Jeudi 6 avril : (suite)
Le trafic maritime devient ensuite de plus en plus intense, au fur et à mesure que nous nous rapprochons de Cebu. Nous croisons quelques îlets-villages multicolores de pêcheurs : avec du soleil, ça aurait pu faire de belles photos mais le ciel est tout gris. Nos combinaisons pendues à l’avant du bateau ne risquent pas de sécher (d’autant plus qu’il a fallu les rentrer à l’intérieur pour les protéger des vagues). Il fait même froid, Anne-Marie qui a voulu rester en maillot de bain, prend froid pendant la traversée.
Après trois heures de navigation depuis le départ de l’île de Cabilao, nous arrivons au port de Cebu situé sur l’île de Mactan (celle de l’aéroport). Le temps de pouvoir accoster au quai pour y débarquer par la passerelle en bois (une autre bangka bloquait un peu l’accès au quai) et de débarquer tous nos sacs (nous venons juste de refermer nos sacs de plongée), nous embarquons dans 4 minibus : il faut bien ça pour arriver à tous nous caser, avec nos sacs ! Nous passons alors une heure dans les embouteillages : la circulation est très dense et la courtoise n’est pas vraiment une qualité de l’automobiliste philippin (personne ne laisse passer, notre chauffeur doit forcer le passage pour arriver à avancer). Le port du casque sur les deux-roues motorisés est obligatoire à Cebu mais certains casques sont assez folkloriques... Au moins, ça fait passer le temps.
Arrivé à l’hôtel, commence alors la re-décoration de la chambre ! Jamais nous n’avons mis autant de bordel dans une chambre d’hôtel. Il nous faut tout sortir des sacs, même le moindre t-shirt est humide. Les portes des placards et les accoudoirs du fauteuil sont transformés en penderie. Pour abaisser le taux d’humidité dans la chambre (avec 80 % d’humidité, il est complètement illusoire d’essayer de faire sécher quoique ce soit), nous poussons la climatisation à fond, vers le froid (petit résumé de la "climatisation pour les nuls" : l’humidité de l’air se condense sur les ailettes froides de l’échangeur thermique de la climatisation, cette eau de condensation s’écoule alors à l’extérieur du bâtiment par le petit tuyau d’évacuation prévu à cet effet et l’air soufflé par la climatisation dans le bâtiment est donc plus sec). Nous dormirons en gros pulls cette nuit (et avec le bonnet en polaire pour Christophe qui est juste devant la climatisation).
Ce soir, nous dînons à l’extérieur, au "Lighthouse restaurant" situé dans le centre commercial tout proche du "Montebello Villa Hotel". En entrée, "ceviche" philippin, c’est à dire du poisson cru mariné dans du jus de citron et des piments, feuilles d’épinard d’eau frites (surprenant mais pas mauvais) et des huîtres cuites et gratinées au fromage : ça commence très bien. ! Les serveurs nous apportent ensuite d’excellents morceaux de poulet marinés et cuits dans une feuille de pandanus, du crabe au lait de noix de coco (c’est très bon) ou encore du "Cryspy Pata", du porc frit (c’est bon, bien qu’un peu gras). Ces plats sont accompagnés de riz sauté, ressemblant au "nasi goreng" balinais. En dessert, une demi-mangue avec de la glace à la patate douce violette. Cette couleur intrigue vraiment Daniel : demain, nous irons donc au marché voir à quoi ressemble cette patate douce !
Après le repas, nous disons au revoir à Vincent qui embarque dès demain sur un nouveau safari (alors que Nicolas reste à Cebu pour accueillir les premiers participants du prochain safari Visayas), ainsi qu’au groupe des "Parisiens" que nous ne recroiserons peut-être pas demain matin, avant leur départ pour l’aéroport (au fait, pour ce safari, il est tout de même conseillé de prendre un vêtement pour se protéger de la pluie, car même si nous avons eu une météo particulièrement exécrable, mais exceptionnelle en cette saison, une bonne averse "tropicale", de temps en temps, est de l’ordre du possible, même en saison sèche ).
Météo de la journée :
C’est resté bien grisonnant toute la journée avec un peu de pluie le matin. Vagues et vent durant la traversée jusqu’à Cebu... O rage, ô désespoir !