Lundi 11 novembre : (suite)
Il nous faut une heure pour atteindre la porte du parc et 10 minutes pour rejoindre ensuite le "Tarangire Simba Lodge". Notre tente (presque entièrement en toile, hormis le devant occupé par une grande baie vitrée et un petit coin maçonné pour la douche extérieure, la Tembo (éléphant en swahili), est équipé d’un petit panneau solaire et d’un onduleur mais celui-ci ne délivre pas assez de courant pour recharger nos batteries d’appareil photo. Il nous faut donc établir une stratégie pour demain, pour ne pas tomber en panne. Après avoir pris une douche (en extérieur), nous passons au bar : Anne-Marie choisit un verre de vin blanc alors que Christophe aurait aimé boire une bière Serengeti mais il n’y en a plus. Il teste alors la Safari qu’il ne trouve pas terrible. Nous prenons alors nos boissons pour rejoindre le restaurant. C’est un buffet, pas terrible lui non plus. C’est le moins bon repas de tous les camps et lodges où nous avons mangé jusqu’à maintenant. La soupe est fade, les desserts quasi-inexistants (ils se limitent à du gâteau au chocolat et de la pastèque pas bien mûre) mais l’agneau (avec du riz et des pommes de terre) est tout de même bon.
Météo de la journée :
Grosse pluie au réveil. Il faisait sombre car nous étions dans les nuages accrochés sur les falaises de la vallée du rift. La matinée au Tarangire est restée bien nuageuse mais ça s’est dégagé en début d’après-midi, pour une fin de journée ensoleillée, malgré la présence de gros paquets de nuages au loin, avec des averses. Cependant, nous n’avons pas pris la pluie, jusqu’au début de la nuit, heure à laquelle une bonne averse est tombée pendant que nous mangions au restaurant.
Mardi 12 novembre : "Tembo Tabou" ?
Nous sommes réveillés dès 6 heures du matin par les oiseaux qui piaillent autour de la tente. Nous sommes donc à 7 heures et demie au petit-déjeuner, pour un départ à 8 heures 30. Cela nous laisse donc le temps de traîner autour de la piscine où nous assistons à un spectacle hors du commun : un marabout s’est approché tout doucement de la piscine où il se met à boire. Vu l’hygiène buccale de ce carnassier, allons-nous nous y baigner ce soir ?
A 8 heures et demie, c’est donc le départ pour une journée entière de safari. Cap vers l’est ! Après avoir observé quelques babouins accompagnés de mangoustes rayées, près de l’entrée du parc national, nous ne croisons plus trop d’animaux, à l’exception de quelques phacochères et une autruche, avant de rentrer dans le vif du sujet de cette journée : l’observation des éléphants, entrecoupée d’observations de girafes. Aujourd'hui, le parc de Tarangire nous propose tout un tas de mises en scène : éléphants dans une mare de boue, éléphants en train de se frotter contre le tronc d’un arbre, éléphants dans le lit d'une rivière ou encore, éléphants tout rouges (non, ils n’ont pas pris un coup de soleil, c’est juste la couleur de la terre avec laquelle ils se sont recouverts). Pour rompre la monotonie des éléphants, Khalid fait un petit détour pour aller voir un lion, un gros mâle, assez jeune, qui roupille sous l’ombre d’un arbuste au bord de la piste. Ce gros fainéant fait même pire que dormir : à notre arrivée, il se tourne pour ne plus montrer que son dos ! A peine bouge-t-il les oreilles lorsqu’un nouveau 4x4 arrive dans les parages. Ce n’est qu’après une demi-heure, lorsque, las d’attendre, un 4x4 repart, que monsieur le lion daigne se retourner enfin, pour nous montrer sa belle gueule. Il se lève même, pour aller se recoucher à 50 mètres de la piste, à l’ombre d’un grand arbre ! Inutile d’attendre autre chose de ce gros chat, mais au moins, nous avons vu un lion de la journée, ce qui fait que, lors des 10 jours de safari, nous avons vu un ou des lions tous les jours !
Khalid rejoint ensuite un coin de pique-nique aménagé au bord du marais Silale (4° 01' 15.5" S & 36° 07' 08.4" E). Nous nous attendions à une "lunch box" comme lors des autres fois mais notre chauffeur sort du coffre un grand panier en osier contenant une nappe et des gamelles en inox (sans aucun plat jetable, à l’exception de la brique de jus de fruit). Au menu, nous avons des pâtes, du riz, des légumes et du poulet, chaud (ou presque, disons tiède). C’est même plutôt bon (le poulet est un peu sec mais le reste est bien cuisiné). En dessert, banane, petit gâteau et eau chaude pour un thé ou une tisane. Pendant que nous mangeons, un groupe d’éléphants se rapproche tout doucement de l’aire de pique-nique. Nous repartons avant que celui-ci arrive à notre niveau, mais il est ensuite vraiment passé tout proche.