Nakuru - Lionne
Samedi 12 septembre : (suite & fin)
La route entre Nakuru et Narok gagne le prix de la route la plus défoncée du Kenya ! Mais cela n'empêche pas des camionnettes de parcourir cette route avec de nombreux passagers accrochés aux portes (par l'extérieur) ou sur le toit. Nous nous demandons comment il est possible de tenir là dessus, secoué comme pas possible par l'état de la route ? Cela dit, les paysages des hauts plateaux sont grandioses.
A Narok, nous faisons quelques courses au marché mais l'hôtel où nous devions aller est fermé (en pleine reconstruction). Nous trouvons un autre hôtel mais les chambres sont à partager avec les cafards (bah, après Samburu, nous ne craignons plus rien ; puis, ce n'était pas le cas dans notre chambre, car la nôtre était la plus éloignée de la boucherie ). Nous allons manger dans un restaurant au service peu "politiquement correct" : beaux morceaux de cuisse de poulet pour les hommes et carcasse poulet pour les femmes ! Nous avons pu enfin parcourir une ville à pied tranquillement sans une cour de vendeurs ambulants. L'explication est simple : Narok n'est pas une ville touristique où les occidentaux s'arrêtent !
Dimanche 13 septembre :
Après un réveil matinal, nous arrivons à Masai Mara vers 10h15. Le temps de monter les tentes sur un terrain agréable (de l'herbe, de la bonne herbe verte ! Lors d'un précédent voyage, Flavia a déjà eu la chance de se réveiller un matin avec les éléphants à quelques mètres de sa tente, mais, ça ne sera malheureusement pas notre cas). Vers 11 heures du matin, nous partons enfin en safari dans le parc : des troupeaux de gnous immenses, pratiquement à perte de vue ! Et pour égayer un peu la monotonie des troupeaux de gnous : quelques troupeaux de zèbres, au milieu. Nous arrivons à peine à les distinguer parmi les gnous. L'intérêt du Masai Mara est que l'on peut sortir des pistes. Cela nous permet lors de ce premier safari de nous rapprocher de carcasses de gnous (ou buffles) que des gros vautours sont en train de savourer.
C'est vrai que le parc est très fréquenté par les touristes (mais il est aussi très grand) : il y a donc beaucoup de minibus, tous reliés par radio. Dès que l'un a repéré un guépard, les autres chauffeurs sont informés. C'est donc ainsi que nous pouvons voir notre premier (et unique) guépard du séjour. Heureusement, il n'y a quand même pas trop de minibus sur place (trois au maximum, en même temps ; le temps que nous sommes restés à l'observer et à le photographier, plusieurs minibus sont passés). C'est certainement une femelle qui va mettre bas (un ventre énorme) qui dort dans l'ombre d'un arbre, absolument pas dérangée par les minibus, Un gros chat, qui se roule sur le dos.
Et même sans la radio, il est simple de repérer des lions de loin : il suffit de repérer les minibus, immanquablement blancs, dans la savane ! C'est ainsi que nous pouvons voir quatre lions : un jeune mâle, avec une crinière naissante, deux lionnes et un vieux lion avec une belle crinière, complètement affalé sur le sol. En fait, il est difficile de voir des vieux lions à Masai Mara : ceux-ci ont été décimés par une maladie transporté par un parasite de chiens (des Masaïs). Observations suivantes : des éléphants, deux autres lionnes, l'une s'abreuvant dans le soleil couchant, des zèbres, des gnous, des gnous, des gnous, dans le soleil couchant !
La nuit au Masai Mara est magnifique : pas de lumière, peu d'humidité à cause de l'altitude, nous distinguons parfaitement la voie lactée. Des Masaïs, avec de longues lances, aiguisées comme un rasoir, gardent le camping car il n'y a pas de clôture entre nous et les animaux.