Dimanche 3 novembre : (suite)

A 7 heures moins le quart, nous payons notre note (les deux Coca-Cola de la veille) et le réceptionniste de l’hôtel en profite pour demander si nous pouvons lui faire de la monnaie sur 10 $US. Nous le faisons mais c’est un peu ennuyeux car nous avons besoin de monnaie pour les pourboires des porteurs de bagages (1 $US par sac d’après l’employé de "Leopard tours" qui nous a fait le briefing hier au soir). Nous laissons d’ailleurs le pourboire pour le personnel de l’hôtel, dans la "tip box" de la réception.

Nous retrouvons alors notre chauffeur, Khalid (nous lui avons redemandé son nom car hier au soir, nous n’avions plus trop les idées claires) et c’est parti pour une longue route jusqu’au lac Manyara, avec un petit arrêt préliminaire devant une banque au centre d’Arusha, pour retirer 400.000 shillings tanzaniens (avec 8.000 TZS de frais) au distributeur automatique. Avant d’entrer dans le parc national du lac Manyara, Khalid s’arrête au village de "Mto wa Mbu", qui se traduit par la "rivière des moustiques", pour refaire le plein de carburant. Un vendeur en profite pour proposer à Anne-Marie des colliers : 3 dollars ceux avec des animaux sculptés ! Finalement, Anne-Marie lui en prend un, négocié à 1 dollar (bonne négociation). Juste avant de quitter le village, Khalid s’arrête pour acheter des bananes rouges, excellentes. Nous ne connaissions pas cette variété...

Un peu après 9 heures du matin, nous arrivons enfin à l’entrée du parc national. Khalid nous invite à passer aux toilettes (en nous demandant qu’un de nous deux reste constamment à côté du 4x4 pour surveiller les affaires) pendant qu’il passe payer les entrées du parc. C’est donc parti pour notre premier safari tanzanien, nous remontons donc le toit du 4x4 ! Le spectacle commence par un grand groupe de babouins, occupés à manger et s’épouiller tout près de la piste. Deux tout-petits, visiblement des mâles, s’amusent sur un rocher, aucunement préoccupés par notre présence. Puis, 4 minutes après avoir laissé les babouins à leurs occupations, nous croisons la route d’un éléphant qui est en train de brouter au bord de la piste. C’est un jeune mâle solitaire qui se laisse approcher de près sans le moindre problème.

Après un single bleu (plutôt de couleur argentée), des vervets, un guib harnaché femelle, des buffles au loin sur les rives du lac peuplées de flamants roses, des grands calaos terrestres, des impalas, nous allions demander à Khalid de s’arrêter pour photographier des zèbres mais 50 mètres plus loin, il y a bien plus intéressant : des éléphants ! Un des membres de ce troupeau d’une vingtaine d’individus, a des défenses impressionnantes : elles s’entrecroisent même devant sa trompe ! Deux adolescents se jaugent et des petits éléphanteaux suivent leurs mères en essayant de téter quand l’occasion se présente. Le troupeau traverse alors la piste et nous nous retrouvons au milieu de ces pachydermes. C’est génial ! Khalid nous propose même de faire un selfie, avec une énorme tête d’éléphant (vivant) juste derrière nous mais nous refusons : les stars aujourd’hui, sont ces éléphants, pas nous ! Deux femelles passent même à quelques centimètres du 4x4, nous pourrions presque les toucher du bout des doigts mais nous n’osons pas : quelle serait la réaction de ces 6 tonnes de muscles et d’os, si nous les touchions ? Ce n’est pas certain que la carrosserie du "Land Cruiser" puisse résister...

Après être restés un long moment auprès des éléphants, nous continuons notre route et nous croisons alors un dik-dik : après l’un des plus gros représentants de la faune africaine, voici l’une des plus petites antilopes d’Afrique (30 à 40 cm au garrot). En suivant les rives du lac, nous avons du mal à distinguer les girafes au loin : non, il ne s’agit pas du tronc d’un palmier, c’est bien le cou d’une girafe ! En traversant un petit pont métallique, une nouvelle halte s’impose : un groupe de babouins est aussi en train de traverser la rivière presque à sec et les jeunes s‘amusent dans l’eau. Alors que nous sommes en train d’observer ces babouins, un groupe de mangoustes rayées en profite pour traverser à son tour la rivière, alors que l’autre côté du pont, vers le lac, un troupeau de zèbres est en train de remonter le lit de la rivière dans notre direction. Nous n’espérions pas grand-chose de ce parc du lac Manyara mais pourtant, il vaut bien le détour (et pourtant, nous sommes encore tout loin d’avoir vu ).