Vendredi 24 juin : (suite)
Nous décidons finalement de prendre le bus n° 14 pour rejoindre le centre-ville (nous avions acheté les billets de bus à la réception du camping) et nous descendons à la station Hlemmur, située au tout début de la grande rue commerçante de Reykjavík, la rue Laugavegur que nous sillonnerons cet après-midi au moins une petite dizaine de fois, dans un sens ou dans l'autre. Le premier magasin que nous croisons est un magasin Icewear que nous visitons, histoire de voir s'il n'y a pas moyen de compléter notre collection commencée à "Vík í Mýrdal"... Ouf, il n’y a rien de bien intéressant à acheter dans ce magasin, nous avions déjà presque tout vu dans le magasin d'usine de "Vík í Mýrdal". Malheur, il y aussi des magasins "66° North", une autre marque de vêtements islandais. Heureusement, ceux-ci semblent plus "fashion" mais bien moins pratiques, pas d'achat en vue !
Après avoir descendu une première fois la rue Laugavegur, nous la remontons pour bifurquer à droite dans la rue Skólavörðustígur qui mène tout droit au monument le plus emblématique de Reykjavík, la Hallgrímskirkja, l'église quasi-cathédrale dont la façade est en forme de geyser et de colonnes de basalte. Elle vaut le coup d'œil, si on passe par Reykjavík, bien évidemment. Nous mettons ensuite le cap sur la mairie de Reykjavík qui ressemble à un gros blockhaus de béton au bord d'un lac, aucun intérêt ! Par contre, en continuant la balade au hasard des rues autour de la mairie (où se tourne un épisode d'une série télévisée islandaise), nous arrivons dans un des quartiers de la ville qui abrite quelques vieilles maisons (ou des maisons un peu plus typiques). Vers 4 heures et demie, 5 heures, nous faisons une pause dans un café, qui ressemble tout autant à une maison de thé, le "Stofan Café". Nous commandons (et payons à la commande) deux chocolats chauds et, comme il faisait envie, deux part de délicieux cheese-cake à la menthe (sur une base de gâteau au chocolat, un cheese-cake "after height" en somme).
Après cette pause revigorante, nous reprenons la visite de Reykjavík : direction le port et son complexe de salles de concert à l'architecture moderne, l'Harpa ! Là aussi, les architectes se sont inspirés des paysages d'Islande : les panneaux de verre sont de forme hexagonale, comme les colonnes de basaltes ! Comme la pluie qui avait commencé timidement à tomber après la pause cheese-cake (mais il faisait beau, au loin, au nord de la baie, ce qui nous avait donné de l'espoir), redouble d'intensité, nous nous réfugions dans la galerie commerciale d'Harpa, le temps que la pluie cesse.
Après avoir un peu erré dans les rues de Reykjavík, nous cherchons où nous allons manger ce soir (nous avons oublié de prendre le Guide du Routard avec nous). Cela n'est pas chose facile car il est plus simple de trouver un restaurant italien, chinois, japonais, français ou même irlandais (un pub proposant des hamburgers) qu'un restaurant islandais. Nous finissons par en trouver un, près de la station de bus où nous sommes arrivés. Le menu islandais (sans macareux moine, ni baleine) a l'air sympathique mais le restaurant est complet (il n’est qu’à peine 6 heures et demie du soir). Le serveur, plus enclin à nous parler de l'équipe de France de foot, nous dit de repasser dans une heure. Nous demandons si nous pouvons réserver ? Non ! Nous ne reviendrons que si nous ne trouvons vraiment rien d'autre...
A l'autre bout de la rue Laugavegur, nous avions repéré le touristique restaurant Lækjarbrekka, abrité dans une vieille maison de 1834, située en face de la maison du 1er ministre islandais. Nous y tentons alors notre chance : ouf, il y a de la place, même si nous n'avons pas réservé ! On nous conduit alors au premier étage, sous les combles. Au moins, le cadre est original ! Nous choisissions bien évidemment le menu islandais avec, ô folie quand tu nous tiens, le très onéreux accord mets-vin (sachant bien évidement qu'il n'y a pas de vin islandais ; c'était aussi irraisonnable car nous avons fini un peu pompette, avec une légère gueule de bois le lendemain matin ; ce qui signifie que les verres étaient bien remplis).
En premier, les amuses-bouches ! Nous découvrons alors que la viande qui pue que nous avons achetée sous vide en supermarché, étaient, non pas du bœuf fumé, mais de l'agneau fumé. En fait, à l'odeur, ça donne l'impression que la viande a été fumée au vieux pneu de récupération, mais au goût, c'est très bon. Quant au poisson séché à tartiner de beurre : oui, bof, passons...