Dimanche 19 juin : (suite)

Et cela en vaut le coup car, juste après un passage du sentier un peu difficile, nous découvrons alors une 3ième cascade, simple, puis une quatrième et une cinquième, superposées, une sixième toute en biais et assez large. La plus belle est la septième, très haute et toute cachée dans un étroit canyon (ce qui fait penser que notre topoguide indique une très belle chute comme point de repère mais voilà bien un critère très subjectif car il ne doit pas s’agir de cette septième cascade). Anne-Marie ne continue pas plus loin mais Christophe fait encore quelques centaines de mètres pour en découvrir une dernière cascade qu'il surnomme la "Garganta del Diablo" car elle forme un V avec une marche, comme la célèbre chute d'Iguaçu (mais il n'y a quand-même pas le même débit qu’en Amérique du Sud).

Depuis le début de la randonnée, nous distinguons très clairement le front nuageux, bien noir, qui marque au loin le changement de météo entre Skógar et "Vík í Mýrdal". Celui avance vers nous, lentement certes, mais sûrement aussi. Même s'il doit encore y avoir une dizaine de cascades à découvrir, si nous ne voulons pas finir la randonnée sous la pluie, il nous faut maintenant revenir au parking (nous avons donc fait une petite randonnée de 280 m de dénivelé, 6 km aller-retour soit 2h30 de marche). Nous sommes de retour en haut de la chute de Skógafoss lorsque les nuages ont fini par masquer totalement le soleil.

Après avoir avalé un sandwich, nous reprenons la route en direction de l'ouest, pour retrouver aussitôt le ciel bleu. Nous nous arrêtons alors au "Eyjafjallajökull visitor center", pas pour apprendre à prononcer le nom de cet imprononçable volcan (pourtant, prononcé par un Islandais, ça semble simple), mais pour visionner un film sur l'éruption de 2010 qui a fait connaître ce volcan dans le monde entier (800 kr, l'entrée, quand-même, pour un film de 20 minutes, en anglais, techniquement assez mauvais car sa résolution numérique est trop faible pour une projection sur un aussi grand écran).

Le film est tout de même très intéressant car si, nous, les Européens avons pu redécouvrir un ciel sans avion, les Islandais ont eu à subir un monstre qui a dégagé des millions et des millions de tonnes de cendres qui ont enseveli, entre autres, les bâtiment de la ferme toute proche (le film est basé sur l’histoire de cette ferme pendant l’éruption). Plusieurs passages du film sont assez marquants : la grande coulée de boue due à la fonte de la calotte glaciaire du volcan, un jökulhaups, qui a emporté les ponts des environs, l’énorme nuage de cendre compact, masquant totalement le soleil (c’était la nuit noire dessous) et les yeux des gamins de la ferme, ébahis par les touristes qui venaient récupérer des sachets de cendre, en souvenir, après l’éruption !

Nous nous arrêtons ensuite à la cascade de Seljalandsfoss, la seule chute d'eau d'Islande où l'on peut passer derrière, presque au sec. Les nuages nous ont rejoints mais nous prenons quand-même le temps de faire quelques photos de cette cascade, avant de rejoindre le camping de Selfoss (ce qui nous rapproche de la péninsule de Reykjanes où nous avons prévu de nous rendre demain, pour aller au "Blue Lagoon"). Il n'est que 4 heures et demie de l’après-midi mais la pluie nous a maintenant rejoints et le programme de fin de journée se résume à des parties de Uno (mais nous avons quand-même profité d'une très belle matinée et d'un beau début d'après-midi).

Météo de la journée :
Après une nuit de pluie ininterrompue, au réveil, la pluie tombait à l'horizontale, poussée par un vent violent. C'était aussi tout brumeux, les Reynisdrangar qu'il était possible de distinguer hier depuis le village de "Vík í Mýrdal", avaient aujourd’hui disparu du décor. Mais, 20 km plus à l'ouest de "Vík í Mýrdal", Nous retrouvons le soleil et le ciel bleu (quelques nuages, quand-même) alors que le vent a disparu. La pluie nous a quand-même rejoints, le soir à Selfoss.

Skógafoss