Mercredi 13 novembre : (suite)
Finalement, nos sacs sont entassés avec d’autres sacs à dos sur un diable qui est amené près d’un avion de la compagnie Flightlink que nous n’avions pas vu. Il faut donc que nous embarquions dans cet avion où il ne semble y avoir qu’une dizaine de places, alors que dans la salle d’embarquement qui s’est bien vidée, il reste 13 passagers, dont un français qui semble aussi inquiet que nous (sa femme avait embarqué sur un autre vol pour rejoindre Zanzibar, ils n’avaient pas pu voyager ensemble). Risquons-nous aussi d’être séparés ? Il est déjà une heure de l’après-midi et personne n’est encore venu nous appeler pour embarquer. Heureusement, peu après, un employé de l’aéroport vient chercher les passagers restants, nous y compris (ce qui fait 13 passagers, un 13 novembre, un vol à 13 heures : surtout, ne pas être superstitieux...), pour nous amener à l’avion où ont été embarqués nos sacs ! C’est un "Cessna 208 Caravan" comprenant 4 rangées de 3 places (bien serrées), ce qui fait 12 places, et un espace à l’arrière où nous déposons nos sacs cabine après être montés à bord par un frêle marchepied que nous ne pouvons emprunter qu’une personne à la fois. Nous nous glissons alors jusqu’à l’avant de l’appareil, juste derrière le siège du pilote et celui du co-pilote où est installée une jeune passagère américaine (ce qui permet donc à 13 passagers d'embarquer dans cet avion). Le pilote prend ensuite place et nous décollons alors rapidement (avec un "advisory" affiché sur l’EICAS, Christophe, pas spécialement rassuré, aurait bien aimé en savoir plus sur ce message de panne, anodine, remontée par l’avionique), avec finalement, peu de retard. Ce n’était pas gagné d’avance !
Nous sommes un peu secoués au décollage mais une fois atteinte l’altitude de croisière de 11.500 pieds (soit 3.500 mètres, sans pressurisation), à la vitesse de 140 nœuds (soit 250 km/h), l’appareil est stable après que le pilote automatique ait été enclenché. Le pilote s’occupe alors de remplir ses papiers, de manger et de boire un petit café (en écoutant sûrement de la musique sur son iPhone raccordé à une prise jack de l’appareil).
Après presque une heure et demie de vol (un peu long sur ces sièges étroits du Cessna), en ligne droite depuis Arusha, alors que nous arrivons en vue des côtes du continent, le pilote change les paramètres du pilote automatique pour amorcer la descente. La vitesse passe alors à 160 nœuds (soit 300 km/h). Et juste après avoir survolé la côte occidentale de l’île de Zanzibar, le pilote repasse en manuel pour amorcer un virage sur la droite qui nous aligne tout droit sur la piste d’atterrissage. Finalement, tout s’est bien passé !
Nous montons ensuite dans un bus pour rejoindre l’aérogare qui est pourtant toute proche du point de stationnement du Cessna. Heureusement, ce bus nous dépose devant un hall vide (les passagers des vols long courrier font la queue dans un hall surpeuplé) mais il nous faut tout de même remplir une fiche d’immigration (la république unie de Tanzanie est composée de deux entités, l’ex-Tanganyika pour la partie continentale et l’état autonome de Zanzibar) avec les informations habituelles, comme le numéro du vol qui nous est complétement inconnu... Alors que nous nous préparons à attendre devant un guichet, un policier vient à notre devant, prend les fiches sans même les lire et ne vérifie finalement que nos passeports, en cherchant la page avec le visa tanzanien.
Il nous faut ensuite passer une nouvelle fois nos bagages aux rayons-X avant d’accéder au premier hall d’arrivée où nous trouvons notre nom affiché sur le guichet du prestataire local, "Island Express". L’employé de cette compagnie nous amène alors à notre chauffeur qui nous donne deux petites bouteilles d’eau fraîche providentielles car il fait bien chaud et humide à Zanzibar. L’employé d’"Island Express" remet aussi un petit dossier de voyage à Christophe mais c’est Anne-Marie qui s’occupe des papiers. Nous vérifions ensemble les horaires des prochains rendez-vous : demain matin, 10 heures, pour le tour des épices et nous amener ensuite au dernier hôtel du séjour, et samedi prochain, 16 heures, pour le retour à l’aéroport et le vol de 19h30. Nous avons ensuite une petite vingtaine de minutes pour rejoindre notre hôtel, le "Tembo Hotel", situé dans "Stone Town" (à 50 mètres du "Tembo House Hotel", là où est né Freddie Mercury).