- Voiture : partir avec notre voiture (en la laissant dans un parking surveillé à Orly), ou une voiture de location, ne nous imposait aucune limite sur les bagages (et cette solution ne revenait pas vraiment plus cher que le train car les tarifs à la veille des vacances de Noël étaient bien salés) mais cela aurait été vraiment très dangereux pour le retour car le risque de s’endormir au volant (pendant presque 7 heures de route), après une semaine de plongées intensive et des nuits raccourcies, est très important.
- Avion : solution pas tellement plus chère que la voiture (ou même que le train) mais nous n’aurions droit qu’à 23 kg par passager sur "Air France". Il fallait donc vérifier le poids de nos bagages avant de choisir cette option (et donc répondre à la question suivante) mais c’était la solution la moins risquée (même si les personnels d'"Air France" et les contrôleurs aériens sont aussi des grands habitués de la grève, mais une grève dans l'aérien impacterait aussi probablement le vol vers l'Egypte).
➔ Quelle combinaison de plongée prendre ?
Les statistiques indiquent une température de l’eau entre 22 et 24 °C en décembre. Il nous fallait donc prévoir, au minimum, une combinaison 5 mm avec une cagoule mais nous sommes assez frileux et nous avons déjà plongé en semi-étanche dans de l’eau à 26 °C à Bali sans avoir trop chaud... Si nous avions froid en 5 mm, nous n’aurions aucun moyen de nous réchauffer sous l’eau alors que si nous avions chaud en semi-étanche, il serait toujours possible de laisser passer un peu d’eau dans la combinaison pour se rafraîchir. Mais enfiler une semi-étanche est tout de même bien moins facile (et donc bien moins agréable) qu’une combinaison 5 mm...
Fin septembre, une amie nous a prêté une "shark skin" pour tester sous la combinaison 5 mm mais les essais n’ont pas été concluants : quand le filet d’eau, froide, pénètre par la fermeture dorsale et le col de la combinaison, la "shark skin" le laisse passer dans le dos et c’est assez désagréable ! Nous avons aussi essayé une shorty 5 mm par-dessus la combinaison 5 mm, ce qui n'était pas une mauvaise idée pour la protection thermique mais on se retrouvait alors avec une flottabilité assez importante. Il aurait fallu dépasser les 10 kg de lestage avec les blocs alu et ça aurait été assez pénible...
Mi-octobre, nous nous sommes alors rendus dans un magasin de plongée de Palavas-les-Flots et nous avons trouvé notre bonheur : "Mares Shorty 2nd Skin 1.5 mm" ! Déjà, cette shorty, en néoprène sur le corps, ne laisserait certainement pas passer de filet d’eau froide dans le dos. Puis’, d’après le vendeur, elle ne modifierait pas notre lestage (ce qui est vrai) et nous devrions avoir aussi chaud qu’avec une 7 mm (ce qui est aussi sûrement vrai mais ça fait longtemps que nous n’avons plus plongé en 7 mm).
Le 4 octobre, Anne-Marie réservait les chambres d’hôtel à Orly pour la nuit du 13 au 14 décembre et celle du 21 au 22 décembre (même si nous n’avions pas encore choisi comment nous rendre à Orly mais avec un décollage d’Orly à 9H35 le 14 décembre, et donc un enregistrement quelques heures auparavant, il ne fallait pas être loin de l’aéroport ; idem pour le retour avec un atterrissage à Orly à 21h30 le 21 décembre). Et le 20 octobre, après un test du poids des valises, Anne-Marie a réservé les vols Toulouse - Orly par "Air France". Peut-être aurions-nous à payer un ou deux kilos supplémentaires mais nous étions tout de même proche des 23 kg par bagage, à condition de prendre le caisson photo avec nous dans un bagage à main (nous avons donc acheté une valise cabine légère mais suffisamment rigide pour transporter ce caisson en sécurité).
Malgré tous ces préparatifs, Christophe est tout de même resté inquiet quant au départ de la croisière. Il faut dire que les actualités internationales ne prêtaient pas à la sérénité : guerre à Gaza et au Liban, tirs de missiles depuis l'Iran vers l'Israël, implication des Houthis du Yemen dans cette guerre, renversement du régime dictatorial libyen par des islamistes... Par exemple, le 3 novembre, "Air France" suspendait ses vols au-dessus de la Mer Rouge suite à l'observation par un équipage d'un objet lumineux à haute altitude dans la zone du Soudan !
Puis, en Egypte, les actualités touristiques n’étaient guère plus rassurantes car, entre fin octobre et fin novembre, deux autres bateaux de croisière plongée ont sombré en Mer Rouge (et pour celui de novembre, le bilan humain a été catastrophique). Certes, le Volantis est un bateau en métal (et non pas construit en bois) à double coque, avec un équipage sérieux, opéré par une compagnie sérieuse, mais est-ce que les naufrages survenus en Mer Rouge étaient dus à des conditions de mer très difficiles ?