Mercredi 6 novembre : (suite)

En apéritif, nous ne reprenons pas de bière Kilimandjaro, sans bulle. Nous lui préférons un Coca-Cola (ou plutôt un Coca-Cola et un Sprite car il n’y avait plus assez de Coca-Cola). Et bien évidemment, au dîner, on nous gave encore : soupe de patates (composée de deux sortes de patates), du poulet un peu sec, du bœuf (les restes d’hier au soir) et en dessert, gâteau coco et pastèques !

Météo de la journée :
Un peu nuageux au lever, mais plus aucun nuage à 10 heures du matin. Ceux-ci sont néanmoins de retour vers 14h30 et après la pause, ils sont bien gros et nous voyons même des averses au loin. Nous n’avons pas pris la pluie, mais c’était tout gris (et un peu sombre). Néanmoins, beau coucher de soleil (vers l’ouest, bien évidemment), avec un dégradé de couleurs, de l’orange au violet !

Jeudi 7 novembre : Qui est chassé, perd sa place !

Encore une nuit un peu bruyante car nous avons encore entendu le lion mais, surtout, des gnous sont passés en nombre à côté de la tente et les gnous, ça n’arrête pas de meugler : "ah, houm, ah, houm..." ! Nous avons pendant un temps cru qu'il pleuvait, mais ça devait juste être le piétinement des sabots des gnous à pleine vitesse, passant à côté de la tente. Nous les avons même ressentis par la vibration du sol. Après avoir pris le petit-déjeuner, payé nos 20 $US de boissons (les Coca-Cola sont bien plus chers que les bières) et déposé le pourboire dans la "tip box", nous quittons le camp un peu avant 7 heures et demie du matin.

En début de safari, nous n’observons pas beaucoup d’animaux, juste quelques gnous en file indienne qui sont certainement ceux qui sont passés cette nuit à côté de notre tente. Mais, en arrivant près d'un marécage, alors que Khalid se rapproche d’hippopotames, il change subitement d’avis pour rejoindre d’autres 4x4 stationnés un peu plus loin. En effet, il y a bien mieux que deux ou trois hippopotames : 8 lions, en pleine activité, c’est-à-dire en train de roupiller. Allez, il y a quand-même un peu de mouvement : ceux de deux lionceaux, presque adolescents, s’écartant de leur mère pour aller rejoindre leurs frères, 5 mètres plus loin, et se recoucher... Une des lionnes nous offre toutefois un spectacle bien plus intéressant car elle se lève pour venir boire dans la mare située entre les lions et nous... Malheureusement, elle boit derrière des roseaux, nous ne la voyons pas laper mais nous l’entendons clairement.

C’est surtout après avoir bu qu’elle nous offre un beau spectacle car, elle nous regarde un long moment, avant de sauter sur un rocher, contourner la mare pour passer devant les 4x4 et s’éloigner... C'est tout, mais c'est déjà ça !

Khalid met ensuite le cap vers le nord-ouest et nous traversons alors une zone boisée d’acacias. Notre chauffeur semble chercher des léopards mais nous nous contenterons d’une hyène, d’autruches, de bubales, de girafes, de topis, de dik-diks, d’impalas et bien évidemment de gnous et de zèbres, sans oublier une sorte de furet, de couleur marron avec une queue noire, qu’Anne-Marie a vu furtivement (ça devait être un gros écureuil comme nous en avons vu ensuite et qui possède une queue impressionnante). Après avoir fait demi-tour, nous remettons le cap vers l’est du parc, et après nous être arrêtés quelques minutes pour photographier des touracos masqués (des oiseaux), nous nous approchons d’éléphants qui se déplacent le long de la piste.

Khalid reprend ensuite la direction du camp où nous avons dormi les 2 jours précédents et tourne ensuite vers la droite, vers l’endroit où nous avons vu la lionne avec ses 4 lionceaux manger un gnou avant hier. La lionne n’est pas revenue dans le coin, cependant deux espèces de vautours se battent pour savoir qui s’occupera d'une carcasse de gnou. Les vautours oricous, à tète rouge, déploient leurs ailes pour paraître encore plus impressionnants (et ils le sont vraiment) et chasser les vautours africains, à têtes grise, un peu plus petits. On aurait préféré revoir la lionne, mais ce combat de vautours vaut le coup d’y consacrer plusieurs minutes. Khalid rejoint ensuite un gros attroupement de 4x4 (au moins une vingtaine, au plus fort du rassemblement, avec des touristes qui dormaient à l’arrière de certains 4x4 : chacun dépense son argent comme il veut, mais c’est quand-même terriblement con de gâcher du carburant et de déranger des animaux, juste pour dormir après une soirée certainement arrosée, surtout qu’on peut très bien faire ça sans traverser la planète). La raison de ce rassemblement est dû à la sieste, sur une haute branche d’un arbre, d’un léopard. Celui est un peu plus loin de la piste que celui de la veille, et globalement, nous n’avons vu qu’un dos, avec la queue et les pattes arrière (et la tête de temps en temps, de manière furtive). Nous ne restons donc pas trop longtemps près de ce léopard.