Mardi 24 octobre : (suite & fin)

De retour à Flic en Flac, nous choisissons d’aller manger à un restaurant tout proche de l’appartement (dont nous tairons le nom car il est le principal suspect d’une infection bactérienne qui a laissé des traces orange et graisseuses dans la cuvette des toilettes). Nous prenons un steak de thon blanc, saupoudré de curry (de couleur orange), pas sec du tout grâce à une marinade (un peu grasse) recouvrant le morceau de thon et servi avec des frites et de la salade. C’est plutôt bon et copieux (et pas un instant, nous n’avons pensé que la tranche de thon pourrait être un nid à bactéries ; mais d’après un ami médecin, l’infection bactérienne remontait à moins de 24 heures avant les premiers symptômes qui sont apparus le lendemain matin).

Nous rentrons ensuite nous reposer à l’appartement jusqu’à 4 heures de l’après-midi passées. Nous nous rendons alors à la plage où nous assistons à une cérémonie hindoue : la "Durga Pooja", la cérémonie de l’immersion des statues de la déesse Durga. En fait, deux cérémonies se déroulent sur la plage de Flic en Flac car deux groupes distincts de fidèles, arborant des couleurs différentes, portent des statues dans l’eau ou sur une barque. Chaque groupe est arrivé en convoi avec une camionnette transportant sa statue, suivie de sonos surpuissantes ou de joueurs de tambour, de danseurs et d’une longue file de voitures décorées de fanions et drapeaux jaunes, rouges ou oranges, que nous imaginons être les couleurs de chaque congrégation... Et tout ça génère un énorme bouchon ville !

Nous rentrons ensuite à l’appartement nous doucher avant de ressortir manger une pizza chez "Seven pizzas". Initialement, nous avions prévu de commander des pizzas à emporter et de les manger tranquillement dans l’appartement mais comme il n’y a personne à la pizzeria, nous restons les manger sur place. Elles sont bonnes et copieuses. Nous ne mangeons finalement qu’une moitié de pizza chacun et nous ramenons les restes, ça nous fera le repas pour demain midi où nous devrons manger sur le pouce entre les deux plongées (et comme nous avons mangé ces restes de pizza le lendemain, sans nouveau symptôme, cela les dédouane de l’infection bactérienne).

Météo de la journée :
plutôt beau malgré ou grâce au vent fort, un peu de nuages tout de même.

Mercredi 25 octobre : Des poissons, il y en a, mais...

Comme d'habitude, réveil à 7 heures du matin. Après le petit-déjeuner, nous rejoignons à pied le club où nous arrivons à 8 heures moins 5. Le propriétaire du club, Christophe Pélicier, est (enfin) là pour nous accueillir et vérifier nos papiers : certificats médicaux, cartes de niveau et coupons de la MSDA. Il nous questionne ensuite sur nos pratiques de plongée car pour lui, une plongée à 30 mètres avec 12 minutes de palier, c'est une petite plongée, alors qu'habituellement sous les tropiques, nous pratiquons une plongée sans palier (ce que qui ne pose généralement aucun problème en remontant le long des récifs de corail). Christophe P. décide alors du site de la première plongée, site où nous n'aurons pas trop de palier (moins de 5 minutes), comportant une grotte et des passages souterrains. Il s'agit de la Cathédrale (site réputé à Maurice). Après le briefing de cette plongée et de celle de l'après-midi que Christophe P. nous fait avant de quitter le club pour rejoindre le port, Anne-Marie demande à changer de bloc pour passer au bloc 15 litres.

Le site de plongée se trouve à une dizaine de minutes de bateau au sud du port de Flic en Flac. Nous sommes donc 5 plongeurs à suivre Christophe P. après la bascule arrière. Comme indiqué par Christophe P. lors de son briefing, nous passons dans une large faille du récif qui forme presque un tunnel, pour entrer ensuite dans une large grotte où de nombreux et gros spondyles sont accrochés aux parois. Christophe P. avait parlé de langouste mais, mis à part une mue de langouste à l’entrée de la faille, nous n’en voyons pas (mais comme il y avait une mue, il devait en avoir, bien planquées en attendant que leurs carapaces durcissent après la mue). Anne-Marie aperçoit aussi une grosse murène de Java dans la grotte. Après la grotte, Christophe P. nous montre un crabe-porcelaine dans une anémone aussi habitée par des poissons-clowns.

S’en suit, au bout du récif, un énorme banc de poissons gris (non-identifiés car, même si nous sommes à environ 5 mètres du banc, la visibilité n’est pas terrible et nous les distinguons à peine), banc que traversent à toute vitesse des carangues en pleine chasse. De nombreux poissons cochers nagent à proximité du banc. En continuant l’exploration du récif, nous observons aussi des zanclus, une magnifique petite murène étoilée, une autre petite murène de Java, des poissons ballons et un baliste titan. La moindre petite faille est occupée par une multitude de gros poissons-soldats et des rascasse volantes. Les fonds sont vraiment très, très poissonneux, mais la visibilité est très médiocre (une des pires visibilités que nous ayons eu sous les tropiques, à l’exception peut-être de Rodrigues la semaine précédente ).