Le port d'Húsavík

L’Islande, c’est une infinité de paysages différents, concentrés sur une petite île de même pas 500 km de large (mais où les routes sont rarement en ligne droite). En moins de 30 km, on peut passer d’un desert de pierres ressemblant à l’altiplano bolivien à de lochs écossais ou faire une petit tour par la Chaussée des Géants en Irlande. En Islande, on peut aussi passer en une centaine de kilomètres des lagunes glaciaires de Patagonie au parc national de Yellowstone... D’accord, la lagune de Jökulsárlón est un peu en moins spectaculaire que le "Lago Argentino" avec le glacier "Perito Moreno" et le geyser Strokkur jaillit moins puissamment qu’"Old Faithfull" mais ça serait jouer aux blasés de dire que ces deux sites islandais sont sans intérêt (au contraire, ce sont des sites incontournables). Quant aux chutes d’eau et cascades, certes, elles ne sont pas aussi grandes que celles d’Iguaçu en Amérique du Sud, mais vu la quantité de cascades situées sur le territoire Islandais, le spectacle offert par l’Islande dans cette catégorie est largement à la hauteur (et la chute d’eau la plus puissante d’Europe est en Islande, c’est celle de Dettifoss) !

Puis, côté baleines, nous ne les avons jamais aussi bien observées qu’à Húsavík, c’était bien mieux qu’à Tadoussac au Québec (mais avec les animaux sauvage, c’est toujours une question de chance). Les bains chauds islandais sont bien plus agréables que les "onsen" japonais où nous devions être séparés (même si la tenue vestimentaire des "onsen" japonais est bien plus agréable , c’est d’ailleurs assez étonnant que ce soit pas le cas en Islande).

Il ne manquerait que quelques lions et girafes pour dire qu’on peut parcourir la planète entière, rien qu’en faisant le tour de l’Islande . Mais quoiqu’il en soit, même sans gros mammifère sur l’île (même si le plus gros des mammifères de la planète nage le long des côtes islandaises), celle-ci est un véritable paradis pour ceux qui aiment la nature sauvage à l’état pur (d’ailleurs, aucune barrière de sécurité, ou presque, ne vient défigurer les sites naturels d’Islande). Cette île est tout simplement incroyable ! Et encore, nous n’avons pas vu les sites accessible uniquement en 4x4 (ou après 3 jours de trek).

Cela veut donc dire qu’il nous faudra y retourner pour découvrir ces terres inaccessibles aux véhicules standards. Nous y retournerons certainement début juillet, quand les routes de montagne (les fameuses "F-road", celles que nous ne pouvions pas emprunter avec le fourgon) sont ouvertes à la circulation mais avant que la horde touristique débarque sur l’île (la nature sauvage, c’est quand-même bien mieux sans un énorme troupeau de touristes autour de soi ; oui, nous sommes aussi des touristes, mais pas des moutons... même si un troupeau de moutons islandais, ça fait joli sur une photo, contrairement au troupeau de 50 touristes tout juste débarqués d’un autobus et aussitôt en pleine séance de selfies ). Avant, il nous faudra apprendre comment passer un gué avec un "vrai" 4x4... Il nous faudra aussi mettre beaucoup d’argent de côté, ce qui est très difficile pour nous car nous avons beaucoup d’idées de voyages comme, par exemple, la Nouvelle-Zélande (qui ne sera pas le prochain voyage car le prix du billet d’avion pour les antipodes est assez onéreux) qui pourrait, côté geyser, être plus intéressante que l’Islande. Sans oublier que les geysers ne sont pas que le seul point d’intérêt de la Nouvelle-Zélande, il y a aussi les villages Hobbit de la Contrée, le Mordor... Euh, c’est bien certain ça ?

En attendant, le prochain voyage devrait certainement se dérouler vers une destination bien moins onéreuse et bien plus chaude (même si ce sera difficile d’avoir de l’eau aussi chaude qu’en Islande pour se baigner), enfin, espérons-le...