Samedi 18 juin : (suite)
Ce genre d’achat finirait indéniablement au fond d’un placard sans jamais être porté ! Par contre, le magasin propose aussi une gamme de vêtements de sport, qui pourraient être bien utiles en randonnée dans les Pyrénées. En plus, en récupérant les taxes à la douane en sortant d’Islande, le prix de ces vêtements (qui semblent bien finis) devient intéressant. Nous craquons donc, foutue journée !
Après une heure de magasinage, nous retrouvons le camping-car avec le pneu arrière droit complètement à plat. Enfer et damnation ! De plus, il pleut à verse. Si nous essayons de changer ce pneu, nous serions trempés jusqu’aux os en moins de 30 secondes ! Heureusement, nous sommes garés à moins de 50 mètres du gonfleur de la station service. Nous déplaçons donc le camping-car pour essayer de regonfler ce pneu (il faut alors appuyer en continu sur le bouton "pneu à plat" du panneau de commande du gonfleur). Ca a l’air de marcher, la valve avait du mal se refermer après le premier gonflage car le pneu est ensuite resté bien gonflé toute la soirée (mais aussi tout le reste du séjour car nous n’avons plus jamais essayé de le gonfler). Une chance que nous sommes restés à proximité de la station service pendant une heure.
Arrivé au camping (1.500 kr par personne, douche chaude comprise), nous nous stationnons pour la nuit au plus près des toilettes, histoire de ne pas prendre la douche pour un simple petit pipi. Commence alors une soirée Uno où les parties s’enchaînent à un rythme effréné.
Nous compatissons pour ceux qui dorment en tente car elles sont secouées comme des pruniers par le vent (la tente Décathlon "auto-déployable" est à proscrire en Islande) et sont trempées jusqu’aux moindres coutures par le déluge qui continue de s‘abattre sur "Vík í Mýrdal". Cette ville cherche vraiment à nous prouver aujourd’hui, sa réputation de ville la plus pluvieuse d’Islande ! En attendant, les campeurs se sont réfugiés en nombre dans la cuisine collective du camping où certains passeront certainement la nuit à discuter (alors que d’autres passeront la nuit dans leurs voitures).
Météo de la matinée :
Au réveil, une chape de plomb recouvrait le ciel et une légère bruine faisait perler des gouttes sur le pare-brise, alors qu’une éclaircie semblait montrer le bout de son nez vers l’ouest. Au canyon, il ne pleuvait plus mais c’était tout gris.
Météo de l'après-midi :
Fort vent à "Vík í Mýrdal" où les premières gouttes de pluie ont commencé à tomber timidement vers 2 heures de l’après-midi, avant que la tempête arrive !
Dimanche 19 juin : Beautiful hike...
Vu le déluge qui continue de s'abattre sur "Vík í Mýrdal" à 8 heures du matin, nous abandonnons le programme prévu la veille. Nous quittons le camping, le désespoir dans l'âme. Mais 5 km plus à l'ouest de "Vík í Mýrdal", nous sortons de la pluie. A 10 km de "Vík í Mýrdal", le brouillard s’estompe et laisse place à un magnifique panorama avec l'Eyjafjallajökull, la calotte glaciaire du célèbre volcan, en toile de fond ! Il fait grand ciel bleu au dessus de ce volcan qui nous avait généreusement envoyé ses cendres en 2010. Et bonne nouvelle, le village de Skógar est situé au pied du volcan et la chute de Skógafoss gronde juste derrière ce village. Cette perspective nous redonne du baume au cœur. De plus, quand nous arrivons sur le parking de la chute, les bus de tourisme ne sont pas encore arrivés ! Nous pouvons donc faire des photos sans "serial selfiers" en train de réaliser des pauses stupides juste devant la chute. Nous grimpons ensuite les 380 marches (d'après Anne-Marie et le Guide du Routard, mais il y a en a sûrement moins car certaines marches font plus de 20 cm de haut et il a 80 mètres de dénivelé entre le bas de la chute et la plateforme métallique qui la surplombe) pour découvrir la chute depuis le haut.
Juste après la plateforme métallique, après avoir franchi une clôture pour les moutons par le biais d’une échelle en bois peu pratique, un sentier de randonnée continue en amont de la chute de Skógafoss, le long des rives de la rivière Skógá. Nous le suivons et nous ne tardons pas à découvrir une nouvelle cascade. Ca ne semble pas s'arrêter là mais Anne-Marie a une envie soudaine. Il lui faut descendre au parking.
Christophe continue donc seul de remonter le cours de la rivière, ce qui l'amène à découvrir une seconde chute, magnifique, puis un lagopède alpin qui semble poser pour la photo à 1 mètre du sentier de randonnée. Plus loin encore, des gouttes d'eau remontent d'un étroit canyon, une nouvelle cascade doit se cacher dans ce canyon... Mais ça fait plus d'une demi-heure qu'Anne-Marie est redescendue, sans compter remonter les 380 marches. Christophe n'a pas d'autre choix que de redescendre la chercher, pour remonter à nouveau et continuer de suivre la rivière Skógá.