Jeudi 7 novembre : (suite)

Après avoir terminé nos bières, nous passons au restaurant pour le dîner : bof... Après une soupe de butternut (pas mauvaise) et une entrée avec de l'avocat, le plat traditionnel qu'a choisi Anne-Marie, comme celui que nous avons mangé au lodge du lac Manyara, n’est pas spécialement bon. Ce plat manque de sauce, surtout pour la polenta de maïs. Quant à Christophe, le morceau de bœuf est trop cuit... Afin d'être clair, nous ne nous plaignons pas de la qualité de la nourriture, surtout dans un pays où nombre de ses habitants ne doivent pas manger à leur faim tous les jours, mais des couvres-assiettes et du chichi ridicule qui va avec. Espérons au moins que les serveurs sont bien payés. En dessert, Anne-Marie opte pour une part de gâteau, mais Christophe préfère assurer avec des fruits. Après le repas, le garde qui nous raccompagne à notre tente, nous montre les yeux de buffle dans la lueur de sa lampe, et des yeux de dik-dik. Au moins, le personnel est sympathique !

Météo de la journée :
Beau le matin, jusqu’à 15 heures (malgré les trois gouttes de pluie qui se sont écrasées sur le pare-brise lors de la route pour rejoindre le camp). En début d'après-midi, le ciel était tout noir vers l'ouest, mais ensoleillé vers l'est et nous étions pile à la limite entre les nuages et le ciel bleu... Le côté obscur a malheureusement fini par gagner, mais nous n'avons pas eu de pluie (et nous avons tout de même vu le soleil se coucher).

Vendredi 8 novembre : Mufasa et Scar !

Lors du petit-déjeuner, nous tombons dans le ridicule absolu : les œufs que nous avons commandés nous sont amenés dans des assiettes (ça, c’est normal) et les serveurs se mettent à deux pour retirer les couvres-assiettes de manière synchronisée ! Nous n’en voulons pas aux serveurs, qui sont d’ailleurs bien sympathiques (par exemple, en ressortant de la salle de restaurant, Christophe avait oublié sa veste à poches que notre serveur s’est empressé de lui ramener), ni aux cuisiniers (qui pourraient toutefois faire un peu d’efforts), mais au manager qui leur a demandé de faire ça. Dans les assiettes, c’étaient juste des œufs au plat, avec du bacon, pas le plat d’un restaurant étoilé au Bibendum ! Cela dit, ceux qu’il faut certainement encore plus blâmer sont les clients qui réclament ce chichi ridicule (et franchement, ça fait un peu cher du chichi inutile).

Nous quittons le camp à 8 heures et demie du matin. Khalid reprend alors la direction du nord, puis bifurque vers l’ouest.

Grosso-modo, nous retournons vers l’endroit où nous sommes passés hier après-midi. Après avoir observé des oréotragues perchés sur une gros rocher tout rond, un éléphant seul et des girafes à proximité de la piste, Khalid repart ensuite vers l’est et nous apercevons alors 5 lions. 4 sont couchés à l’ombre d’un arbre et un cinquième préfère prendre le soleil. C’est assez amusant car une gazelle de Thomson broute à 20 mètres d’eux. Cependant, comme ces lions sont un peu loin de la piste, nous ne restons pas très longtemps à leur niveau. Peu après, Khalid nous montre une autre lionne seule. Elle est couchée mais elle ne tarde pas à se lever, pour aller se recoucher 20 mètres plus loin, à l’ombre.

Nous ne tardons pas ensuite à revenir près d’un endroit connu : le gros amas de rochers où s’est déroulé hier au soir l’affrontement entre les éléphants et les lions ! Finalement, la famille n’est pas allée bien loin : ils sont aujourd’hui couchés sous deux arbres à moins de 100 mètres de l’amas rocheux. Deux mâles les ont même rejoints : un gros mâle impressionnant qui dort sur le dos avec les deux femelles et quelques-uns des lionceaux, et un autre mâle, moins gros, qui dort sous l’autre arbre avec d’autres lionceaux. Khalid nous dit que le gros lion est le mâle dominant et que l’autre doit certainement être un de ses frères qui est resté par intérêt commun : il n’a pas le droit d’approcher les femelles mais son repas est assuré, tandis que le lion dominant peut profiter de la force de son frère pour protéger la famille. C’est donc Mufasa et Scar, au détail près que Scar a l’air d’être apprécié de ses neveux, alors que Mufasa, avec ses cicatrices, a l’air caractériel car il ne faut surtout pas le déranger pendant sa sieste, sous peine de l’entendre rugir !

Après être restés presque une demi-heure auprès de ces lions, Khalid continue vers l’est. Après avoir traversé la piste principale qui monte vers le nord, nous suivons une rivière où Khalid espère trouver un léopard mais c’est peine perdue. Néanmoins, nous avons tout de même assisté à un spectacle qui sort de l’ordinaire : une autruche mâle est en train de battre des ailes alors qu’il semble couché sur le sol et oscille frénétiquement la tête de gauche à droite, et de droite à gauche. Khalid nous dit que c’est une parade amoureuse mais il ne semble pas y avoir de femelle dans les environs ? Ah, si ! Quand le mâle finit ses gesticulations et se relève, nous découvrons alors la femelle qui était sous le mâle. Visiblement, ils avaient déjà passé la phase parade amoureuse. Dans une cinquantaine de jours, un ou des autruchons devraient briser leurs coquilles ! Une fois l’affaire terminée pour le mâle, la femelle s’éloigne alors rapidement.