Vendredi 1er septembre : (suite)
Après avoir refait les 16 km de piste dans l’autre sens, nous sommes de retour vers 11 heures du matin à proximité du centre-ville de Nasca. Arthuro nous propose alors de visiter les 4 sites archéologiques situés en périphérie de la ville. L’aqueduc de Cantalloc, creusé sous terre par les Nazcas, que l’on remarque en surface par une succession de puits en colimaçon qui forment des rampes, bordées de gros galets, jusqu’au conduit souterrain qui canalise aujourd’hui encore l’eau. C’est assez impressionnant et très photogénique ! Second site, tout proche : une ligne toute droite comme celles que nous avons vu hier depuis le ciel, que l’on découvre du haut d’une petite colline. Rien d’extraordinaire ! Troisième site, que l’on découvre aussi depuis l’arête d’une colline : le "Telar de Buena Fé", d’autres lignes nazcas, formant un serpentin et le quadrillage d’un métier à tisser. Et enfin, quatrième et dernier arrêt : "Los Paredones", un bâtiment en adobe datant de la période inca (reconnaissable grâce à la forme des fenêtres trapézoïdales) qui servait de centre administratif pour contrôler et gérer cette partie de l’empire inca (dont le pouvoir central était à Cusco). Ces 4 visites supplémentaires nous auraient, presque, rien coûtées car en achetant le billet combiné à l’aqueduc, il y avait eu un micmac avec la monnaie : Anne-Marie avait donné un billet de 50 soles pour payer les deux billets à 10 soles mais les deux dames s’occupant de la caisse, ont demandé si elles pouvaient avoir un billet de 10 soles, pour rendre ensuite 40 soles. Sauf qu’elles ont rendu 2 billets de 20 soles et le billet de 50 soles (nous avons rétabli l’erreur en ressortant du site).
Arthuro nous ramène ensuite à l’hôtel où nous récupérons nos sacs (qui ne rentrent pas dans le tout petit coffre de la voiture), avant de nous conduire au terminal de bus où nous les enregistrons aussitôt pour les mettre en soute. Comme nous sommes à peine 5 minutes à pied du centre-ville, il est inutile qu’Arthuro nous ramène à nouveau au centre-ville pour nous venir nous y rechercher à 14h30, nous pouvons très bien marcher. Nous lui payons alors l’excursion de ce matin, 50 $US comme cela a été convenu avec son homologue d’hier, avec 20 soles de plus pour le pourboire (en cherchant sur internet, 20 soles, par voyageur, semble être un bon pourboire pour un guide pour une journée). Mais il demande alors 100 de plus. Euh, pourquoi 100 $US ? Où est l’arnaque ? Ouf, c’est juste une petite mésentente : ce sont 100 soles pour les 4 visites supplémentaires ! C’est le prix indiqué dans tous les guides, il n’y a pas d’arnaque mais il aurait pu nous le préciser avant (et nous avons été naïfs de croire que c’était compris dans les 50 $US de l’excursion jusqu’à Cahuachi).
Pour manger ce midi, nous trouvons une petite cevicheria, un petit restaurant spécialisé dans les ceviches, à deux blocs du terminal de bus. Il faut en profiter avant d’être à Puno, à plus de 20 heures de route de la côte et où le poisson ne peut être que congelé ou dans un état pas très frais (ce qui pourrait être ennuyeux pour du poisson quasi-cru). Nous choisissons donc deux "ceviche mixto", moins pantagruéliques que ceux de Lima, mais suffisamment copieux. Par contre, ils n’ont plus qu’une seule bouteille de 50 cl de Coca-Cola et les deux serveuses nous proposent de l’"Inca Kola", la boisson qui a détrôné le Coca-Cola au Pérou (mais quand même distribuée par Coca-Cola). Cette boisson, de couleur jaune pétard, a le goût de liquide vaisselle au citron, avec des bulles. Ce n’est vraiment pas terrible, mais il nous fallait faire l’expérience ! En tout, nous avons pour 53 soles, c’est presque le double de notre repas d’hier midi, mais c’était quand même bien meilleur !
Nous retournons ensuite au terminal de bus, attendre notre bus pour Arequipa qui arrive en retard d’un quart d’heure. Une fois installé au premier niveau, juste derrière la cabine des chauffeurs, dans de bons gros fauteuils bien confortables (c’est que nous sommes en classe VIP, il y a juste 3 fauteuils dans la largeur du bus, au lieu de 4 à l’étage), le bus quitte le terminal à 15 heures au lieu de 14 heures 30 ! C’est donc parti pour quelques heures de bus à regarder des films comme King-Kong ou "Rápidos y Furiosos 8" (en espagnol, sous-titré en anglais), en regardant de temps en temps où nous sommes grâce au GPS du téléphone à Anne-Marie (avec l’application maps.me qui nous n’avions pas trop apprécié l’année dernière en Louisiane mais qui est tout de même bien pratique), en regardant parfois le paysage (une grande plage puis de la montagne) tant que le soleil n’est pas encore couché, en mangeant un vrai plateau repas servi à 16 heures (une salade de pâtes froide, puis un plat chaud avec du riz, du chou-fleur et de la viande, et une gelée à la mangue en dessert), en re-mangeant à 20 heures un croissant garni de jambon avec un jus de fruit et en essayant de dormir... Il fallait bien essayer car nous sommes arrivés à Arequipa à 2 heures du matin, au lieu de 23 heures.