Mardi 25 février : (suite)
Nous montons alors dans le premier le taxi de la file (avec la fatigue du voyage et les bagages, nous n’allions pas nous emmerder à prendre un bus pour rejoindre le centre-ville de Christchurch). Le chauffeur, un Indien Sikh, est assez bavard et nous questionne sur ce que nous allons faire en Nouvelle-Zélande, à la fois pour nous donner des conseils (comme par exemple, pour visiter Christchurch en tramway dont le départ se situe juste en bas de notre hôtel) mais aussi pour nous vendre des prestations supplémentaires... Il arrive à nous convaincre de faire appel à lui pour rejoindre demain les locaux du loueur de campervans (cela pourrait être assimilé à de la vente forcée sur un voyageur démuni, complètement décalqué par le décalage horaire). Après une trentaine de minutes de route au travers des banlieues résidentielles de Christchurch, nous arrivons devant la réception de l’hôtel, le "Quest Cathedral Junction", un peu avant midi. La facture du taxi s’avère salée : 85 $NZ avec les bagages et autres taxes (et heureusement que nous avions du liquide car des frais supplémentaires se seraient ajoutés pour un paiement en carte bancaire) et nous regrettons alors amèrement d’avoir pris rendez-vous avec ce chauffeur de taxi pour demain matin (mais d’un autre côté, nous n’allions pas rejoindre les locaux du loueur de campervans en bus, avec tous nos sacs, et 85 $NZ, soit 46 euros, c’est le prix d’une course plus courte à Toulouse).
Nous sommes bien en avance pour le check-in à l’hôtel mais nous tentons tout de même notre chance. Au pire, ils pourront garder nos sacs pendant que nous irons vaguer à d’autres occupations (alors que la seule occupation que nous voudrions faire à minuit, euh pardon, à midi, est de dormir un peu car nous avons à peine somnolé dans l’avion depuis Singapour). Heureusement, par chance, notre chambre est déjà prête ! Une fois installé, nous nous couchons dans l’espoir de nous endormir mais, malice du décalage horaire, le sommeil ne vient pas (alors que nous sommes pourtant bien fatigués, mais nous aurions peut-être dû fermer les rideaux pour être dans le noir). Du coup, nous décidons de sortir visiter la ville après avoir pris une douche pour tenter nous éveiller un peu plus.
Nous partons alors en direction de la cathédrale, ou du moins, ce qu’il en reste après le tremblement de terre de 2011 car il ne persiste plus que quelques murs en pierres soutenus par de nombreuses imposantes poutrelles en fer et des échafaudages, sous un toit en tôles ondulées à certains endroits. Nous longeons ensuite la ligne de tramway qui suit le "Worcester boulevard" jusqu’aux portes du jardin botanique. C’est assez déprimant car le ciel est tout gris et les bâtiments historiques de la ville ont quasiment tous été défigurés par le tremblement de terre et sont pour la plupart soutenus par des grosses poutrelles en fer (et quant aux buildings modernes, souvent juxtaposés aux bâtiments historiques, ils ne sont pas spécialement beaux et certains sont même particulièrement laids). De plus, Anne-Marie a maintenant faim et veut grignoter quelque chose. Retour donc vers l’hôtel pour acheter un paquet de biscuits et deux petites bouteilles de Coca-Cola. Nous suivons ensuite la ligne de tramway dans l’autre sens et nous découvrons alors la "New Regent Street" avec ses petites maisons colorées occupées par de nombreux restaurants. Cependant, nous ne tardons pas à retourner dans notre chambre d’hôtel car la pluie menace et il nous faudrait un petit sac pour transporter le paquet de biscuits.
Après avoir récupéré nos vestes de pluie et fait un point par internet sur ce que nous pourrions visiter à Christchurch, nous retournons dans "New Regent Street" et nous poussons ensuite jusqu’aux rives de la rivière Avon (qui est techniquement un fleuve car il se jette dans l’océan, mais vu sa largeur, le terme rivière semble plus appropriée ; puis, en anglais, fleuve ou rivière se traduit par river). Nous suivons alors la rive de ce cours d’eau qui offre un agréable espace de nature en pleine ville. Cela nous permet de découvrir le "Victoria Square" et le "Bridge of Remembrance" (le pont du souvenir en hommage aux militaires ayant combattu pendant la première guerre mondiale) qui marque la fin de la promenade le long de l’Avon. Nous remarquons alors que le tracé du tramway emprunte une large courbe au niveau du croisement entre "Oxford Terrace" et "Cashel Street", ce qui pourrait être intéressant pour faire une photo. Mais voilà, il ne passe pas souvent de tram sur ce trajet et nous attendons donc un bon moment avant qu’un de ces véhicules pointe le bout de son nez. Nous nous rendons ensuite au "Riverside Market", tout proche. Ca pourrait être un endroit sympathique pour y manger mais il ferme ses portes à 18 heures, ce qui est un peu tôt (nous ne savions pas encore que les Néo-Zélandais dînent tôt, mais tout de même pas aussi tôt). Du coup, nous traînons dans les boutiques touristiques de "Cashel Street", en retournant tranquillement vers l’hôtel.