Dimanche 3 novembre : (suite)
Peu après, alors que nous nous approchons de l’extrémité sud du parc, Khalid bifurque à droite sur une piste secondaire, pour se rapprocher de la forêt, coté falaise du grand rift. Nous scrutons alors avec attention les cimes des arbres, espérant voir un léopard, mais le feuillage est trop touffu. Il nous faudrait beaucoup de chance pour apercevoir un gros chat perché dans les arbres. De retour sur la piste principale, en remontant vers le nord, après avoir croisé des phacochères, Anne-Marie croit apercevoir une girafe à côté du lac mais ça ressemble fort à un mirage... Mais, quelques minutes plus tard, c’est confirmé : une girafe est bien en train d’avancer sur les rives du lac, vers le nord, à pas forcés. Elle en rejoint d’ailleurs d’autres qui sont bien moins loin que celles du début du safari.
Khalid met ensuite le turbo (au passage, en retraversant le pont métallique, des girafes ont remplacées les zèbres dans le lit de la rivière)... Est-ce nécessaire ? Les hippopotames ne vont tout de même pas quitter leur mare aussi rapidement ? Mais Khalid bifurque sur une piste vers la droite alors que la direction de l’"hippo pool" est vers la gauche... Nous arrivons alors au niveau de 4 ou 5 voitures stationnées près d’un grand arbre au pied duquel Khalid se stationne. Notre chauffeur nous demande alors si nous avons vu la lionne ? Nous cherchons bien, au pied, mais pas de félin à l’horizon, ni tout près... Mais pourtant, cette lionne est toute proche, à 4 ou 5 mètres de nous, endormie tranquillement sur une haute branche de l’arbre, donc au-dessus de nos têtes ! C’est la première fois que nous voyons une lionne aussi haut perchée, ce qui arrive pourtant fréquemment au lac Manyara. Elle est complétement endormie, bien qu’elle lève de temps en temps la tête pour vérifier ce qu’il se passe autour. Khalid déplace plusieurs fois le 4x4 pour nous permettre de voir au mieux sa tête. Ce spectacle est vraiment irréel, inespéré... C’est magique !
Après être restés plus de 4 heures dans le parc du lac Manyara, nous le quittons vers 14 heures, pour rejoindre le "Kirurumu Manyara Lodge" situé au-dessus de la falaise du grand rift, d’où l’on jouit d’une magnifique vue sur la vallée du rift et le lac Manyara. Nous n’allons pas passer la nuit dans ce lodge (mais ça sera le cas au retour du Serengeti, dans une semaine), nous nous y arrêtons juste pour déjeuner et il faut avouer que c’est une bonne adresse : salade avec des pois chiches, suivi d’un plat traditionnel avec de la viande en sauce (tomate), de la polenta de maïs et des légumes cuisinés. Arrosé d’une bière Serengeti, pas mauvaise du tout, le repas est plutôt bon ! En dessert, nous optons pour des morceaux de tarte au citron mais bien que celle-ci ne soit pas mauvaise, ce n’est pas en Tanzanie que nous mangerons de bons desserts.
Nous reprenons ensuite (lentement) la route pour la "Ngorongoro Farm House" où nous passerons la nuit, à 5 km de l’entrée de l’aire de conservation du Ngorongoro. Nous nous arrêtons alors quelques instants, juste pour voir, pas pour acheter, dans un marché touristique proposant des tas de souvenirs artisanaux plus ou moins volumineux (et donc lourds, alors que nous dépassons déjà de 20 kg le poids autorisé des bagages pour le vol Arusha - Zanzibar). Certes, les peintures sont jolies, mais même démontées de leurs cadres et roulées, ça ne va être facile de les faire voyager sans les abîmer dans nos sacs souples. Il y a aussi la tanzanite, une pierre précieuse, qui ne prendrait pas de place, mais c’est hors de question d’en acheter. Le vendeur insiste sur le fait qu’il va nous proposer de bons prix car nous sommes dimanche... Cela tombe bien car dimanche prochain, quand nous repasserons, éventuellement, ça sera aussi dimanche !