum" en aval des chutes. Le canyon est paré de multiples couleurs, dû aux différentes strates qui le composent (entre les coulées de lave et les diverses couches de sédimentation). Même la rivière se pare alors de couleurs différentes : l’eau verte, presque transparente d’un bras mort de la rivière, se mélange avec l’eau chargée en sédiment du bras principal, formant à la jonction un mélange ressemblant au café au lait.
De retour vers le lac Mývatn, nous nous arrêtons en chemin sur le site géothermique de Hverir. Celui-ci rassemble des solfatares, des mares de boue en ébullition et des fumerolles dégageant de larges panaches de vapeur sous pression (effet cocotte-minute géante garantie). C’est tellement spectaculaire que les fumerolles sont prises d’assaut par les "serial selfiers" qui n’en finissent plus de prendre des photos stupides avec des pauses aussi ridicules d’improbables (photos qui seront indéniablement effacées dans moins de 3 mois).