Le fait de réserver les vols de manière séparée posait aussi un autre problème : si nous avions une franchise bagage de 23 kg par personne pour les vols "Toulouse - Paris - Maurice", ce n'était pas clair quant à la franchise bagage pour le vol "Maurice - Rodrigues", théoriquement limitée à 15 kg par personne sauf en cas de continuité d'un vol international Air Mauritius (ce qui serait le cas, même si le vol "Paris - Maurice" avait été réservé sur le site d'Air France). Anne-Marie a envoyé un mail à Air Mauritius pour avoir des éclaircissements mais elle n'a jamais reçu de réponse (cependant, la réponse est oui : nous avions bien droit à 23 kg ; dommage d'avoir appris cela à l'aéroport de Maurice).
Anne-Marie a ensuite réservé dans la foulée les hébergements par internet. Pour l'île Rodrigues, un seul hébergement suffisait car l'île fait 18 km de long sur 5 km de large (mais il faut quand même prévoir une heure pour faire certains trajets). Pour l'île Maurice, Anne-Marie s'est posé la question s'il ne fallait pas chercher deux hébergements car les temps de transport pour passer d'un coin à l'autre de l'île peuvent être longs à cause des bouchons. Néanmoins, comme nos points d'intérêt se situaient plutôt autour du parc national des gorges de Rivière Noire, séjourner pas trop loin de ce parc national nous semblait plus pratique. De plus, changer d'hébergement à Maurice nous aurait fait perdre au minimum une demi-journée de visite. Nous avons donc décidé de rester au même hébergement à Maurice, à Flic en Flac, ville qui nous semblait bien placée pour les randonnées et les plongées que nous avaient recommandées des amis.
Anne-Marie a néanmoins attendu fin août pour réserver les voitures de location. Le loueur d'appartement à Rodrigues nous avait indiqué dans son premier mail qu'il pouvait nous en louer une mais devant l'absence de réponse ultérieure de sa part (nous aurions aimé avoir plus d'informations sur l'assurance, la franchise, etc...), nous avons cherché d'autres agences de location (à noter que les grandes agences de location ne sont pas disponibles à Rodrigues). Nous craignions de tomber sur des petits loueurs possédant des voitures pourries qui nous obligeraient de retourner régulièrement la faire réparer, nous faisant perdre de précieuses heures de visite (les petits loueurs proposent souvent des petits prix mais aussi des voitures à l'état, des pneus en particulier, loin d'être irréprochable).
Nous avons alors recherché des agences de location sérieuses sur internet et donc des avis sur ces agences qui n'auraient pas été déposés par les loueurs eux-mêmes, leurs concurrents ou des schizophrènes (c'est-à-dire des personnes ayant une perception perturbée de la réalité : cf cet article). Cela n'a pas été chose simple mais nous avons fini par trouver (et oui, il existe, à Rodrigues et Maurice, des petites agences sérieuses, encore plus sérieuses que les grandes agences de location de voitures). Nous avons loué un (gros) pick-up Ford Ranger 4x4 pour l'île Rodrigues car d'après les conseils des guides de voyage, l'état des routes justifiait ce choix (mais il semblerait que la schizophrénie touche aussi les rédacteurs des guides de voyage ; où va le monde si on ne peut plus faire confiance au Guide du Routard par exemple ) et un petit SUV deux roues motrices, un Suzuki Brezza, pour l'île Maurice (les deux voitures étant bien évidemment équipées de boîtes automatiques pour faciliter la conduite à gauche en milieu urbain dense, c'est-à-dire loin des pistes namibiennes).
Il ne restait plus qu'à prévoir une ébauche de programme pour le séjour :
➔ 5 jours pleins pour l'île Rodrigues :
• une journée consacrée à la plongée (en scaphandre autonome),
• une journée pour randonner sur la côte orientale de l'île,
• une journée pour visiter la réserve François Leguat,
• une journée d'excursion à l'île aux Cocos pour "se prélasser dans les eaux mirifiques, un ti’punch à la main" (1),
• une journée libre, dite "tour de l'île", pour compléter le programme en fonction de la météo des jours précédents ou des informations glanées sur place...
(1) : dixit le Guide du Routard, page n° 25 de l'édition 2022/2023 (c'est certain, le rédacteur de cette page est atteint de schizophrénie ; le même rédacteur a dû aussi officier sur la page n° 244 du même guide).