Mercredi 6 novembre : (suite)
Après le guépard, en revenant sur nos pas, Khalid aperçoit deux lions, ou pour être exact, un lion et une lionne, occupés à la copulation... Comme d’habitude avec ces fauves, l’acte ne dure que quelques secondes et aussitôt après, la lionne s’éloigne du mâle. Le lion semble alors la suivre. Khalid se positionne donc sur une piste que devraient traverser les lions mais ceux-ci se couchent dans les hautes herbes, bien avant d’avoir atteint cette piste. Tant pis ! En reprenant la route, nous croisons une hyène et un aigle ravisseur (et des toilettes publiques propres), avant que Khalid nous amène près d’un gros attroupement de voitures de safari (Anne-Marie en a compté jusqu’à une vingtaine). Khalid se stationne alors à un bon point d’observation au bord de la piste et c’est parti pour une heure et vingt minutes d’attente qu’un léopard, endormie sur la haute branche d’un arbre en bordure de piste, bouge un peu pour nous montrer autre chose que son dos tacheté, le haut de sa tête, ses oreilles et sa queue, avec parfois son museau quand ce gros félin regarde un peu le bordel régnant à proximité de son arbre. Comme le soleil monte dans le ciel, l’arrière-train du léopard va bien finir par ne plus être à l’ombre, ça le fera peut-être bouger ? Oui, il finit par bouger, un tout petit peu... Mais maintenant, on distingue bien mieux ses pattes droites et sa tête. Va-t-il encore bouger ? Faut-il abandonner l’observation de ce léopard, pour voir autre chose, ou rester au pied de cet arbre dans l’espoir de meilleures photos ?
Nous abandonnons finalement tout espoir avec ce léopard et Khalid repasse alors le turbo, tout d’abord pour rejoindre le second guépard de la matinée (qui est un peu loin de la piste) et, moins d’un kilomètre après, une femelle guépard avec deux petits qui sont en train de dormir sous un arbre, tout au bord de la piste. Nous nous retrouvons à 10 mètres d’eux ! La mère est toute fine, toute musclée. Les deux jeunes sont des adolescents, ils ont encore quelques longs poils sur leurs dos, mais ce ne sont plus des chatons. Nous restons alors une bonne cinquantaine de minutes auprès de ces magnifiques félins.
Au moment où nous allions repartir, juste après que Khalid ait fait demi-tour sur la piste, un des jeunes guépards se rapproche de sa mère, déclenchant une nouvelle série de photos. Nous sommes les derniers à côté de ces guépards lorsque nous repartons finalement vers le camp. Retour interrompu une quinzaine de minutes plus tard, par des lions au bord de la piste : 4 jeunes lions dorment sous un acacia, une lionne est couchée à côté de cet arbuste et un jeune mâle est en train de passer derrière (il a une crinière moins impressionnante que le premier lion que nous avons vu ce matin). Il se couche un temps avant de se relever et s’en aller... C’était une matinée chats : 8 lions, 5 guépards et un léopard !
A 2 heures et demie de l’après-midi, nous sommes de retour au camp pour déjeuner (un buffet, pas mauvais, qui permet surtout d’éviter le gavage par les serveurs, néanmoins forts sympathiques). Comme nous ne repartirons qu’à 16h30, ça nous laisse le temps de recharger les batteries des appareils photos et de prendre une douche. Un des employés du camp vient alors remplir le saut souple, hissé en haut d’un mat par une poulie, avec de l’eau chaude. En prenant la douche à deux, ces 20 litres nous suffisent largement : ça serait presque un voyage écolo... Enfin presque, s’il n’y avait pas le diesel pour le "Land Cruiser" (de toute façon, ça serait stupide d’utiliser un véhicule de safari électrique, chargé par un groupe électrogène ).
L’après-midi est plus mitigé. Même s’il y a encore des grands troupeaux de gnous, ceux-ci ne sillonnent plus la plaine en file indienne, c’est bien moins impressionnant qu’hier. Cela dit, quelques bubales, un rollier, plusieurs outardes, un chacal à chabraque, un aigle ravisseur, une hyène tachetée, quelques phacochères et tout un groupe de mangoustes rayées qui détalent à fond la caisse à notre arrivée, sont tout de même au rendez-vous. En fin de safari, Khalid retourne près de la rivière où nous sommes passés hier au soir, mais aujourd’hui, il n’y a pas l’abondance d’hier, comme si le manque de lumière (il fait tout gris), a fait fuir les animaux. Un groupe de babouins met néanmoins l’ambiance : ils sont en train de se battre, c’est très effrayant ! Un peu plus loin, en remontant la rivière vers le sud, nous arrivons au niveau d’un groupe de 10 girafes qui nous permettent de faire une belle série de photos. En revenant vers le camp, après un groupe d’autruches, deux aigles serpentaires dans leur nid et une hyène, tout près du camp, ferment la liste des observations de la journée.