Eiders à duvet

Jeudi 16 juin : Beautiful fjords...

Nous quittons le camping à 9 heures du matin, sans nous embourber (nous commencions à avoir vraiment peur car aucun des camping-cars qui étaient arrivés après nous, ne s'étaient garés sur l'herbe). Lorsque nous rejoignons la route circulaire n° 1, nous dépassons un premier groupe de cyclistes, puis un second... Une sorte de course par relais, un "cyclothon" ou quelque chose dans le même genre, semble avoir lieu sur la route circulaire n° 1.

Les cyclistes roulent par petits groupes de 3 ou 4, de front, et chaque groupe est immanquablement escorté par un camping-car tractant une remorque remplie de vélos. Bien évidemment, ces petits convois roulent à la vitesse des cyclistes, dans les 20 ou 30 km/h. Les pires sont les groupes de cyclistes sans escorte car cela signifie que le camping-car des accompagnateurs est arrêté en haut d'une côte, sans visibilité et de préférence en plein virage, où d'autres cyclistes se préparent à prendre le relais.

Le pire du pire est que le matin, nous n’avons croisé que quelques retardataires, mais après Egilsstaðir, sur la portion non goudronnée de la route n° 1, nous avons eu à dépasser le gros de la troupe, avec plein de camping-cars, de voitures tractant des remorques remplies de vélos et même des bus pour les plus grosses équipes...

Cela nous a un peu gâché la journée car nous n'osions plus prendre notre temps, par peur de nous retrouver à nouveau coincé dans ce gros foutoir.

Mais reprenons le cours de la journée, sans reparler de ces cyclistes, fin du mode "râleur" bien à la française, peut-être...

Après l’intersection avec la route n° 864, la route n° 1 traverse alors des paysages très minéraux, des déserts de pierres assez surnaturels (les environs de Dettifoss ont d'ailleurs servi de décors pour l'entraînement des astronautes des missions Apollo). Puis, la route commence à redescendre vers la mer et nous arrivons alors dans la vallée glaciaire de Jökuldalur, où de belles cascades jalonnent les falaises du fjord. Nous nous arrêtons d'ailleurs pour prendre en photo une de ces jolies cascades près de Skjöldólfsstaðir.

Après ce magnifique fjord, la route regrimpe à nouveau dans la montagne pour passer un col et redescend dans ce qui ressemble à un fjord, même s'il n'est pas mentionné comme tel dans les guides. Il s'agit de la vallée de la rivière Lagarfljót et du lac éponyme (qui abriterait un serpent géant, cousin de Nessy en Ecosse), en aval duquel se trouve la ville d'Egilsstaðir où nous recherchons un distributeur bancaire pour refaire le plein de couronnes islandaises. Nous surnommons aussitôt Egilsstaðir, la ville des camping-cars car il y en a partout, dans tous les sens, et des gros avec des plaques d'immatriculation italiennes, allemandes ou françaises (les plus gros ont souvent une plaque française). Il y en a aussi des très gros, c'est à dire des camions d'expédition 4x4 flambants neufs. Mais pourquoi retrouve-t-on tant de camping-cars à d'Egilsstaðir ? Serait-ce le fait la présence de grands supermarchés "low-cost" comme ce Bónus que nous venons de dépasser, sur la route qui mène de Seyðisfjörður, port d'arrivée des ferries en provenance d'Europe continentale, à Reykjavík ? Mystère !

Nous longeons ensuite la rive droite du lac Lagarfljót, (par la rive gauche, il y a des tronçons non goudronnés). Le paysage est vraiment magnifique mais ce qui nous intéresse principalement, c'est de rejoindre la cascade d'Hengifoss, l'une des plus hautes d’Islande, située juste après le long pont enjambant l’extrémité ouest du lac. Lorsque nous arrivons au parking de départ de la petite randonnée montant à la cascade, le ciel est tout bleu. Mais après avoir mangé un sandwich (car il était presque une heure de l’après-midi), des nuages gris sont en train d’arriver à toute vitesse (heureusement, une nouvelle éclaircie pointe ensuite son nez).