Amboseli / Kilimandjaro
Samedi 5 septembre : (suite & fin)
S'en est suivi une course poursuite contre le soleil : comment arriver avant la tombée du jour au camping en prenant quand même le temps d'observer les éléphants manger à 2 mètres du minibus ? Nous comprenons le problème de dévastation induit par les éléphants : pour manger, ils arrachent avec leurs pieds des mottes d'herbe avec les racines, qu'ils secouent ensuite pour faire tomber la terre avant de l'enfourner !
Nous sommes vraiment passés au stade supérieur par rapport à Tsavo : les éléphants sont plus près et les gnous, les zèbres, les girafes, les hyènes y sont bien plus nombreux. Le touriste, aussi ! Quand nous arrivons au camping, il nous faut chercher longtemps une dernière place libre où monter la tente (à la lueur de la frontale).
Pendant le repas, c'est pleine lune : nous distinguons nettement le Kilimandjaro où nous devinons les neiges briller sous la lumière de la lune. Pendant le repas, six Masaïs viennent nous rejoindre autour du feu de bois, sans rien dire et nous demandent la permission pour nous montrer leur artisanat : Anne-Marie leur achète un collier.
Dimanche 6 septembre :
6h00, lever ! Nous voulons voir le lever du soleil sur le Kilimandjaro. L'un des chauffeurs, Steven, décide que nous ne sommes pas "mari et femme" mais "frère et sœur". C'est ainsi qu'il nous surnommera amicalement jusqu'à la fin du séjour) : "brother and sister" !
A 8h00, nous commençons le premier "game drive" dans Amboseli : festival de hyènes, buffles, éléphants, zèbres, etc... Malheureusement, aucun de ces animaux ne comprend qu'il faut se regrouper l'un à côté de l'autre, pour faire la photo sur fond de Kilimandjaro.
En voyant arriver de loin un troupeau d'éléphants, les chauffeurs des minibus stoppent à quelques mètres de la piste que suivent les éléphants et coupent les moteurs. Ceux-ci passent paisiblement à deux mètres des minibus. La matriarche qui ferme la marche, s'arrête à notre hauteur, soulève sa trompe et barrit en guise de salutation. Magique !
Nous venions au Kenya essentiellement pour les (gros) mammifères mais nous découvrons aussi une multitude d'oiseaux : grues royales, ibis noirs, hérons cendrés, flamants roses, etc... Les phacochères nous font rire : lorsqu'ils courent, ils relèvent leur queue toute fine comme une antenne. Nous avons l'impression de voir des jouets téléguidés ! Nous sommes surpris de voir un zèbre boire à deux mètres d'une hyène vautrée dans la boue d'une marre.
Pour le repas du midi, nous rejoignons un lodge hyper luxueux (1.200 francs la nuit, no comment ). Nous pouvons prendre une douche au bord de la piscine (car les campings sont loin d'être luxueux, eux ! Généralement les équipements des campings se limitent à une baraque servant de "WC", en fait un trou dans une planche au dessus d'une fosse, et un robinet d'eau).
Le mari de Flavia est photographe animalier et a édité une dizaine de cartes postales (il a passé plusieurs mois au Kenya pour suivre une famille de guépards ; la mère guépard s'étant habitué à la présence du 4x4, avait fini par utiliser celui-ci pour y mettre à l'abri ses petits lorsqu'elle partait en chasse). Flavia a donc ramené des cartes postales éditées par son mari (bien mieux que le mauvais photomontage de la carte postale où figurent ensemble éléphants, girafes, zèbres et gnous devant le Kilimandjaro )