Jeudi 21 janvier : (suite)

Surtout, n'oublions pas que la quinzaine de minutes de traversée en bateau, ouvert aux quatre vents, pour se rendre et revenir du site de plongée, est logiquement bien moins risquée pour la population guadeloupéenne qu’une trentaine de minutes passées dans un supermarché, espace clos, où nous avons le droit de nous rendre pour acheter à manger !

Petit aparté : certains moralisateurs pourraient crier au scandale quant à notre décision, mais nous n'avons qu'une question à leur poser : à quand remonte leur dernier apéritif ou repas, bien évidemment sans porter de masque, avec des amis ou des parents ? Tout est dit, non ? Et que penser de ce "fait divers" (comme tant d'autres) : le jeudi 21 janvier, dans la commune de Rethel, s'est tenu le pot de départ de la sous-préfète, 60 personnes à l’intérieur d’une salle des fêtes, sans masque pour manger les petits fours et boire du champagne ? Qui plus est, la fête avait été autorisée par le préfet des Ardennes qui y participait, alors que la circulation du coronavirus était très active dans le département. Pardon ? C’était pour le goûter, avant le couvre-feu à 18 heures ? Ouf, l'honneur du préfet des Ardennes est sauf, mais pas le nôtre, tant pis !

Au moment où nous allions monter en voiture pour partir faire nos courses, nous saluons Jack qui descendait vers nous. Il était au téléphone avec le président de la chambre de commerce de Guadeloupe qui confirme qu'il n’y aura pas de contrôle pour l'auto-isolement. Tant mieux ! Avant le supermarché, nous nous arrêtons au micro-marché de fruits et légumes situé avant le grand virage du stade, en bord de mer, pour acheter un ananas, des ti'bananes, deux avocats tropicaux et des haricots verts. Anne-Marie cherche ensuite une bouteille de punch coco dans les rayons de la supérette située en face de ce micro-marché (les années précédentes, nous en avions trouvé) mais c'est la catastrophe car il n'y en a pas ! Comment allons-nous faire sans punch coco (et sans pouvoir nous rendre au marché de Basse-Terre) ?

Avant de passer au supermarché et de nous retrouver avec du surgelé, nous nous rendons aux "Heures Saines". Mauvaise surprise : le parking situé à proximité du club de plongée (mais aussi celui de la plage de Malendure) est devenu payant et malgré cela, il est bondé ! Après le voyage de 2016, nous avions pris la décision de ne pas revenir en Guadeloupe pendant les fêtes de fin d'année à cause d'une pression touristique trop importante (engendrant de ce fait des petits désagréments comme le manque de places de stationnement).

Mais en ce mois de janvier, en dehors des congés scolaires, énormément de touristes sont en vacances sur l'île, bien plus qu'en décembre 2016 ! Tant pis, nous devrons faire avec et redoubler de vigilance au volant... Comme des policiers municipaux sont en train de vérifier les tickets de stationnement, Christophe reste à côté de la voiture (nous nous sommes arrêtés un peu en vrac) pendant qu'Anne-Marie passe au club pour notre auto-isolement sous 20 mètres d'eau. Elle réserve toutes les plongées de 8 heures à partir de demain, jusqu'au mercredi 27 janvier inclus (ça sera alors la plongée sur l'épave du Franjack), ainsi que la plongée de nuit de ce même mercredi.

Le supermarché "Carrefour Market", situé à côté du stade et donc à proximité du petit port, a un peu changé depuis notre dernier passage. Comme ils ne peuvent pas pousser les murs, les allées entre les rayons semblent avoir rapetissées (pas terrible pour le Covid-19). Tout est un peu dans tous les sens, mais heureusement, tout au fond du magasin, à l'opposé de l'entrée, un rayon conserve tout son attrait, le rayon rhum ! Comme nous n'avons pas trouvé de punch coco artisanal, nous allons nous rabattre sur les productions industrielles qui sont souvent trop liquides (car soit trop dosées en alcool, ou soit parce que le lait de coco est trop dilué dans l'eau). Pour s'en rendre compte, il suffit de retourner la bouteille pour vérifier la fluidité du mélange : il doit être le plus sirupeux possible ! Une bouteille de punch coco, du Longueteau, réussit son examen et, en plus la bouteille est jolie. Nous en prenons donc une pour l'apéritif (la règle pour ce séjour : un seul verre, pas trop grand, par apéritif et pas plus de deux apéritifs par jour, un seul serait encore mieux), sans prendre de bouteille de rhum agricole ! Il n'y aura donc pas de ti'punch (ce qui sera meilleur pour notre santé), ni de bananes flambées... Et encore mieux de chez encore mieux : pas de petits gâteaux apéritifs ultra-salés, même pas un paquet de pistaches ou de noix de cajou ! Mais nous prévoyons tout de même quelque chose à grignoter à l'apéritif : des rillettes de poisson "Cap Créole", une fabrication locale (bien qu'un peu industrielle). Nous trouvons ensuite des morceaux de dorade coryphène au rayon surgelé : juste grillés avec une petite sauce créole, pas trop épicée, ça devrait ne pas être mauvais ?