Vendredi 8 novembre : (suite)
A 4 heures et demie (après être passés voir la piscine à débordement du camp), nous retrouvons Khalid près du 4x4. Il a déposé sur le siège d’Anne-Marie, sa petite boîte contenant les cartes mémoire où sont enregistrés 4 heures de vidéo comprenant des séquences fortes (les cartes étaient rangées précieusement, ce n’était pas le cas du contenant). Le safari commence lentement mais sûrement, et cela, dès la sortie du camp : impalas, girafes, aigle huppard, élan d’Afrique (nous n’en avions encore jamais vu), buffles, chacals couchés sous un arbuste au bord de la piste et mangoustes rayées (toujours aussi rapides), entre autres... Une heure après avoir quitté le camp, nous arrivons près d’un immense "hippo pool" où se chient dessus une bonne centaine d’hippopotames, le tout en odorama (attention au sens du vent
). Nous descendons alors de voiture pour nous approcher de (pas trop près de) ces mastodontes qui se contentent de baigner dans leur merde, les uns contre les autres, même si quelques jeunes essaient de monter sur le dos des adultes. Bien évidemment, le jeu de n’importe quel photographe en présence de ces animaux, est d’essayer de déclencher au moment où ils ouvrent leur gueule en grand pour bailler !
A 6 heures, alors qu’il commence à faire trop sombre pour les photos, nous rentrons au camp (avec un petit arrêt pour photographier le sublime coucher du soleil avec un dégradé de couleurs allant du rose au violet). Les dernières lueurs du soleil sont encore suffisantes pour retourner à notre bungalow sans escorte mais pour rejoindre ensuite le restaurant, nous appelons tout de même la réception pour qu’ils nous envoient un farouche guerrier Masaï de service, armé de sa lance (il reconnaît lui-même que c’est pour le décorum). Après avoir commandé une flûte de champagne en guise d’apéritif et que le chef soit passé à notre table nous expliquer le menu, nous allons nous servir au grand buffet. Après une soupe, de la salade d’avocat, un bon verre de merlot sud-africain (la bouteille porte le nom de Serengeti sur son étiquette) et une grande assiette remplie de plusieurs plats qui ne nous ont pas trop marqués, les desserts remportent la palme de la soirée, surtout la délicieuse "panna cotta" aux fruits de la passion ! Nous prenons une camomille après le repas, pour espérer bien dormir. Les Masaïs qui nous raccompagnent ensuite à notre bungalow, nous montrent des yeux de hyènes dans la savane, juste derrière les cuisines du camp. C’est certain, nous ne sortirons pas seuls cette nuit !
Météo de la journée :
Comme presque tous les jours, beau le matin, les nuages arrivent vers midi et les gros nuages en fin d’après-midi. Mais aujourd’hui, ça s’est un peu mieux maintenu qu’hier.
Samedi 9 novembre : Le long safari !
Hier au soir, Khalid nous avait proposé de changer le programme de cette journée : au lieu de partir sur deux safaris comme cela était prévu, il nous avait proposé de partir tôt ce matin, pour faire un seul grand safari afin de rejoindre un immense troupeau de gnous et de zèbres qui a été repéré au sud (car autour du camp, il n’y a déjà plus beaucoup de troupeaux de gnous comme nous l’avons constaté), et ne revenir au camp qu’à 14 heures. De plus, ce nouveau programme nous permettrait de nous reposer et de profiter un peu du camp. Comme le but de ce changement de programme était principalement lié à l’observation des animaux, nous avions accepté.
Donc, après le petit-déjeuner (un grand buffet avec un cuisinier qui se tient à disposition pour préparer œuf au plat, omelette ou crêpe), nous quittons le camp à 7 heures et demie du matin. A peine avons-nous parcouru un kilomètre depuis le parking du camp, que nous nous arrêtons déjà pour prendre en photo des girafes et des éléphants sur la colline, au bord de la piste (mais nous délaissons les impalas un peu plus loin). Khalid prend ensuite la direction du sud, c’est-à-dire, vers les lieux où nous partions en safari lorsque nous dormions au "Serengeti Kati Kati Tented Camp" (authentique camp de toile), dans les environs de l’aérodrome de Seronera. Les observations sérieuses commencent alors près d’un petit "hippo pool" par une lionne, la tête couverte de mouche. Comme un 4x4 est planté juste devant cette lionne (et qu’il ne semble pas vouloir bouger car ses occupants font des photos au smartphone), nous ne cherchons pas à mieux la voir et nous retournons nous défouler (photographiquement) sur les hippopotames dont les têtes forment comme un geyser sortant de l’eau.