Lundi 4 novembre : 6h30 chrono !

Nous nous levons et allons tranquillement prendre le petit-déjeuner vers 9 heures du matin. Nous passons ensuite préparer notre "lunch box" : un employé se tient derrière un buffet pour confectionner les sandwiches à la demande avec tout un tas d'ingrédients. Pour accompagner son sandwich au poulet, Anne-Marie se laisse tenter par des petits gâteaux mais Christophe préfère prendre des samoussas (qu’il partagera ensuite avec Anne-Marie pendant le pique-nique). Nous mettons aussi dans nos sacs en papier (les sacs en plastique sont interdits en Tanzanie), un yaourt (le produit parfait pour éviter d’avoir mal au ventre avec la Malarone), une petite bouteille de jus de fruit (le pot du yaourt et la bouteille sont malheureusement en plastique) et une banane. Après avoir libéré la chambre, nous traînons au bord de la piscine où nous surfons sur internet, en attendant l’heure fatidique.

A 10h30, c’est enfin le départ et nous rejoignons alors rapidement la porte d’entrée du Ngorongoro qui est toute proche de l'hôtel. Après que Khalid se soit occupé des formalités, il nous explique sur le plan relief du petit hall d’exposition, à l’aide d’un pointeur laser, ce qu’est la caldeira de 20 km de diamètre et l’aire de conservation du Ngorongoro qui s’étend jusqu’au Serengeti. Débute ensuite le "massage tanzanien" qui doit durer une semaine, le temps que nous passerons sur les pistes chaotiques du Ngorongoro et du Serengeti . Nous nous arrêtons bien évidemment au point de vue situé sur le haut de la caldeira où la vue englobe les 320 km² du cratère. Un autre chauffeur de "Leopard tours" essaie de nous montrer des rhinocéros, situés à une petite dizaine de kilomètres d'où nous sommes : en prenant la photo au 400 mm (avec un capteur APS-C, ce qui est l'équivalent d'un 600 mm) et en zoomant sur la photo prise, à la limite des pixels, on distingue bien les cornes de ces rhinocéros mais ils sont beaucoup trop loin pour que la photo soit exploitable.

Nous roulons ensuite un long moment avant de rejoindre la piste descendant dans le cratère. Cela nous permet de voir les premiers animaux, comme des zèbres se mêlant aux troupeaux des Masaïs (qui sont nombreux à attendre le bus), ou des girafes, au loin. Après la vérification des papiers au poste de garde à l'entrée de la piste descendant dans le cratère, nous positionnons le toit du 4x4 en mode safari. La piste est abrupte et Khalid enclenche le rapport court de la boîte de vitesse, pour ne pas faire chauffer les freins, mais le moteur tourne tout de même très vite pour nous freiner. Quand nous arrivons au fond de la caldeira, une grande plaine couverte d’une maigre végétation faite de hautes herbes sèches (sauf aux abords des points d'eau où l’herbe est verte) et quelques rares arbustes, la faune est présente, bien que clairsemée (même si, sur le moment, nous ne la trouvions pas si clairsemée que ça, car nous n'avions pas encore vu le Serengeti). Autour du point d'eau situé à proximité de la piste, les animaux sont bien plus présents : beaucoup de gazelles de Thomson, quelques gazelles de Grant, quelques gnous, des phacochères, des buffles à l'ombre sous un arbre, un cobe Defassa, des oies du Nil et des pintades de Numidie... Khalid se rapproche ensuite de 4 phacochères qui se dirigent vers le point d'eau. Un peu plus loin, nous nous arrêtons pour prendre en photo la première autruche du voyage et peu après, nous apercevons une hyène couverte de boue séchée. Khalid anticipe son déplacement et stoppe le 4x4 à seulement quelques mètres de l'endroit où elle traverse la piste pour aller rejoindre d'autres congénères sur les rives du lac.

Nous passons ensuite devant un petit groupe de 3 éléphants mâles (à 5 pattes )... Nous aurions presque pu dire que c'étaient des mâles solitaires, mais à 3, ils ne l'étaient pas . Peu après, après avoir admiré des grues royales, nous repérons 4 hyènes vautrées dans la boue. Nous ne tardons pas ensuite à arriver à un "hippo pool", une grande mare boueuse où se sont amassés une bonne trentaine d'hippopotames qui se chient littéralement à la gueule (les uns des autres) : quelques-uns baillent de temps en temps, mais l'activité principale de ces mastodontes est de remuer la queue, pour disperser leurs excréments ! Tous ces dos dépassant à peine de l'eau, donnent l'impression qu'il y a une île au milieu de la mare où nous observons aussi plusieurs espèces d'oiseaux : cigognes, aigrettes, hérons, pélicans et même un marabout.