Samburu - Girafes réticulées

Jeudi 10 septembre : (suite & fin)

Pour les heures chaudes, nous nous replions autour de la piscine d'un lodge (une bonne douche, ça fait du bien). Nouveau safari pour rejoindre le camp. Dans la journée, une fine poussière est passée au travers de la toile de la tente et recouvre tout dans la tente. Heureusement, nous avons pris l'habitude de ranger nos sacs de couchages dans leurs sacs de bourrage (histoire de ne pas se retrouver avec un scorpion ou un cobra lové au fond du sac de couchage) et nous pouvons ainsi dormir presque au propre. Pendant le repas, une énorme rat (de la taille d'un gros chat, si, si !) longe notre tente  !

Les conditions sont dures, physiquement et mentalement ! Et pour nous éprouver un peu plus, les babouins se sont battus avec des grands cris dans les arbres au dessus de nos tentes toute la nuit, tout ça, sur fond de croassement de grenouilles ! Mais ils mangent quoi les crocodiles ?

Samburu - Choucador

Vendredi 11 septembre :

Lever 5h00 du matin pour plier les tentes. Nos chauffeurs qui ont le droit à des chambres "chauffeur" au lodge, nous avaient laissé sur place, un seul des minibus (celui des Belges, en fait, deux couples d'un âge avancé qui avait trouvé le prix du séjour très attractif, ils ont simplement oublié de lire que ce n'était pas en lodge mais en camping et que les cuisiniers et serveurs du groupe n'étaient pas les autres participants du voyage. Ils n'avaient jamais campé, il leur fallait donc des heures pour démonter leurs tentes). Pour éviter de faire traîner les sacs dans la poussière, Flavia demande à ce que nous mettions tous nos sacs, en vrac, dans ce minibus (pour transvaser après). Christophe n'y met pas nos sacs de fringues (qui ne craignaient plus la poussière depuis la veille) mais les sacs photo qu'il faut absolument protéger de la poussière.

Et comme, il n'y a plus la place habituelle des bagages des Belges dans le coffre, ils en font ! Lorsque l'un de Belges met le sac photo dans la poussière, Christophe déclare la chasse aux Belges ouverte (heureusement que le garde de Tsavo n'avait pas laissé son AK47 : il y aurait eu du belge aux pruneaux ! Pour info, nous n'avons aucun sentiment de haine envers les Belges, en général. Mais nous n'apprécions guère toute personne nombriliste et pingre, profitant des autres ! Et il se trouve que ces 4 Belges répondaient bien à ces critères !).

A 7h00 du matin, nous finissions par reprendre la route. Nous avions à peine quitté Samburu que le minibus des Belges tombe en panne : alternateur cramé ! C'est en tractant, au ralenti, sur les pistes défoncées le minibus en panne, que nous rallions la ville d'Isiolo.

Nous nous arrêtons au garage : bien sûr, il n'y a pas sur étagère un alternateur de rechange mais un container derrière le garage rengorge de divers et multiples pièces mécaniques : les trois mécanos du garage démonte, à même le sol, l'alternateur fautif, en démonte un autre et en refont un en état de marche (qui tiendra encore plusieurs centaines de kilomètres). Chaque mécano a son rôle : l'un fait "étau" en serrant, dans ses mains et à bout de bras, l'axe de l'alternateur, le second tape au marteau pour enfoncer sur l'axe, le roulement à billes de récupération et le troisième regarde. Il y a aussi tout le village pour assister à la réparation et discuter avec nous (Ah ! Zidane ! certains membres du groupe ont échangé leurs adresses avec les villageois).