Cockpit du DHC-2 Beaver

Mercredi 3 septembre : (suite & fin)

Heureusement, l'hydravion revient assez vite et c'est enfin notre tour. Le moteur en étoile du DHC-2 Beaver fait un bruit étourdissant, nous sommes secoués dans tous les sens, ce qui aura un mauvais effet sur Marie-Cécile qui a le mal de l'air (et quand quelqu'un est malade en avion, c'est communicatif, Christophe ne se sent pas trop bien non plus). Durée du vol : 35 minutes pendant lesquelles nous survolons beaucoup de lacs et de forêt. C'est magnifique (avec le soleil, ça aurait été mieux), il y a beaucoup de chalets isolés. Dernier virage serré sur l'aile et c'est déjà l'amerrissage, nous avons cru que l'on allait toucher la cime des sapins. Christophe décroche les canoës de dessous l'hydravion et nous embarquons sur un canoë très instable, nous avons failli goûter la température de l'eau nous aussi. L'hydravion ne tarde pas à redécoller, ça y est : nous sommes seuls au monde.

Marc-André, notre guide pour ce périple, a fait du feu pour permettre à Christian, le parigo et Frantz qui a aussi profité du bain forcé, de se réchauffer et essayer de se sécher. Marc-André est pompier à Montréal et sert de guide pendant ses 15 jours de congés. C'est à chacun de se présenter : Pierre-Yves et Blanche, tous les deux douaniers travaillant à Evry, Frantz et Charlotte sont de Besançon, Marie-Cécile du Mans, Annie de Bordeaux, Odile, pharmacienne et Annick, assistante dentaire dans un petit village de la Haute Loire.

Bien sûr, n'oublions pas Christian qui pratique TOUS les sports (ce qu'il a osé affirmer après sa démonstration de rodéo en canoë) ! Il travaille à la marie d'Evry. Il a peut-être fait de la gondole à Venise, peut-être, mais on n'a pas idée de se mettre debout dans un canoë vide. La répartition par canoë est facile : nous sommes tous par deux sauf Christian qui partagera le canoë de Marc-André. Nous chargeons les canoës avec nos affaires perso et nous nous répartissons la nourriture. Et c'est parti !

Traversée d'un grand lac (le Lac Potherie supérieur) avec un vent de face : pas facile ! Mais nous nous en sortons tout de même, même si le moteur "avant" décide à l'improviste de renommer le canoë en "Club Med One" (le canoë privé de sa traction animale se met en travers et les vagues d'une trentaine de centimètres de haut passent par dessus bord. Petite frayeur...). C'est Odile et Annie qui en bavent car elles n'ont jamais fait de canoë. Marc-André essaie de remédier au problème en mettant quelqu'un qui se dit "expérimenté" à l'arrière du canoë. Mais c'est encore pire avec ce pilote. Ils font des zigzags au travers du lac...

J'espère que vous l'avez reconnu : c'est Christian, le parigo ! Finalement, tout le monde arrive à bon port, nous montons le campement assez tôt dans l'après-midi. Il se met à pleuvoir, heureusement quand tout est monté. Nous attendons une accalmie pour préparer le repas : hamburgers aux oignons, cuits sur la braise. Après une petite veillée autour du feu de bois, nous ne tardons pas à aller nous coucher car la journée fût bien dure. Ce soir, Christian sait ce qu'il doit faire de son sac à viande : le laisser sécher auprès du feu (seule chose qu'il sache faire : le feu, car il a fallu l'aider pour monter sa tente...). Pendant le repas, Marc-André a repris du service : pour éteindre son propre pantalon (heureusement, Anne-Marie a de la biafine).

Premier camp