Conduite : (suite)
Les limitations de vitesse ne sont pas trop contraignantes, la limitation est même à 75 mph (miles per hour), soit 120 km/h, sur i’interstate I-49 entre Natchitoches et Lafayette. De toute façon, les Américains, y compris et surtout les routiers, ne respectent pas les imitations, même à 75 mph (pourtant, il y avait des contrôles de vitesse), alors que les routes ne sont pas en très bon état, que les suspensions des voitures sont molles pour tenir compte des aléas des chaussées, qu’en conséquence la tenue de route des voitures n’est pas terrible et que finalement, respecter la limitation de vitesse est une très bonne chose ! Pour doubler, les Américains n’hésitent pas à dépasser rapidement par la file de droite et les clignotants sont clairement une décoration de Noël sur les voitures. Bref, les accrochages ou accidents sont fréquents (nous en avons vu au moins un par jour) car la circulation est dense (il y beaucoup de voitures). Les Sud-Africains conduisent aussi mal mais il y a finalement peu de voitures dès qu’on se retrouve dans la campagne (mais à la réflexion, les Sud-Africains conduisent mieux, ils doublent par la droite mais c’est normal pour eux, et ne doublent pas par la gauche).
Pour la location de voiture, nous n’avons pas fait de constat de livraison ou de restitution (au retour, l’employé a juste regardé le kilométrage et le niveau d’essence, sans même faire le tour de la voiture), tout marche à la confiance, ce qui est très déconcertant (nous allons quand même faire attention aux retraits sur la carte bancaire, ne sait-on jamais). Et justement, en parlant de plein d’essence, avec une carte bancaire, c’est un peu l’enfer : les automates de paiement des pompes demandent un code postal ("ZIP code", à ne pas confondre avec le "PIN code" de la carte bancaire), proposent des tas de choix incompréhensibles et demandent d’appuyer sur des boutons qui n’existent pas sur la pompe (genre appuyer sur "start" pour débuter la livraison d’essence alors qu’il n’y a pas de bouton "start"). Bref, nous n’y sommes jamais arrivés du premier coup...
TSA :
Il est important de ne pas oublier que, pour voyager en avion aux USA, il faut fermer ses bagages avec une serrure (ou un cadenas) homologué TSA ("Transport Security Agency") pour permettre à leurs agents de les ouvrir et de fouiller à l’intérieur (sinon, ils les ouvrent quand même, en abîmant les bagages). A l’aller, l’un de nos sacs a été ouvert (ils déposent alors un petit papier cartonné dans le sac pour signaler qu’ils l’ont fait) entre Atlanta et la Nouvelle-Orléans (nos sacs sortaient pourtant tout droit des soutes du B-777 d’Air France et ne devaient normalement pas poser de problèmes). Le problème est qu’ils n’avaient pas raccroché ensemble les anses du sac, qui auraient pu se coincer dans la machinerie des aéroports.
Pour ceux qui repartiraient de la Nouvelle-Orléans, le petit jeu à la con consiste donc à mettre un fil électrique, proche d’une pile électrique dont les pôles sont parfaitement isolés (objets parfaitement autorisés dans un bagage en soute), au milieu des chaussettes sales (et odorantes ; objets tout autant autorisés dans un bagage en soute ) et d’attendre, après avoir déposé ses bagages à l’enregistrement, que ceux-ci soient passés aux rayons X et fouillés par un agent de la TSA, pour voir sa réaction (cette fouille se fait à la vue de tous). Le mieux serait de prendre une photo de l’agent quand il tombe sur les chaussettes odorantes mais il y a de fortes chances que l’usage d’un appareil photo soit interdit dans cet espace, dommage !
Sécurité :
A l’exception de la Nouvelle-Orléans, dans le quartier français, au petit matin, avec les clochards complètement saouls (le danger venait de leur état éthylique), nous n’avons pas ressenti d’insécurité en Louisiane ou au Mississippi (états qui comptent pourtant parmi les plus pauvres des USA avec un taux de personnes vivant sous le seuil de pauvreté effarant).
Sauf qu’à Natchez, Mississipi, nous avons vu quelqu’un "essayer" un pistolet muni d’un silencieux, dans la rue, devant un magasin : au Mississippi, ils n’ont pas le droit de montrer une bouteille d’alcool dans la rue mais ça ne leur pose aucun problème de faire mine de viser avec une arme, dans la rue, à la vue de tous les passants ! Pour l’interdiction de l’alcool, ça peut se comprendre mais quand on pense que l’exhibition d’un téton féminin choque bien plus les Américains que l’exhibition d’une arme à feu dans la rue, on se dit quand même que ça ne tourne pas bien rond dans leurs têtes !