Langouste royale

Mercredi 20 janvier : Alternateur en panne !

Hier, Anne-Marie a plusieurs fois essayé, sans succès, d’effectuer l’enregistrement par internet (soit par le site, soit avec l’application Air France). A chaque fois, le message d'erreur laissait penser que le serveur ne trouvait pas notre réservation... On aurait dit comme une panne informatique ! Du coup, nous avons prévu de la marge en réglant le réveil à 6 heures et demie du matin et en réservant le taxi pour une heure plus tard. Nous sommes donc à l’aéroport bien en avance pour le vol de 10h30, mais ce n’est pas le moment de le louper car ça fait plus d’un an que nous attendons ce voyage !

Malheureusement, la borne d’enregistrement automatique de l'aéroport ne se révèle guère plus coopérative et elle se contente de nous demander de nous rapprocher d’un agent commercial. Celui-ci nous explique alors le pourquoi de ce comportement informatique étrange : il faut qu'un agent vérifie (manuellement) les résultats négatifs de nos tests RT-PCR, ainsi que nos attestations sur l’honneur comme quoi nous n’avons aucun symptôme du Covid-19 (au fait, un nez légèrement bouché pour cause d’allergie, ça compte dans les symptômes ? On va dire que non...), que nous n’avons pas côtoyé de personne atteinte du Covid-19 dans les jours précédents le vol (vu que nous n’avons côtoyé personne depuis presque 3 mois, nous n’avons aucune difficulté à remplir cette case, même à l’insu de notre plein gré), que nous nous engageons sur l'honneur à effectuer après notre arrivée, un auto-confinement prophylactique de 7 jours ainsi qu’un test virologique à l’issue de cette période.

A titre informatif, Christophe a lu sur un forum, que le réactif pour ces tests manquait sur l’île et qu’en conséquence, les voyageurs allaient avoir du mal à respecter cet engagement... Pour en revenir au système informatique d’Air France, au lieu de sortir un message d’erreur laissant penser au pire, il pourrait au moins indiquer que des documents doivent être vérifiés par un agent à l’enregistrement...

L’enregistrement s’effectue ensuite rapidement et le contrôle de sécurité est tout aussi rapide car il n’y a personne. L’un des agents de sécurité, visiblement guadeloupéen, est tout déçu pour nous car nous ne pourrons pas visiter la Guadeloupe pendant une semaine ! Nous essayons de le rassurer en lui répondant que c'est notre neuvième voyage dans l'archipel que nous connaissons bien, et qu'au moins, nous serons au soleil et au chaud. Le hall 2 a été remanié depuis notre dernier passage et horreur, des sièges en bois, inconfortables, ont fait leur apparition. Heureusement, il reste au fond du hall, de vieux fauteuils en skaï tout craquelé, bien plus confortables. Nous nous y installons en attendant l’embarquement, le temps de manger des croissants aux amandes et de boire un peu de Coca-Cola. Anne-Marie a eu une bonne idée d’acheter ces croissants car, mesures (financières, bien plus que sanitaires) Covid-19 obligent, les stewards ne distribuent à bord plus qu’un verre d’eau. Sincèrement, entre servir une tasse de thé ou de café avec un petit gâteau emballé, ou un verre d’eau, la différence en termes de propagation du virus ne semble pas notable (mais peu de passagers prennent le verre d’eau et que la durée du service s’en trouve alors très réduite).

Nous décollons avec quelques minutes d’avance et à 11h44, avec 18 minutes d’avance, nous atterrissons à Orly où tout a changé depuis notre dernier passage en janvier 2017. Par exemple, il semble qu’il est maintenant possible de rejoindre directement la porte d’embarquement de sa correspondance, sans repasser par la case "contrôle de sécurité". C'est incroyable ! Malheureusement, nous empruntons le passage "habituel" et nous nous retrouvons alors près de la sortie de l’aérogare. Il nous faut donc repasser le contrôle de sécurité dans le tout nouveau terminal 3 qui est bien plus fonctionnel et spacieux que les anciens halls d’Orly. Heureusement, il n’y a personne au contrôle (comme dans tout l’aérogare ; les militaires assurant la sécurité face au risque terroriste sont bien plus nombreux que les voyageurs), nous le passons donc rapidement (au détail près que le sac de Christophe a dû passer au contrôle renforcé, ce qui a pris un peu de temps, le temps que l’agent de sécurité trouve enfin une paire de gants pour inspecter manuellement le sac).