Lundi 20 juin : (suite)

Mais "Blue Lagoon" est-il à la hauteur de sa réputation ? Par rapport aux bains de "Jarðböðin við Mývatn", l'eau est moins chaude, moins douce, moins naturelle (il s'agit principalement d'eau de mer mélangée à de l'eau géothermique puisée dans les profondeurs de la Terre), mais "Blue Lagoon" est aussi plus fréquenté (même s'il y a beaucoup moins de monde qu'en journée, nous estimons qu'il y a encore environ 200 personnes dans le bassin à 8 heures du soir) et plus commercial (les masques au silice ou aux algues qui sont compris dans notre forfait, sont bien évidemment disponibles à la vente dans la boutique par laquelle on est obligé de passer pour ressortir des bains). Malgré ces considérations, c'est quand-même bien (même si nous avons préféré "Jarðböðin við Mývatn") car nous y restons 3 heures à faire trempette (il fallait bien rentabiliser le prix ).

Pendant ces trois heures, nous remarquons un jeu très amusant (auquel nous ne participons pas car nous avons pris la Go Pro avec son caisson étanche) : le jeu du challenge photographique ! Les règles du jeu sont très simples : laisser tomber dans l'eau salée, un appareil photo bien coûteux ! Nous repérons beaucoup de challengers, avec des gros reflex, mais juste une gagnante : une femme, qui tapote son smartphone sur la plage en bois du bassin, pour en faire sortir d'eau (Samsung ou Apple devraient sponsoriser "Blue Lagoon"). Nous décernons cependant le prix du meilleur espoir à une autre femme qui n'a pas noyé (sous nos yeux) son gros reflex tenu à bout de bras quelques centimètres au dessus de l'eau, mais la courroie de l'appareil trempait généreusement dans l'eau salée et, qui plus est, chargée en silice (à proximité d'électronique, même étanche au ruissellement, l’eau salée finit toujours, tôt ou tard, par gagner).

Après la première boisson comprise dans nos forfaits (nous avons pris du vin blanc moelleux et pétillant, pas mauvais), nous reprenons deux verres de cidre pour attendre agréablement le coucher du soleil qui est long, très long, mais aussi caché derrière des nuages (même si vers 10 heures, le ciel se colorait en orange vers l'ouest, lors du passage d'une petite éclaircie).

Pour éviter un rush de minuit, heure de fermeture des bains, nous ressortons de l'eau à 11 heures du soir et une demi-heure plus tard, nous quittons le complexe, après avoir payé nos deux cidres. Nous arrivons vers minuit au camping de Grindavík, après avoir fait la route à la lueur des feux de croisement (à minuit, le soleil est officiellement couché, mais, même si la luminosité est faible, il ne fait pas nuit noire, loin de là).

Météo de la journée :
Le matin, pluie qui s'est arrêtée vers 11 heures. C'est resté ensuite gris malgré le passage de quelques timides éclaircies en milieu de journée. Ca commençait très timidement à se dégager en soirée.

Mardi 21 juin : Beautiful geyser...

En pleine nuit, le vent s'est mis à souffler très violemment, secouant le camping-car dans tous les sens (il devait y avoir plus de 100 km/h en rafale) La bonne nouvelle est que ce vent a commencé à chasser tous les nuages mais du coup, la nuit a été à la fois courte et perturbée. Nous ne quittons le camping qu'à 9 heures et demie du matin, pas bien réveillé. Le supermarché de Grindavík est encore fermé quand nous passons devant, mais nous n'attendons pas son ouverture à 10 heures du matin, nous continuons notre route.

Cette fois, nous trouvons la bonne route pour nous rendre aux falaises de Krýsuvíkurtbjarg, la n° 427, et nous trouvons même le chemin de terre pour les rejoindre... Finalement, nous avons bien fait de ne pas essayer hier car les 4 ou 5 km de chemin sont assez difficiles (ça passe sans problème avec le camping-car mais il nous faut rouler au pas) et en plus, il nous faut passer un petit gué. Heureusement, il n'y a que 20 cm d'eau et le fond est bien empierré, aucun risque de s'embourber. Par contre, nous ne tardons pas à arriver devant une grande montée infranchissable pour nous, mais la plupart des visiteurs du site semblent aussi se stationner avant cette colline (nous étions les premiers sur le site, suivis par un 4x4 qui n'a pas tenté d'aller plus loin, non plus). Malheureusement, le site s'avère décevant pour les photos d'oiseaux : ils nichent dans la falaise, sous nos pieds... La falaise, magnifique cela dit, fait bien une courbe mais les premiers oiseaux qu'il est possible d'apercevoir, sont bien trop loin pour notre petit 400 mm, tant pis ! Après trois photos de moutons qui se protègent du vent dans un repli de terrain, nous retournons sur la route n° 427 et nous prenons la direction de Selfoss.