Nakuru - Rhinocéros blancs
Vendredi 11 septembre : (suite & fin)
Nous en profitons pour aller faire du change à la banque (pas très pratique les travellers au Kenya) : un individu louche nous suit à l'intérieur de la banque, fait semblant de remplir des papiers et ressort de la banque en même temps que nous sans être passé à un quelconque guichet (et cela, malgré la file d'attente très longue). Finalement, ce n'est qu'une fausse alerte ! De toute façon, nous sommes restés groupés, il ne pouvait pas nous arriver grand chose. Dans le village, nous trouvons de l'eau fraîche : un vrai régal ! Surtout après avoir bu pendant deux jours de l'eau boueuse hydrochlorazonée.
Enfin, nous reprenons notre route mais une demi-heure après : crevaison du même minibus !
Initialement, nous aurions du faire un safari le soir à Nakuru. Cet objectif devenant utopique, nous prenons notre temps, en repassant devant le mont Kenya (toujours sous les nuages) et en jouant au passage de l'équateur : pour quelques centimes, un gamin nous fait l'expérience démontrant la force de Coriolis : le mec qui fait tourner l'eau dans les lavabos ! Au nord (50 m de l'équateur), l'eau coule dans le sens des aiguilles d'une montre (et si on essaie de la contrarier, en essayant d'imprimer un mouvement inverse avec la main, Coriolis finit par reprendre le naturel !). Sur le trait de l'équateur : l'eau ne tourne pas. Et 50 m au sud, elle tourne dans l'autre sens. Nous ne pensions pas que le phénomène soit aussi marqué à 50 m de l'équateur !
Nous nous débrouillons quand même pour rejoindre l'entrée du parc de Nakuru, en passant la nuit dans un hôtel à l'entrée du parc : enfin, en faisant du camping au bord d'une piscine dans un bel hôtel. Le bar de la piscine nous sert de réfectoire : nous avons même une table et des chaises pour manger, le camping super grand luxe !
Samedi 12 septembre :
Lever 6h00 du matin ! Quand nous arrivons à l'entrée du parc, nous sommes surpris par la clôture électrifiée qui ne sert pas qu'à éviter que les animaux sortent, mais aussi à éviter que les braconniers entrent. A Nakuru, une campagne de réintroduction des rhinocéros blancs est en cours. Ca fait un peu zoo, mais cette impression disparait très vite.
Grâce à l'œil expert de nos chauffeurs, nous observons un python qui ondule le long de la route. Puis, des rhinocéros, deux "chacaux" (un chacal, deux "chacaux", non ?). Nous dépassons un groupe de zèbres, lorsque nous apercevons deux lionnes. Cette fois, il ne s'agit pas de la vision subliminale de Samburu. Nous nous dirigeons vers les deux lionnes; lorsque celles-ci se mettent à courir dans notre direction ! Deux des zèbres que nous venons de dépasser, sont en train de "faire le zèbre" et ne font plus attention à leur environnement. Les lionnes les ont vite repérés et sont parties en chasse. Elles utilisent les minibus (maintenant à l'arrêt) pour se dissimuler lors de leur progression vers les zèbres (elles passent à deux mètres des minibus). Mais, cela ne suffit pas car les zèbres arrêtent leurs pitreries et rejoignent le reste du troupeau. Notre chauffeur repère alors deux, puis quatre petites têtes rousses ! Ce sont les lionceaux qui attendent le retour de leurs mères parties chasser le zèbre.
Question : comment fait-on quand on a la tourista et que l'on est à deux cent mètres d'un rhinocéros et que l'on vient de voir deux lionnes en pleine chasse ? Bin, on descend quand même du minibus et on fait derrière un fourré.
De nombreux oiseaux nichent au bord du lac : grue royale, pélicans, etc... Le lac est situé dans une cuvette et une route permet de monter jusqu'à un point d'observation au sommet de la falaise : à "Baboon cliff", histoire d'avoir aussi une vue une colonie de damans des rochers. Dans l'imaginaire Masaï, chaque animal à un pendant (le grand et le petit) : le daman (petit rongeur) est le pendant de ... l'éléphant ! En sortant du parc, nous croisons deux lions avec une belle crinière.