Ca sent la fin...

Jeudi 23 juin : Beautiful puffins...

Au fait, hier au soir, deux français sont arrivés vers 10 heures et se sont garés tout contre nous avec un 4x4 (alors qu'avec leur engin, ils auraient pu accéder à la vaste partie haute du camping ; le chemin de terre pour y monter était impraticable pour nous, mais pas pour un 4x4). Ils ont alors commencé à monter leur tente Décathlon auto-déployable de mer...de à moins de 50 cm de notre porte et ils tendaient les ficelles au travers de notre chemin pour sortir du fourgon. Anne-Marie a dû alors leur faire remarquer que si nous nous levions en pleine nuit pour aller aux toilettes (donc pas vraiment réveillés), nous nous prendrions les pieds dans leurs ficelles. Leur réponse ou excuse : ils ont peur du vent ! Mais vu la brume qui venait de tomber, il n'y avait quasiment aucun risque d’avoir du vent... "Ach, rester groupir", pas réfléchir, suivre instinct grégaire !

Du coup, alors que nous nous sommes réveillés tôt pour prendre le ferry (nous les avions avertis mais ça ne les avait pas fait changer d’avis), Anne-Marie n'est pas discrète du tout alors qu’ils dorment encore (ou essaient, car c’est difficile de dormir quand une porte de fourgon claque à 50 cm de vos oreilles).

Nous arrivons à 8 heures et demie au port, avec trois quarts d’heure d’avance. Nous trouvons donc facilement de la place pour stationner le fourgon, contrairement aux retardataires qui sillonnent à toute vitesse le parking à la recherche d’une place au plus près du terminal du ferry (stratégie qui serait certainement et absolument illogique pour un Vulcain : les premiers arrivés se garent au plus près pour ne pas avoir à trop marcher, les places libres sont donc logiquement les plus éloignées du terminal).

Après avoir attendu dans le hall de la petite gare maritime, un message diffusé par haut-parleurs nous annonce que l’embarquement va commencer. Nous rejoignons alors la salle d’embarquement où nous scannons le code-barre (sur ce coup ci, les Islandais sont en retard, un QR code aurait été plus moderne ) de nos tickets comme une carte d’embarquement d’avion. La comparaison avec le transport aérien ne s’arrête pas là car pour embarquer, nous utilisons une passerelle quasi identique à un satellite d’aérogare (d’accord, il y a très longtemps que nous n’avons pas pris de ferry en tant que simple passager). Nous arrivons alors au niveau de la cafeteria du ferry, il y a bien des places libres mais après une rapide reconnaissance des lieux, nous montons au pont supérieur où un grand salon permet d’avoir une belle vue sur l’avant du navire. Après le départ avec un bon quart d’heure de retard sur l’horaire prévu, nous restons assis dans ce salon une bonne vingtaine de minutes, le temps que le ferry s’approche de la première île des Vestmannaeyjar. Nous sortons alors au grand air pour profiter du spectacle. La plupart des passagers se sont massés vers l’avant mais à l’arrière du navire, la vue est bien dégagée et le pont bien moins encombré pour jouir du panorama bien embrumé (en plus, on y est à l’abri du vent, derrière les cheminées).

Après 35 minutes de traversée, nous arrivons alors au port d'Heimaey. L’accès est tout étroit, coincé entre de grandes falaises et la coulée de lave de l'éruption de 1973. Une fois débarqué, nous nous rendons aux bureaux de "Viking Tours" pour retirer les billets de l’excursion en bus que nous avons réservée (généralement, nous n’aimons pas trop ce genre d’excursion mais elle va nous permettre de faire le tour de l’île pour en avoir un rapide aperçu). Nous regagnons ensuite, à pied, l’endroit recommandé par le Guide du Routard pour observer des macareux moines (il y a bien ceux dessinés sur tous les panneaux indicateurs de l’île mais ce n’est pas pareil ).