Mercredi 15 juin : Beautiful whales...
Nous nous réveillons à 8 heures du matin. Pour le petit-déjeuner, nous ne préparons pas d’eau chaude car nous allons éviter de boire du thé (et trop de liquide). Il faut dire qu’une fois la croisière en "speed boat" démarrée, nous ne pourrons plus aller aux toilettes pendant 2 heures et demie car nous serons bien emmitouflés dans des combinaisons intégrales (puis aussi, il n’y a pas de toilettes sur le bateau) ! Nous quittons ensuite le camping pour garer le camping-car au plus près du port. Christophe s’aperçoit alors que le pneu avant droit est bien dégonflé, nous sommes presque à plat. Nous passons donc immédiatement à la station service N1 pour le regonfler. L’utilisation du gonfleur islandais est un peu surprenante mais nous finissons par nous en sortir. Le pneu n’a pas l’air de se re-dégonfler aussitôt, nous vérifierons son état après la croisière. Nous profitons d’être à la station pour passer (gratuitement) un coup de balai-brosse à passage d’eau afin de nettoyer le capot de tous les insectes qui s’y sont écrasés, même si nous savons que nous allons encore en écraser beaucoup d’autres.
Après ce petit intermède fort fâcheux, nous retournons nous garer à côté du port et nous faisons alors la visite du musée de la baleine (puisque nous bénéficions de 20 % de réduction avec les billets de la croisière). Visite vite fait, bien fait, en même pas une demi-heure, car à part quelques squelettes de baleines (récupérés sur des animaux échoués accidentellement), nous n’avons pas trouvé le reste de la visite particulièrement intéressante (certaines parties de l’exposition sont surtout destinées aux jeunes enfants). Du coup, à 10 heures du matin, nous ne savons plus quoi faire... La corvée des cartes postales ? Faut bien la faire ! Nous achetons alors 5 cartes à la librairie du port, que nous écrivons et postons aussitôt.
A 10 heures 30, après un dernier pipi, nous nous rendons derrière les bureaux de "Gentle Giants" où l’on nous passe aussitôt une grosse combinaison intégrale à enfiler, un gilet de sauvetage, des gants en caoutchouc, fourrés à l’intérieur, et un masque suffisamment grand pour le poser au dessus des lunettes (le masque est très utile pour se protéger du vent lorsque le speed boat est à pleine vitesse). Nous avons donc un T-shirt, un pull, une veste en polaire, une veste de montagne (non fourrée) et la grosse combinaison par dessus... Sur le quai, nous ne risquons pas d’avoir froid mais en mer ? Nous le saurons bientôt car à 11 heures précises, nous embarquons sur un grand semi-rigide puissamment motorisé.
Nous sommes 10 touristes en tout à embarquer, plus le guide et le capitaine du bateau. Tous les touristes s’installent à l’avant du bateau et nous nous installons tout à l’arrière, juste devant le cockpit, chacun d’un côté, du bateau. De cette manière, puisque les deux rangées devant nous ne sont pas occupées, ça nous laisse un grand angle de prise de vue. Le capitaine met d’abord le cap sur une petite île au nord de d'Húsavík. Les macareux moines sont posés sur l’eau à quelques encablures de l’île, ils ressemblent à des petites taches. La bateau glisse doucement sur l’eau pour ne pas les effrayer mais certains de ces volatiles s’envolent à notre approche alors que nous restons pourtant à bonne distance d’eux (on est même trop loin pour faire de bonnes photos de ces petits macareux moines avec un 400 mm monté sur un boîtier reflex doté d’un capteur APS ; en plus, Christophe a mis trop d’ISO pour assurer une vitesse de prise de vue assez haute, les photos seront trop bruitées). Le capitaine fait aussi attention à ne pas couper le groupe d’oiseaux en deux. Même si côté photo, ce n’est pas ce que l’on peut espérer de mieux, coté observation, c’est quand-même assez intéressant car nous pouvons les observer en mer (mais ils ne sont pas en train de pêcher, ils sont juste posés sur l’eau).
Nous continuons alors la croisière en cherchant maintenant des baleines et nous ne tardons pas à apercevoir des dauphins et, chance inouïe, ces dauphins sont en train de sauter dans la vague d’étrave (si on peut appeler ça comme ça) d’une baleine bleue, le plus gros mammifère au monde. Nous faisons donc partie des 1 % des gens les plus chanceux de la planète, ceux qui ont vu une baleine bleue ! L’énorme cétacé déplace devant soi une telle quantité d’eau que les dauphins l’utilisent comme la vague d’étrave d’un gros bateau. Cela dit, les sauts des dauphins nous sont bien utiles pour repérer la baleine bleue car même s’il s’agit du plus grand animal vivant sur Terre, seule une petite partie de l’animal sort de l’eau et son souffle n’est pas facile à distinguer. Puis, entre deux immersions, la baleine parcoure facilement 700 mètres de distance. A chaque fois qu’elle ressort, le capitaine remet les moteurs à fond et nous revenons très vite vers elle (mais sans jamais lui couper sa route). Les hélices du semi-rigide doivent faire un sacré boucan sous l’eau (un voilier, se déplaçant au moteur, essaie aussi de suivre la baleine mais à cause de sa lenteur, il ne peut pas s’en rapprocher, à moins qu’en faisant moins de bruit que le "speed boat", la baleine se laisse plus facilement approcher par le voilier? Nous n’avons pas la réponse à cette question).