Mercredi 30 août : (suite)
Nous commandons alors deux "ceviche mixto y de concha negra" pantagruéliques : par personne, une grosse tranche de patate douce, du maïs blanc à gros grains et deux grosses parts de ceviche. L’un est tout noir, avec une sauce toute noire aux échalotes : l’aspect est peu ragoûtant mais il est délicieux ! L’autre, plutôt blanc, est composé de poisson, de poulpe, de crevettes et d’un coquillage blanc (genre palourde). Les deux ceviches sont assez pimentés alors que nous avions demandé "medium" : qu’est-ce que ça aurait été si nous avions demandé bien pimenté ? Pour faire passer tout ça, nous avons commandé deux "Pisco Sour", ce cocktail à base de Pisco, le célèbre alcool du pays, et de jus de citron : ils sont excellents et le petit modèle à 20 soles (une fortune) est déjà largement suffisant (avec un "double" à 25 soles, nous aurions fini complétement saouls).
Le service, bien que rapide au tout début, est assez lent (le restaurant s’est bien rempli depuis 11h15), si bien que nous ne prenons pas de dessert, nous n’avons plus assez de temps. Nous sommes même de retour à l’hôtel in-extremis à 12h45, le chauffeur qui doit nous emmener à la gare routière est déjà là !
Heureusement, il n’y a beaucoup de route à faire pour rejoindre la gare routière. Le chauffeur nous explique alors comment cela fonctionne : il faut d’abord faire la queue pour déposer nos sacs à mettre en soute (comme pour l’avion, ils sont pesés et étiquetés et l’employé nous donne un ticket pour la remise des bagages après le trajet), puis faire la queue devant la porte d’embarquement. Seul souci, avant notre bus à 13h45, il y deux départs, à 13h15 et 13h30 : il ne nous faut donc pas attendre devant la porte d’embarquement. Nous passons alors à la cafétéria du terminal de bus pour acheter deux alfajores : ils suffiront comme dessert (de toute façon, nous avions déjà largement assez mangé avec les ceviches).
Quelques minutes avant 2 heures moins le quart, nous embarquons au second étage du bus, juste au dessus des chauffeurs (mais nos sièges sont du côté droit du bus). Nous sommes donc aux premières loges pour apprécier les dépassements audacieux du chauffeur (et ceux des autres usagers de la route), dans les virages ou en haut des côtes, ou les franchissements de lignes blanche... Bref, ça conduit très mal au Pérou !
Quant au paysage : du sable, des dunes, des plages, le tout sous la grisaille tenace. Le bus traverse Pisco, la ville d'origine de l'alcool local, celui qui sert au "Pisco Sour" .
Un peu avant le coucher du soleil, vers 18 heures, le bus fait un arrêt à Ica où Anne-Marie en profite pour aller acheter deux Coca-Cola. Il nous reste trois heures de bus avant de rejoindre Nasca, le temps pour le steward du bus de distribuer les repas : nous avons juste un sandwich avec une part de gâteau, mais d’autres passagers ont droit à un véritable plateau repas avec un plat chaud à base de riz. De toute façon, ce n’est pas bien grave car nous n’avons pas trop faim et nous commençons à nous endormir...
Donc, à 21 heures, nous arrivons enfin à Nasca. Un chauffeur/guide nous attend, comme prévu au terminal de bus. Demain matin, il viendra nous chercher à 8 heures à l’hôtel pour nous emmener à l’aérodrome où nous décollerons pour le survol des lignes de Nasca. Il nous restera donc un grande partie de la matinée pour faire autre chose (le vol ne dure qu’une demi-heure). Le guide en profite déjà pour préparer le terrain : il y a d’autres choses à visiter dans les parages, de nouvelles excursions que nous pourrions faire... Mais nous verrons demain car pour l’instant, nous n’avons qu’une hâte : rejoindre notre lit !
Nous passons tout de même dans une épicerie proche de l’hôtel pour acheter deux "empanadas de carne" (toutes molles car réchauffées au micro-onde) : ça sera largement suffisant pour ce soir car nous n’avons pas envie de chercher une restaurant où le service pourrait prendre du temps (ce qui n’est pas le cas au Pérou, mais ça, nous ne le savions pas encore).
Météo de la journée :
A Lima, grisaille : le ciel est tout pâteux ! Heureusement, il ne pleut pas et il ne fait pas trop froid (mais il ne doit pas faire plus de 18 °C, ce n’est quand même pas bien chaud, Anne-Marie aurait dû mieux se couvrir ). Nous n’avons vu le soleil qu’à partir de 5 heures du soir alors que nous nous étions éloignés du bord de mer.