Mercredi 22 juin : (suite)

Nous reprenons donc le camping-car pour essayer de faire le tour du lac de Þingvellir mais les panneaux indicateurs ne sont pas légion dans les parages. Nous arrivons alors à un autre parking tout aussi bondé (oh, une oie et ses oisillons). Sur un autre parking, stationnent une petite dizaine de fourgons aux logos de clubs de plongée. Les combinaisons étanches sont alignées sur des barres à côté du fourgon. Nous avions entendu parler du fait de pouvoir plonger (en bouteille) dans la faille de Silfra mais nous ne nous étions pas renseignés plus que ça. Alors que nous nous sommes arrêtés sur le bord du lac (après nous être éloignés du "visitor center" et de ses parkings) pour pique-niquer, Christophe consulte par curiosité le site internet d’un de ces clubs de plongée : 67.000 couronnes, l’excursion à partir de Reykjavík, soit environ 480 euros la journée, pour, au pifomètre, 40 minutes de plongées ! Comparativement, les plongées en Nouvelle-Calédonie sont bon marché... Les islandais sont fous !

Après notre petit tour du lac (bien joli, il faut le dire), nous quittons le parc national de Þingvellir pour rejoindre Flúðir (après quelques détours ; nous aurions dû revenir sur Geysir, ça aurait été plus court) où nous avons prévu de nous baigner au "Secret Lagoon". Inutile de chercher cette dénomination sur les panneaux indicateurs : il faut chercher "Gamla Laugin" qui signifie les vieux bains ! Ces bains sont aux antipodes du mercantile "Blue Lagoon" : l'entrée n'est pas trop onéreuse (2.700 kr), c'est propre, simple et fonctionnel (bois et béton brut pour les vestiaires), il n'y a pas beaucoup monde (environ 20 personnes se baignaient quand nous sommes arrivés et il y a dû y avoir jusqu'à 40 personnes quand un groupe d'étudiants est arrivé), l'eau chaude est naturelle (les sources d’eau chaude naturelles jaillissent juste à côté du bassin) et donc (relativement) claire (attention toute de même, il traîne quelques gros rochers sur le fond du bassin que l'on ne voit pas) et l'eau est bien plus chaude (peut-être même trop) que dans les autres bains où nous sommes allés. Et le plus important, juste à côté du bassin de baignade, jaillit un petit geyser ! D'accord, il n'atteint pas la hauteur de Strokkur mais lors de ses plus grandes éruptions, la plus haute goutte d'eau est projetée à environ 2 mètres de haut (contre une vingtaine de centimètres pour les plus petites éruptions). Puis, c'est un "old faithfull" en miniature car il est très ponctuel, une éruption toutes les 4 à 5 minutes !

Après une heure de baignade, la cuisson est parfaite (l'eau est tellement chaude qu'on n'a pas envie de rester plus longtemps). Nous prenons alors la direction de Landeyjahöfn, le port de départ du ferry pour les Vestmannaeyjar, les îles Vestmann. Initialement, quand nous avons préparé le voyage, nous nous étions intéressés à la visite souterraine du volcan Þríhnúkagígur mais devant le prix de cette visite, nous y avons vite renoncé. Pendant un temps, nous avons pensé prendre la ligne de bus 4x4 régulière pour rejoindre le Landmannalaugar. Puis nous avons réalisé que nous allions faire beaucoup de bus, pour rester seulement deux ou trois heures sur place, sans avoir le temps de faire une randonnée, ce qui était un peu stupide. Cependant, il nous manquait des photos de macareux moines... Une visite des Vestmannaeyjar nous semblait alors évidente car ces îles abritent l'une des plus grandes colonies au monde (sur le déclin). Le prix du ferry (en passagers simples, sans le camping-car) était minime par rapport à la visite du volcan Þríhnúkagígur.

En arrivant à la hauteur de la cascade de Seljalandsfoss (celle où l'on peut passer derrière), nous nous y arrêtons quelques instants pour assurer quelques photos sous le soleil, avant de continuer notre route jusqu'au port de Landeyjahöfn. Nous voulons nous assurer que demain, le ferry partira bien de ce port (en fonction de la météo, il peut partir Þorlákshöfn, un port situé à 70 km de Landeyjahöfn) et que nous trouverons facilement des places de stationnement (aucune problème). Et tant qu'à y être, nous récupérons les billets (nous avions réservé par internet) pour demain.

Par contre, il n'y a pas moyen de camper dans les parages (sauf en sauvage mais sans toilettes à bord du camping-car, ça semble tout de même difficile). Nous retournons donc au camping de la cascade de Seljalandsfoss, ou plutôt, devrait-on dire les cascades de Seljalandsfoss, car il y a en a 3 ou 4 autres, situées juste derrière le camping auquel nous décernons le prix du plus beau camping du séjour (en tous cas, celui qui offrait le plus beau panorama). La dernière cascade du site est même cachée derrière un étroit canyon, dans l'enceinte même du camping, ça valait le coup de camper ici. De plus, à 8 heures du soir, la lumière est magnifique. Nous en profitons pour aller faire une petite balade à pied et au pied des chutes, pour faire de nouvelles photos.