Lundi 23 octobre : (suite)
Pour repartir du parking, nous prenons le chemin de terre côté est du Morne Brabant. De ce côté, le chemin est parfois plus large que sur sa partie sud-ouest, mais bien plus cabossé. De retour sur la route bitumée, nous retournons vers l’ouest de la péninsule pour nous rendre à la plage publique du Morne dans l'espoir d'y trouver à manger. Comme nous l’avions supposé, un camion snack est bien présent aux abords de la plage. Nous y commandons deux canettes de Coca-Cola et des mines frits. Pendant qu’Anne-Marie attend les plats, Christophe rejoint une table de pique-nique qui vient de se libérer. Nous sommes donc confortablement installés, face à la mer, pour déguster deux bons mines frits. C’était un très bon plan pour manger ce midi ! Pour éviter que nous ayons trop chaud, quelqu’un a même appuyé sur l’interrupteur d’un gros ventilateur car le vent s’est mis à souffler fort d’un coup pendant que nous mangions. Après le repas, nous profitons même d’un petit bain pour nous rafraîchir avant de quitter la plage.
Pour cet après-midi, nous n’avions pas prévu de programme précis (ne sachant pas comment nous allions être fatigués après la randonnée du Norme Brabant) mais des idées d’activités moins sportives que ce matin ne manquent pas dans les environs. Nous nous rendons alors sur un site touristique tout proche : la rhumerie Chamarel ! Le parking de la rhumerie est complet, mais qu’à cela ne tienne, il reste le stationnement à la mauricienne, c’est-à-dire, sur la route devant l’entrée du site (mais tout de même derrière des taxis, eux aussi stationnés sur la voie de circulation). Nous arrivons pile au moment où débute une visite guidée en français. Comme nous connaissons déjà tout sur la fabrication du rhum (nous avons déjà visité les distilleries Neisson en Martinique et Bologne en Guadeloupe), la visite de la distillerie Chamarel ne nous apprend pas grand-chose. Puis, il s’agit tout de même d’une "distillerie" où la machine de broyage de la canne, les cuves de fermentation et les deux tours de distillation (une pour la simple distillation et l’autre pour la double distillation) sont, pourrait-on dire, trop joliment disposés pour la visite touristique. Ca ne donne pas l’impression de visiter une véritable distillerie...
Passons donc directement au but principal de la visite, ce qui justifie les 550 Rs par personne du billet d’entrée : la dégustation du rhum Chamarel ! 6 rhums sont proposés. En premier, le rhum blanc classique à 50 °, préparé en ti’punch, mais pas aussi bien préparé que dans certains restaurants de l’île Rodrigues . Cela ne permet donc pas vraiment d’apprécier le rhum à sa juste valeur mais Christophe demande à la guide s’il peut sentir le rhum pur, ce qui permet souvent de se rendre compte si le liquide sent la canne à sucre ou l’alcool à brûler. On est heureusement plus proche de la canne, bon point donc pour ce rhum. Second rhum, le gold, un rhum boisé, pas mauvais, mais un peu fort. En troisième et quatrième position, respectivement, un rhum vanille et un rhum épicé, plutôt bons mais classiques. Le cinquième rhum est une liqueur vanille, donc plus sucrée que le troisième rhum, mais toujours aussi classique.
Cependant, la sixième dégustation crée la surprise : une liqueur café ! Christophe n’aime pas le café, il la goûte néanmoins, pensant juste boire une gorgée et donner le reste à Anne-Marie. Mais à peine a-t-il versé son reste de liqueur dans le verre d’Anne-Marie, qu’il ressent une explosion de saveurs en bouche ! Du coup, il reprend alors aussitôt sa gorgée dans le verre d’Anne-Marie, pour confirmer cette agréable sensation. Cette liqueur de café est excellente ! Elle se dégage largement des autres rhums précédemment dégustés, et même de tous les rhums arrangés café que nous avons pu goûter à travers le monde (en particulier, par rapport au rhum arrangé café d’Isautier à la Réunion).
Une fois la dégustation terminée, nous passons bien évidemment à la boutique de la rhumerie pour acheter une bouteille de liqueur café. Nous n’allions tout de même pas acheter une bouteille de rhum blanc pour faire du ti’punch car en France métropolitaine, on trouve facilement du rhum Neisson ou "La Belle Cabresse" pour un prix raisonnable. La bouteille de rhum blanc Chamarel aurait été vidée rapidement alors que nous pourrons profiter plus longtemps de la liqueur café. La boutique est assez grande et propose différents rhums, mais aussi plein de produits dérivés comme des ustensiles pour préparer des cocktails, des habits, des bijoux, etc... Le budget souvenirs de certains touristes doit être énorme !