Depuis quelques années déjà, Anne-Marie voulait refaire la croisière plongée nord en Mer Rouge. Nous avions tenté de la faire en 2020, puis 2021, mais ce n’étaient pas les années où il fallait voyager... Mi-mai (2024), Anne-Marie a donc recontacté "C6Bo Voyages" pour leur demander un devis (sans même demandeƒr un devis à l’agence suisse par laquelle nous étions passés en 2020 car leurs conditions de remboursement en cas de pandémie mondiale sont inexistantes ; cf ce carnet de voyage) et le 23 mai, elle a payé l’acompte pour une croisière plongée d’une semaine au départ d’Hurghada, à partir du 16 novembre 2024, à bord de l’Exocet de "Diving Attitude", avec les options bloc 15 litres et cabine supérieure (hors de question d’avoir une cabine contiguë au local moteur).
Pour les vols, "C6Bo Voyages" nous a déconseillé "Turkish Airlines" avec ses horaires à littéralement dormir debout et qui, en fin d’année, n’hésite pas à supprimer des vols à la dernière minute si ceux-ci ne sont pas complets. Nous avons donc accepté de partir depuis Paris avec Transavia, filiale "low cost" d’"Air France", dont les horaires sont assez pratiques (arrivée le samedi à Hurghada en milieu d’après-midi et non pas au milieu de la nuit comme avec "Turkish Airlines"), avec un forfait de 30 kg de bagage en soute par passager. Il nous fallait donc ensuite réserver par nous-mêmes le transport jusque Paris et deux nuits d’hôtel à proximité de l’aéroport d’Orly. Cela était un peu ennuyeux si la croisière ne partait pas...
Mais pourquoi la croisière ne partirait-elle pas ? A cause de la malédiction de Toutânkhamon qui ne semble pas être qu’une légende ! Lors de nos précédentes croisières plongée en Egypte (ou tentatives de croisière), il s’est toujours passé quelque chose de catastrophique au niveau international :
- 2003 : la guerre du golfe II (celle de George W. Bush qui voyait des armes de destructions massives dans ses rêves) qui, heureusement, n’a pas enflammé le monde arabe, mais la question a tout de même été posée si la croisière devait être annulée,
- 2005 : c’est la presque pandémie de SRAS, le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère, qui a manqué de nous poser problème mais ça s’est soldée par une simple prise de température à l’arrivée à l’aéroport à Hurghada,
- 2020 & 2021 : pandémie mondiale de Covid-19, due à un tout nouveau coronavirus chinois (le SRAS était aussi chinois), qui s’est soldée par l’annulation du voyage en 2020, puis en 2021, suite au report d'un an de la croisière de 2020,
- 2024 : 26 juin au soir, l’Exocet, le bateau sur lequel nous devions embarquer en novembre, a sombré !
Le 9 juillet, "C6Bo Voyages" nous a donc recontacté pour nous proposer une autre croisière mais celle-ci incluait deux jours dans les Brothers qui sont deux îles situées au milieu de la Mer Rouge pour lesquels il faut compter 12 heures de navigation, de nuit, pour les rejoindre (plus 12 heures au retour, de nouveau en navigation de nuit). Sans certitude d’avoir une cabine suffisamment éloignée du local moteur, c’est-à-dire sans la certitude de ne pas passer deux nuits quasi-blanches pour Christophe dont le sommeil est léger, il était hors de question de plonger dans le courant qui peut être très fort sur les sites de plongée des Brothers.
"C6Bo Voyages" nous a alors proposé une autre croisière (purement) nord, sur le Volantis de "Sea Base", avec cabine supérieure. Petit hic : celle-ci se déroulerait juste avant Noël, du 14 au 21 décembre. Cela posait un problème auquel nous n’avions pas songé pour la croisière de mi-novembre : la température de l’eau plus froide qu'en juin ! Nous avons tout de même accepté cette proposition et nous avons donc passé l’été et le début de l’automne à essayer de répondre aux deux questions suivantes :
➔ Comment nous rendre à Paris ?
- Train : les restrictions de la SNCF sur la taille des bagages sont un peu prohibitives et en plus, nous risquions de subir une grève (un préavis de grève reconductible à partir du 11 décembre avait été déposé le 9 novembre, même si deux syndicats ont renoncé à cette grève par la suite). De plus, en prenant le train, nous serions arrivés dans le centre de Paris et il aurait fallu prendre un taxi parisien pour rejoindre Orly car nous ne pouvions raisonnablement pas prendre le métro (ou le RER / Orlyval) avec nos sacs de plongée.