Vendredi 17 juin : (suite)

Nous déplaçons alors le fourgon du parking du centre jusqu’au grand camping tout proche. Pour la douche, la réceptionniste du camping nous remet des petits coupons avec des "QR code" : en passant ces coupons dans le lecteur de la douche, nous aurons 5 minutes d’eau chaude, ce qui est largement suffisant, vu nos record de la veille (mais il nous vient une petite question : dans quelques années, pour prendre la douche en Islande, faudra-t-il obligatoirement prendre son smartphone sous la douche, pour y afficher un "QR code" ?). Nous aurions aussi besoin de recharger nos batteries d’appareil photo (nous ne roulons pas assez longtemps pour les recharger avec notre convertisseur 12 V / 220 V branché sur l’allume cigare) mais l’adaptateur que nous pouvons louer (pour 500 kr avec une caution de 4.500 kr) pour nous raccorder aux bornes électrique du camping, ne fait que 50 cm de long. Nous le prenons quand-même. En nous glissant entre des tentes pour nous garer au plus près d’une borne électrique, nous abritons de la pluie nos chargeurs dans un sac étanche posé sur la table de pique-nique installée juste à côté de la borne. Le seul risque est de nous faire voler nos batteries mais en Islande celui-ci est minime (même si vos voisins de camping ne sont pas Islandais).

Après avoir cuisiné nos côtes d’agneau à la poêle, pour faire la vaisselle, nous rejoignons le bloc sanitaire le plus proche d’où nous sommes garés, sauf que l’eau chaude y est en panne. Christophe essaie quand-même de laver la poêle sous l’eau, glacée : la graisse se fige aussitôt en une masse compacte et toute poisseuse, une horreur ! Du coup, nous devons nous rendre au bloc sanitaire des douches où il y a bien de l’eau chaude mais aussi un seul bac de lavage devant lequel une petite file d’attente s’est formée. Et quand c’est enfin notre tour, Anne-Marie, la plus rapide de l’ouest dans le maniement de l’éponge, fait la vaisselle, à la grande joie de Christophe.

Météo de la matinée :
Malgré la présence de quelques nuages le matin, la matinée était globalement ensoleillée pour la visite de la lagune de Jökulsárlón, classée "étape cruciale".

Météo de l'après-midi :
L'après-midi est par contre tout couvert et tout gris. Heureusement, la cascade de Svartifoss a été déclassée en "étape non cruciale", nous continuerons donc notre route demain...

Samedi 18 juin : Beautiful canyon...

Pour rejoindre le canyon (ou gorge) de Fjaðrárgljúfur, situé à proximité de Kirkjubæjarklaustur (à vos souhaits), il nous faut tourner sur la route non goudronnée n° 206 et la suivre jusqu’à ce qu’elle devienne la F-206, interdite pour nous. Il suffit alors de suivre les un ou deux kilomètres de piste sur la gauche, qui mènent au canyon. Le parking est petit et un gros bus y stationne déjà, mais heureusement, nous trouvons de la place pour nous garer.

Le canyon, commence juste en aval du pont situé à côté du parking. Pour la visite, il n’y a plus qu’à enfiler les chaussures de randonnée et de grimper au dessus des falaises, sur la rive gauche du canyon, même s’il s’agit juste d’une petite balade de même pas 2 km de long (aller) et de 70 mètres de dénivelé. Le plus exceptionnel point de vue du site se situe tout en amont du canyon, là où le sentier emprunte un étroit passage vertigineux (le panneau posé devant ce passage n’en interdit pas l’accès, il signale juste que c’est au risque et péril du visiteur ; alors que certains panneaux interdisent l’accès à d’autres endroits pour permettre la repousse de la flore). De cet endroit vraiment très vertigineux, on peut alors contempler ce magnifique canyon dans toute son enfilade, mais aussi une petite cascade qui se déverse sur la falaise opposée (et c’est aussi à cet endroit que nous avons eu le droit à une nano-éclaircie, trois rayons de soleil ont trouvé le moyen de se glisser de manière très subliminale, entre les nuages). Avant de faire demi-tour, nous continuons de remonter le canyon sur encore quelques centaines de mètres mais cette dernière partie n’est plus très intéressante (quoique, la vue sur l’arrière pays, avec cette ferme perdue au loin, au milieu de nulle part, est assez photogénique).