Guépards, une mère et son petit
Lundi 11 novembre : La horde métallique !
Après un bon petit-déjeuner (omelette et tout et tout), nous quittons le lodge sous les nuages accrochés à la falaise du rift. Khalid s’arrête à la station essence du village de "rivière des moustiques" mais il y a un hic : la station est fermée par décision gouvernementale ! Cela ne nous pose pas trop de problème dans l’immédiat, car le "Land Cruiser" est équipé de deux réservoirs et l’un d’eux est encore presque plein. Quand nous arrivons vers 10 heures et demie à l’entrée du parc de Tarangire qui signifie la rivière (tara) des phacochères (ngire), de nombreux étudiants sont présents sur le parking. Ils étudient pour devenir chauffeur de véhicule de safari (ce qui n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît car, par exemple, Khalid connaît les pistes des parcs par cœur, sans GPS), ranger ou officier (cadre) pour l’administration des parcs nationaux.
Le début du safari est un peu décevant par rapport à ce que nous avons vu ces derniers jours : quelques gnous isolés, quelques zèbres autour des points d’eau, des dik-diks, des mangoustes naines sur une termitière (ça commence alors à devenir intéressant), des cobes à croissant (ce qui est bien plus intéressant car nous n’en avions pas encore vu en Tanzanie) et des girafes, pas mal de girafes, juste au bord de la piste, et quand-même, quelques phacochères. Cependant, l’animal qui fait la réputation du parc, l’éléphant est un peu absent du tableau, même si nous apercevons tout de même quelques spécimens au loin. Khalid cherche aussi des pythons, en vain.
En revanche, dans un coin où il est censé se trouver cette espèce de serpent, il nous montre un énorme nid dans un arbre : est-ce le nid d’un gros oiseau ? Non, juste celui de la relativement petite ombrette africaine (ce n’est pas un tout petit oiseau, cette ombrette africaine, mais son nid est bien immense par rapport au gabarit du volatile).
Nous ne tardons pas ensuite à arriver près d’un rassemblement de véhicules de safari. Khalid se positionne alors au mieux pour observer le léopard perché dans un arbre. Depuis l’endroit où se stationne Khalid, certes un poil plus éloigné du léopard que les autres 4x4, nous pouvons distinguer la tête du léopard alors que les autres ne doivent voir que son postérieur. C’est donc parti pour une petite trentaine de minutes d’observation de ce gros fainéant de félin qui se contente de bailler de temps en temps. Pendant ce temps, les chauffeurs des autres 4x4 se rapprochent de nous et même, se positionne devant nous (ce qui permet à Khalid, quand l’un de ces 4x4 est reparti, de se positionner encore mieux). La plupart des touristes ne restent pas très longtemps, se contentant de quelques photos rapides avec un smartphone et une paire de jumelles (nous observons aussi pas mal de touristes sans chauffeur, le parc de Tarangire devant, peut-être, être plus simple à faire par soi-même).
Vers une heure et demie de l'après-midi, Khalid rejoint le "Tarangire Safari Lodge" (que l’on pourrait classer comme camp de toile, au vu des critères du Serengeti) où nous déjeunons. C’est un buffet et nous nous dépêchons d’aller nous servir car de grands groupes arrivent (et ça va donc être le bordel) : soupe à la tomate, pâtes et en dessert, une excellente crème au fruit de la passion (avec les petites graines des fruits) et de bonnes crêpes fourrées aux fruits et crème pâtissière... Au début du voyage, nous avions dit que nous ne mangerions pas de bons desserts en Tanzanie mais il faut avouer qu’il existe tout de même de nombreuses exceptions à la règle.