Lundi 27 mars : (suite)

Nous récupérons alors des blocs (il n’y a pas assez de blocs 14 litres, Anne-Marie plongera donc avec un 12 litres) et nous montons notre gilet stabilisateur et notre détendeur dessus (au fait, quel plombage mettre avec les blocs alu ? Toujours la grande question, même si un calcul que nous avions fait il y a quelques années, semble établir qu’il faut mettre 4 kg de plus que son lestage habituel). Pour les plongées suivantes, l’équipage remontera ensuite notre matériel de la même manière (Vincent précise bien que s’il y a un souci, il ne faut pas râler dans son coin à chaque plongée et qu’il suffit de le signaler à l’équipage qui fera attention par la suite ; aurait-il l’habitude des français râleurs ? ). Une fois vide, nos sacs de plongée sont entreposés dans la soute.

Une fois prêt, c’est le moment de la mise à l’eau qui s’effectue en saut droit depuis les deux plateformes posées sur les balanciers à l’avant du bateau. C’est assez haut mais ça ne pose pas de réel problème, sauf s’il fallait sauter avec le caisson photo (les joints risqueraient de ne pas apprécier la surpression subite lors de l’entrée brutale dans l’eau). Heureusement, l’équipage est là pour nous passer les appareils photos après la mise à l’eau. Il faut juste éviter de lâcher inopinément le caisson, sous risque de le voir couler le long du tombant, jusqu’à des profondeurs de 40 ou 50 mètres... Bien que suivant de très près la palanquée de Pascal, Patrick et Francis, guidée par Ariel, nous plongeons seuls avec Nicolas, ce qui est confortable pour les photos (l’année dernière à Bali, ça ressemblait parfois à un match de catch dès qu’il y avait quelques chose à prendre en photo). Nous restons dans les 15 / 20 mètres de profondeur. La visibilité est un peu médiocre (de plus, le soleil, et oui, il y en a un peu, étant bas sur l’horizon, la lumière rasante met bien en évidence les particules) mais cela ne gâche en rien la splendeur des coraux le long du tombant : c’est magnifique ! Les poissons ne sont pas légion, mais le cadre est enchanteur. La faune est tout de même présente sur le site, comme ces poissons clowns dans leur anémone bleue, ces poissons scorpions à antenne (des ptérois "palmés" ) ou cette multitude de syngnathes (mais Nicolas a cherché, sans succès, des poissons fantômes dans les nombreuses comatules qui décorent le tombant).

Les nudibranches sont aussi bien représentés comme ces phyllidies verruqueuses, ou ces tous petits vers plats. Quant aux reptiles, nous croisons 3 grosses tortues vertes durant la plongée . La première est dans le bleu, au dessus de nos têtes, Christophe qui plonge avec le nez dans l’eau, ne peut pencher la tête en arrière pour la regarder. Mais les deux suivantes sont impossibles à louper car la seconde semble être morte, posée sur du corail, ou juste bien endormie car elle ouvre quand même un peu les yeux mais notre présence tout près d’elle ne la dérange absolument pas. Quand à la dernière, très grosse avec un rémora fixé à sa carapace, elle reste aussi à côté de nous ! La fin de plongée s’effectue dans le magnifique jardin de corail qui domine le tombant. Nicolas repère alors une squille qui rentre aussitôt dans son trou. De toute façon, Anne-Marie n’aurait pas pu faire de photo car il lui manque un peu de plomb. Avec le bloc vide, il lui faut bien vider ses poumons pour rester immergée. La remontée sur le bateau se fait par les deux échelles qui descendent entre les balanciers à l’avant du bateau. Elles ne sont malheureusement pas très pratiques, surtout pour les dernières marches (il n’y a plus rien pour se tenir avec les mains) mais l’équipage nous assiste en nous tenant la main, tout se passe donc bien au final.

Le site de plongée était proche de l’hôtel, nous sommes donc vite de retour au mouillage devant l’hôtel. Le problème est que la marée a descendu, les petites bangkas qui nous permettent de débarquer, ne peuvent donc plus se rapprocher autant du rivage. Il faut donc marcher un peu plus longtemps sur le platier, et éviter les oursins (heureusement, nous avons nos bottillons de plongée ; mais à la fin du séjour, restant toujours mouillés, ils commenceront à dégager une fragrance particulière ). Le temps de prendre une douche et de profiter un peu de la Wifi (seuls les premiers connectés peuvent l’utiliser, les derniers arrivés n’arrivent plus à se connecter), tout le monde se retrouve pour l’apéro (qui s’éternise un peu, certains ne semblent pas avoir faim...) avant le repas. Ce soir, après une soupe, c’est poulet en sauce, porc haché cuisiné avec des morceaux d’ananas (c’est très bon) et friture de calamar pané. En dessert, un gâteau au chocolat a été préparé avec l’inscription "Bienvenue à l’équipe Abyss".

Météo de la journée :
Grosses averses le matin (très grosse même pendant la traversée de l’île), puis ciel couvert l’après-midi avec quelques éclaircies (on voyait parfois le soleil et du ciel bleu).