Vendredi 8 novembre : (suite)

Avant de terminer ce safari matinal, Khalid retourne une nouvelle fois près de la famille de lions, pour voir s’ils ont un peu bougé... Certes, quelques lionceaux ont rejoint leur tonton sous son arbre mais tout le monde continue de roupiller. Khalid se rapproche alors de très près du tonton et de ses neveux. Il faut dire que dans cette partie nord du Serengeti, il y a peu de véhicules de safari. Au pire si nous avons vu en tous 5 voitures ce matin, c’est le grand maximum et près des lions, nous avons été au maximum deux voitures. Juste avant de les quitter, un des lionceaux chie devant nous. Et, alors que nous n’avions repéré aucun vautour dans le ciel, dans les 5 minutes qui ont suivi la défécation, même pas, un vautour arrive pour manger les crottes, puis un second et un troisième. Khalid nous explique que la digestion des lions est incomplète et que leurs crottes contiennent encore de la viande que recherchent les vautours.

Nous reprenons alors la route vers le prochain camp (qui est encore plus luxueux que celui que nous venons de quitter d’après Khalid), dans le centre du Serengeti. Lors de la traversée d’un petit pont (un guet bétonné), après avoir attendu le passage d’un 4x4 dont les occupants prenaient en photo quelque chose, nous nous engageons à notre tour et nous découvrons alors un gros lion, bien terrifiant (là, c’était vraiment le portrait craché de Scar dans le dessin animé), en train de boire à la rivière. D’un bond, celui-ci passe sur la rive opposée et disparaît dans les fourrés. Mais il suffit pourtant d’avancer un peu pour retrouver ce lion qui vient de rejoindre son groupe familial. Une lionne et l’un des lionceaux vont alors à sa rencontre pour le saluer en se frottant contre lui (notre quota de lions observés dans la matinée s’établit donc à 25) ! Khalid essaie alors de trouver une piste pour se rapprocher de cette famille mais en vain.

Nous ne tardons pas ensuite à rejoindre le camp de toile, le "Kubu Kubu Tented Camp" où nous passerons les deux dernières nuits au Serengeti. Enfin, camp de toile... Si certains murs du bâtiment principal sont en toile, le toit est en chaume... Disons que c’est un carbet amélioré, ou disons plutôt de luxe ! Alors que dans les autres camps, nous avons été accueillis avec un verre de jus de fruit, ici, c’est avec une flûte de champagne, sud-africain ! Cependant, dans ce camp, il y a bien moins de chichi (pas de couvre-assiette) qu’au "Mbuzi Mawe Tented Camp", c’est juste du "all inclusive" (donc boissons comprises) avec des produits de qualité et une vue sur les plaines du Serengeti à couper le souffle. Même si le séjour dans ce camp coûte aussi cher que deux billets pour la Guadeloupe, ce qui nous fait tout de même bien râler, l’addition passe mieux que le prix de la manipulation des couvres-assiettes du camp précédent, pourtant moins cher. Pour le déjeuner, la serveuse nous apporte un énorme saladier rempli de tomates, de rondelles de concombre et d’un gros et délicieux avocat tropical en entier. Trois minutes auparavant, Anne-Marie ne voulait pas de salade mais elle change immédiatement d’avis. La serveuse nous apporte aussi 6 petits plats avec du riz, du chou rouge, des lentilles, du poulet... C’est très bon et très copieux ! En dessert, Anne-Marie choisit de la glace alors que Christophe, gavé, préfère juste prendre des fruits.

Après le déjeuner, nous découvrons : option n° 1, notre tente, ou option n° 2, notre bungalow (rayez la mention erronée ; au passage, tous nos professeurs d’anglais devaient être nuls car "tent" se traduit en Tanzanie par bungalow). La porte d’entrée du bungalow est en bois, le toit en chaume, le plancher en bois et la salle de bain, possédant une douche intérieure et une douche extérieure (avec une superbe vue), est entièrement maçonnée. Il ne reste finalement que 70 % des murs en toile mais cela est censé s’appeler tente (mais on entend bien les gens passer sur le sentier derrière le bungalow, comme dans une vraie tente dans un camping). Certes, pour accéder à la terrasse du bungalow (avec une vue... mais on en a déjà assez parlé), il faut ouvrir une fermeture éclair. Quant à l’équipement intérieur du bungalow : peignoirs (pour information, le service de pressing n’est pas cher : 1$US par habit), lit de 5 ou 6 mètres de large mais de seulement 2m20 de long (il faut donc contacter au plus vite l’académie française pour revoir les notions de largeur et de longueur), coffre-fort, etc... C’est joli, mais la vue est encore plus jolie et c’est qui importe le plus ! Nous nous installons d’ailleurs sur la terrasse pour notre ménage quotidien car la poussière ne cesse de s’accumuler sur les appareils photo ou la paire de jumelles.