Jeudi 14 novembre : (suite)

Nous sommes alors partis pour 20 minutes de voiture, avec un chauffeur et un guide francophone, pour un des nombreux jardins aux épices que doit compter l’île de Zanzibar (il y en a plein le long de la route du jardin que nous avons visité). Après nous avoir montré le roucou, tout rouge, le guide continue par la reine des épices, la cardamone, qui est assez curieuse car elle se présente sous forme de petites fleurs poussant au ras du sol. S’en suit la citronnelle, le gingembre, le curcuma (qui soignerait les cancers : le curcuma a certainement des effets bénéfiques sur la santé, mais ça se saurait si cette poudre pouvait vraiment soigner le cancer), la noix de cajou, le clou de girofle, l’ananas, le jacquier, le cacao et la cannelle qui est très surprenante car l’odeur de ses feuilles est très différente de celle de son écorce que nous connaissons bien, et de celle de ces racines qui sentent le "Vicks VapoRub". Une grosse averse interrompt alors la visite. Nous nous réfugions sous un carbet où débute la dégustation des fruits cultivés dans le jardin : concombre, fruit du jacquier (une première, c’est bon, entre l’ananas et la mangue), orange, énorme pamplemousse, bananes et très bon ananas. Comme ça, nous aurons assez mangé pour midi (en tous cas, après le gavage dans le Serengeti, ça nous suffira). Après la pluie, nous finissons notre découverte par le roi des épices : le poivre !

Pendant toute la visite, un ouvrier du jardin nous a accompagné et il a passé son temps à tisser en feuilles de palmier, un petit panier, un collier, un bracelet-bague avec des fleurs rouges, une cravate et le summum, des coiffes qui ressemblent à des couronnes. Nous voilà bien affublés... Ce n’est pas parce que nous sommes relativement proches de Madagascar, qu’il faut nous déguiser en King Julian et Maurice ? Et si...

Pire, nous devons maintenant assister à un petit spectacle : un autre ouvrier du jardin s’apprête à monter dans un cocotier pour aller soi-disant cueillir une noix de coco (qui était déjà cueillie). Cela dit, l’exploit sportif est tout de même impressionnant car il a énormément de force dans les mains et les bras, mais côté artistique, on repassera car même s’il chante "Jambo, Jambo bwana ... asante sana ... akunana matata" lors de son ascension, ça manque de coordination entre les mouvements et les paroles . Redescendu de son cocotier, notre voltigeur ouvre alors la noix de coco fraîche à l’aide d’un couteau, certes bien aiguisé, mais surtout grâce à la force de ses bras. Nous voilà alors photographiés en King Julian et Maurice, en train de boire de l’eau de coco ! Bien évidemment, tout cela est fait pour récupérer un petit pourboire... Et bien évidemment, la visite se termine par la vente de sachets d'épice (plus chers que les sachets du marché de "Stone Town" et espérons-le, de bonne qualité).

Nous remontons ensuite dans le taxi, les pieds plein de boue... Nous abandonnons le guide à un arrêt de bus pendant que nous continuons seuls avec le chauffeur vers Jambiani. Les routes sont goudronnées et plutôt en bon état. Nous traversons alors des rizières, parsemées d’abris construits en palmes, le cadre est assez joli. Ça mériterait une photo, mais nous ne la faisons pas... Après une heure de route, nous arrivons au "Mwezi Boutique Resort" où Mwezi veut dire lune et boutique veut malheureusement bien dire boutique qu’Anne-Marie ne tarde pas à visiter. Après être passés par le bungalow (joli) et avoir vaguement décidé du programme pour le lendemain, nous retournons à la réception de l'hôtel pour réserver une excursion. Nous hésitions entre une séance de snorkeling (palmes-masque-tuba) et de nage avec les dauphins (avec le risque de ne pas en voir). Mais comme il n’y a que 10 $US (en tout) de différence entre ces deux excursions, nous optons finalement pour les dauphins, malgré le fait qu'il faudra nous réveiller très tôt pour quitter l’hôtel à 5h30 du matin (alors que nous voulions nous reposer à Zanzibar ? Dommage...) et que nous serons de retour à l’hôtel pour le petit-déjeuner (raté aussi le fait de vouloir occuper une bonne partie de la journée).