Mercredi 20 janvier : (suite)
Le terminal 3 présente aussi une énorme amélioration pour le passage en zone international. Avant, dans le hall 3, il y avait deux policiers dans un petit guichet pour contrôler des centaines de passagers. Dans le terminal 3, les guichets sont bien plus nombreux (bien que tous vides, ou presque, en ces temps de Covid-19) et les policiers sont aussi épaulés par plusieurs bornes automatisées de contrôle des passeports PARAFE qui, cerise sur le gâteau, fonctionnent rapidement (à l’exception de la borne que Christophe a choisie et qui refuse de le laisser passer ; mais heureusement, une autre borne le laisse passer sans problème).
Comme nous avons plusieurs heures d’attente avant d’embarquer sur le vol à destination de Pointe-à-Pitre (en plus, l’application Air France vient de nous avertir que le vol décollera à 15h30 au lieu de 14h50), nous avions envisagé les jours précédents, d'utiliser les services du salon Air France (il faut dire que les places assises dans l’ancien hall 3 étaient très rares et nous avions donc imaginé qu’avec les mesures de distanciation sanitaire, cette situation allait être pire ; nous ne savions pas que le terminal 3 offre maintenant beaucoup plus de places assises), surtout si la restauration y était possible (là aussi, avec les mesures Covid-19, nous avions prophétisé ne rien trouver à manger dans l'aérogare, à part un sandwich triangle, un paquet de Pringles et un Coca-Cola). Fut un temps, quand Anne-Marie voyageait fréquemment pour le travail, elle avait droit gratuitement à ce salon et elle pouvait inviter quelqu’un. Ce n’est (heureusement) plus le cas, mais il lui reste encore assez de miles pour payer nos deux admissions dans ce salon où il reste de la place (vu le nombre de voyageurs présents aujourd’hui dans l’aérogare, ce n’est pas étonnant) et où nous pouvons disposer de champagne à volonté, de vin à volonté, rhum à volonté (mais nous n’en avons pas bu), de nourriture à volonté et de deux bons fauteuils bien confortables, disposés autour d’une table basse située à proximité d’une prise électrique (afin de recharger les tablettes pour vérifier le statut de notre vol sur "Flight Radar 24" grâce à la Wifi du salon). Tout ça pour 9000 miles par personne (ou 45 euros, moins 10 % de rabais si nous avions pris soin de réserver par avance, ce qui n'était pas le cas).
Nous commençons donc les festivités par une (petite) coupe de champagne avec des crackers, suivi d’un (petit) verre de St Joseph que nous accompagnons d’une assiette de (bonne) charcuterie (coppa et terrine de sanglier) et de fromages (fourme d'Ambert et St Nectaire). Après un second verre de St Joseph (que nous apprécions beaucoup : il faut dire qu’il contient du Syrah, un cépage qui donne généralement des vins que nous aimons particulièrement), nous passons au plat principal : cabillaud accompagné d’une purée de pommes de terre vitelottes (violettes). Pour le dessert, Anne-Marie est jalouse ! Elle n’a eu qu’une petite part de (bonne) tarte Bourdaloue (aux poires) alors que Christophe en a récupéré une grosse part (l’hôtesse lui avait demandé si la grosse part qui restait lui convenait, il ne pouvait pas refuser ). Bien évidemment, nous terminons le repas avec une nouvelle (petite) coupe de champagne...
Pendant ce temps, le tableau d’affichage du salon nous informait des reports successifs de l’heure de décollage de notre vol : 15h30, puis 15h50 et enfin 16h35 ! Avant de quitter le salon, nous avons donc le temps boire un Coca-Cola, puis un Perrier ! Nous avons finalement bien rentabilisé nos admissions au salon (même si nous ne les avons pas vraiment payées) car dans le terminal, les restaurants sont fermés (c'est absurde car les passagers peuvent acheter un sandwich à emporter qu’ils mangent ensuite sur les sièges de la salle d’embarquement situés à 10 mètres des sièges condamnés de la sandwicherie ; le SARS-CoV-2 doit être bien plus dangereux sur les sièges d’un restaurant que sur les sièges d’une salle d’embarquement, c’est certain ) et pendant ces quatre heures d’attente, nous en aurions facilement eu pour une petite cinquante d’euros en sandwiches et boissons (la bouteille de Coca-Cola de 50 cl est à 3 euros dans les magasins du terminal).
Après un contrôle de température (inutile pour détecter les porteurs asymptomatiques du coronavirus, c'est-à-dire les personnes les plus problématiques pour ce vol où tous les passagers ont normalement été testés dans les 72 heures précédant l'embarquement) dans le hall, l’embarquement s’effectue par bus (l’avion est garé au fin fond de l’aéroport). Il faut donc patienter dans le couloir de la passerelle d’accès avant de pouvoir monter par vague dans un bus, ce qui permet à certains de se distinguer dans leur notion de "distanciation sanitaire" ! En se tournant sur lui-même, Christophe touche avec son sac à dos (qu’il porte dans le dos) les personnes situées derrière nous dans la file d'attente : la distance entre nos têtes respectives ne dépasse pas la cinquantaine de centimètres !