Jeudi 31 août : (suite)
Mais, au Pérou, la vie s’active aussi tout autour de la place : la circulation automobile offre du grand spectacle ! Les micro-taxis (à Nasca, ce sont principalement des toutes petites voitures coréennes qui sont aujourd’hui interdites à la vente car jugées trop dangereuses : vu comment les Péruviens roulent, il vaut mieux qu’il y ait un peu de carrosserie pour amortir les chocs) pullulent et leurs décorations sont d’enfer : ailerons, diodes autour des plaques d’immatriculation et tout un tas d’autres artifices au goût surnaturel, comme les morceaux de moquette sur les tableaux de bord ! Et n’oublions pas le klaxon qui ne doit certainement pas être un modèle de série car vu l’usage intensif qu’en font les Péruviens, ceux-ci tomberaient en panne au bout de 5 jours !
Pour dîner, nous choisissons un restaurant un peu plus touristique, le "Los Angeles", recommandé par le Guide du Routard. La carte est bien plus alléchante que ce midi. Après un "Pisco Sour" (pas mauvais du tout), Anne-Marie commande en entrée un "palta con pollo", un demi-avocat avec une salade de pomme de terre et du blanc de poulet (entrée déjà bien consistante que l’on retrouve aussi sous le nom "palta a la reina" dans d’autres restaurants) avant une bonne assiette de pâtes aux fruits de mer, alors que Christophe se laisse tenter par une crème d’asperge avant une assiette d’"arroz con mariscos". Les portions servies sont gigantesques, surtout le "arroz con mariscos" qui ressemble à une montagne de riz bien garni de fruits de mer. Christophe, bien que gros mangeur et n’aimant pas gâcher la nourriture, n’arrive pas à finir tout son riz (mais il ne restait aucun fruit de mer). Pour la suite, nous saurons qu’il faut éviter de prendre entrée et plat au restaurant car les portions servies sont trop grandes ! Nous ne prenons donc pas de dessert, cela va sans dire...
Météo de la journée :
Grand ciel bleu, presque aucun nuage dans le ciel (même s’il y en avait un peu vers midi, au dessus des sommets avoisinants)
Vendredi 1er septembre : VIP !
Nous nous réveillons encore de très bonne heure, le décalage horaire est un peu ardu. Cela nous laisse donc largement du temps pour prendre le petit-déjeuner et déposer nos sacs à la consigne de l’hôtel. A 9 heures passées, après quelques petites minutes en retard, Arthuro, notre guide pour cette matinée, arrive (enfin). Sa voiture est une de ces micro-coréennes tant utilisées pour les taxis locaux. En fait, à l’intérieur, il y a de la place, même à l’arrière. Par contre, pour faire les 16 km de piste pour rejoindre le site de Cahuachi, un important centre cérémoniel de la civilisation Nazca, cette voiture n’est pas des plus confortables.
Heureusement, nous ne tardons pas à arriver au niveau d’une oasis verdoyante, bordée de culture de papayes et d’asperges (d’où la crème d’asperge d’hier au soir). Toutes proches, derrière les collines situées de l’autre côté de l’oasis (en fait, une petite vallée), se trouvent les géoglyphes de Nasca. Mais du côté où nous sommes, les Nazcas ont érigé une pyramide. Pour être exact, ce n’est pas une véritable pyramide comme celles des Egyptiens car les Nazcas ont utilisé le relief, une petite colline en l’occurrence, pour construire leur sanctuaire à l’aide de murs en adobe (de la terre séchée) et de terrasses et ainsi former cette pseudo-pyramide. L’endroit n’a certainement pas servi que de centre cérémonial car on trouve aux abords de la pyramide, des citernes creusées dans le sol. Certaines servaient à stocker l’eau car leurs parois étaient couvertes d’argile pour les rendre étanches, alors que d’autres servaient de grenier pour stoker de la nourriture. Le site, bien que petit, est tout de même intéressant, il valait le déplacement.
Aqueduc de Cantalloc