Lundi 13 juin : (suite)

C’est quasi-impossible de prendre une photo de ces fumerolles sans la tronche d’un "serial selfiers" dans le cadre. Heureusement, les mares de boue en ébullition attirent moins les aficionados du selfie : il faut dire qu’il s’agit d’hydrogène sulfuré remontant des profondeurs de la Terre (l’odeur d’œuf pourri de l’hydrogène sulfuré est loin d’être plaisante), qui se transforme en acide sulfurique au contact de l’air, acide qui dissout les roches... Forcément, les "serial selfiers" sont moins enclins à se jeter dans ces boues que dans les panaches de vapeurs des fumerolles ! Après avoir fait un premier tour complet du site, nous attendons que les Narcisses du smartphone repartent mais dès qu’il en part un, d’autres le remplacent aussitôt, alors qu’il est déjà 6 heures du soir (mais le soleil est toujours bien présent). Tant pis !

Nous passons ensuite au supermarché de Reykjahlíð (moins de 200 habitants) acheter du pain et des chips avant de faire le plein de diesel, ce qui s'avère moins facile qu'il n’y paraît. Il s'agit de pompes automatiques, commandées par un automate de paiement commun aux différentes pompes. "Camp Easy" nous ayant remis une carte de réduction (minime), nous la passons en premier dans l'automate de paiement qui la reconnaît. Pour l'instant, ça se passe bien. Nous passons ensuite la carte bancaire et là, l'automate nous prend en traître en nous demandant un montant ! Déjà, il faudrait savoir combien de litres contient le réservoir du fourgon, information que nous ne connaissons absolument pas. Ensuite, il faudrait calculer le montant de cet énigmatique plein de carburant... En plus, nous ne sommes pas encore au point quant à la conversion des couronnes islandaises en euros... 40.000 couronnes ? Ca irait comme montant ? Nous essayons... Perdu ! Vexé de notre erreur, l'automate nous affiche à nouveau le menu de départ. Il nous faut tout recommencer ! Au second essai, nous apercevons rapidement un écran qui signale qu'on ne peut pas saisir un montant supérieur à 25.000 couronnes. Nous essayons donc avec 20.000 couronnes et l'automate nous demande enfin avec quelle pompe nous allons faire le plein. Le chiffres des compteurs défilent enfin sur la pompe et à 10.850 couronnes, les chiffres ne figent : le plein est fait ! Nous avons remis une soixantaine de litres de diesel et nous venons de parcourir environ 800 km, ce qui donne une consommation d’un peu moins de 8 litres au cent, ce qui est raisonnable !

Il nous reste ensuite à retraverser la route n° 1 pour rejoindre le camping de Reykjahlíð, situé juste en face du supermarché, sur les rives du lac Mývatn (3.000 kr, douches chaudes comprises, pour nous deux). Les emplacements sont un peu serrés les uns contre les autres pour les camping-cars mais à côté de celui où nous nous stationnons pour la nuit, se trouve un petit coin de gazon où nous posons la table et les sièges de camping pour lire nos guides de voyage et préparer la journée de demain. Les midges ont mystérieusement disparu et nous profitons d'un magnifique soleil pour nos lectures, c'est bien agréable. Après un petit tour sur les rives du lac, nous passons prendre la douche et nous comprenons aussitôt pourquoi les douches chaudes sont gratuites dans ce camping : il s'agit d'eau chaude géothermique, de l’eau sulfurisée dont l'odeur est quelque peu spéciale (nous finissons par nous y habituer ; ce n'est tout de même pas insurmontable comme odeur). Il ne nous reste plus qu'à nous préparer à manger (l'eau de la vaisselle est aussi sulfurisée) avant de nous endormir... C'était une bien belle journée !

Météo de la journée :
Canicule  ! Nous étions en T-shirt. Grand ciel bleu, sans nuage (ou presque) à l'horizon, hormis les nuages de midges.

Bloc de lave près de Höfði

Kirkjan (l'église) à Dimmuborgir