Mardi 3 avril : (suite)

Comme il fait beau, nous nous métamorphosons alors rapidement en mode touriste : appareil photo et caméscope (dans des petits sacs photo) en bandoulière autour du cou ! Nous prenons ensuite la direction de la "Praça do Comércio", par la rue Augusta avec ses restaurants à touristes (une bonne et mauvaise nouvelle : nous trouverons à manger dans le secteur mais pour trouver de la bonne cuisine portugaise, ça va être plus difficile). Nous en profitons tout de même pour acheter de quoi grignoter à la "Casa Portuguesa do Pastel de Bacalhau" (un magasin bien touristique) : 4 "Pastéis de Bacalhau" à 4 euros pièce (un peu trop cher, nous aurions pu faire un vrai repas pour quasiment le même prix). Nous découvrons alors le mode de fonctionnement de quasiment toutes pâtisseries portugaises : il faut d’abord se rendre à la caisse pour passer commande et payer, et ensuite récupérer la commande au comptoir ! Ces beignets tout chauds, composés de purée de pomme de terre, de morue et de fromage fondu, ne sont tout de même pas mauvais, même si ce n’est pas simple de les manger dans la rue à cause de fromage fondu qui coule.

Quand nous franchissons l’arc de triomphe situé tout au bout de la rue Augusta et que nous débouchons sur le "Praça do Comércio", c’est l’horreur ! La place n’est pas horrible, bien au contraire, mais les échafaudages qui cachent les façades sur l’un des côtés de l’arc de triomphe, le sont, eux ! Bon, il faut faire avec... Il faut bien que les maçons portugais travaillent  !

Nous poussons alors jusqu’à la rive du Tage. Le sable du petit morceau de plage située au bout de la place du commerce (une personne y est même en maillot de bain, un fou car il ne fait tout de même pas très chaud) vole loin à cause du vent fort. Mais comme celui-ci retient aussi les gros nuages noirs vers l’est et que nous n’avons pas le temps de prendre un bain de soleil sur la plage, nous ne pouvons que louer la présence de ce vent ! Nous continuons alors un peu notre balade sur les rives du Tage, pour essayer d’avoir une vue dégagée sur la cathédrale "Sé Patriarcal", mais peine perdue. Par contre, nous venons de déboucher dans un quartier où les restaurants ont l’air bien plus sympathiques que ceux de la rue Augusta. Nous ne savons pas où nous mangerons ce soir, ou les soirs prochains, mais revenir dans ce quartier pourrait être un bon plan.

Nous revenons ensuite un peu sur nos pas pour reprendre une rue qui monte vers la cathédrale "Sé Patriarcal" de style roman. Sa construction est assez classique mais la localisation en hauteur la sublime... Et ne parlons, même pas quand un tramway passe juste devant, c’est le cliché parfait pour symboliser Lisbonne (c’est notamment la photo de la couverture du Guide du Routard, photo impossible à refaire aujourd’hui car de nombreux tuk-tuks et autres voiturettes "promènes-touristes" stationnent devant la cathédrale et ils sont bien moins pittoresques que les tramways ). Nous visitons alors rapidement l’intérieur de la cathédrale : c’est très sombre, ça contraste avec les dernières églises catholiques que nous avons visitées au Pérou !

Après cette visite rapide, nous continuons la grimpette, direction le "Castelo de São Jorge". Nous traversons alors les ruines de l’ancien théâtre romain (il ne reste que les fondations, de très grosses pierres abritées par des tôles ondulées) avant d’attendre les remparts du château. Après avoir franchi la monumentale porte qui permet d’entrer dans la première enceinte, nous arrivons devant la billetterie du château. Christophe n’avait pas prévu de faire cette visite (car il n’y a plus que des remparts, ce qui fait un peu cher pour 8,50 euros) mais la file d’attente n’est pas très longue... Comme une belle éclaircie règne au-dessus de la ville basse (c’est quand-même un peu brumeux mais nous ne savons pas vraiment quelle météo nous aurons les jours prochains, alors mieux vaut profiter du moment), nous décidons finalement de faire cette visite car la vue depuis le haut des remparts doit tout de même être magnifique, même si à cette heure, les quartiers de la Baixa ou du "Bairro Alto" sont à contre-jour.